Jean-Luc Mélenchon affiche complet à la braderie de Lille

mélenchon

On a beau dire, le Nord vaut mieux que les clichés qui l'entourent. Ainsi de la braderie de Lille, où on ne trouve pas que des stands populaires et des cassolettes de moules au maroilles. Il y avait aussi, par exemple, sur le stand de la NUPES un Jean-Luc Mélenchon très attendu.

Pour une fois, il s'est laissé photographier de bonne grâce. Il est intervenu en « homme d'âge » pour donner quelques conseils. Une sorte de Mandela, dirait-on. Un Mandela qui aurait remplacé la prison par des décennies de mandats électoraux et qui n'aurait jamais souffert de rien. Mais un insoumis quand même, un opposant historique, hein, vous voyez le genre.

Premier oracle rendu par un Mélenchon très en forme : la pente naturelle du libéralisme est le totalitarisme. Un totalitarisme sans autre idéologie que le profit, pourrait-on préciser toutefois, mais, au sujet de Macron, on peut dire qu'il n'a pas tort. Ses exemples sont de bon sens : intervention auprès des journaux, mutilation des manifestants... mais enfin, bon, tout ça est également très répandu dans les démocraties populaires socialistes que le leader insoumis affectionne. Du bon deux poids deux mesures en somme, comme on sait le faire en Occident.

Deuxième annonce : les militants sont libres, ils n'appartiennent à personne et ne doivent pas, par exemple, écouter les consignes de vote de tel ou tel leader religieux. Ça ne le dérangeait pas énormément quand ces leaders, musulmans en l'occurrence, avaient appelé à voter pour lui à la présidentielle, mais passons. Quant à qualifier de libres des militants à qui on donne des ordres deux minutes plus tard... mais n'allons pas trop vite.

Les consignes, justement, parlons-en. Le Líder Mínimo détaille son plan. Il faut, dit-il, se préparer à marcher sur Paris. Une grande marche, une longue marche ? On n'en saura pas plus. Mais alors, si je comprends bien, le meilleur moyen de faire face à la menace fasciste que représentent les libéraux, c'est de rééditer la marche de Mussolini sur Rome ? Pas de liberté pour les amis de la liberté, disaient les inspirateurs de Méluche. On est dans le même genre d'indépétrable contradiction.

Véhémence, délire de persécution, confusion mentale, déni de réalité et appel à la violence : ce qui commençait comme un discours d'intellectuel engagé se termine, comme souvent avec le grand orateur qu'est pourtant Mélenchon, dans une logorrhée digne d'un pensionnaire d'hospice, que l'on raccompagne précipitamment à sa chambre et qui, du fond de sa chaise roulante, la bave aux lèvres, glapit « J'ai pas fini ! Merde ! » dans les couloirs qui résonnent.

Nietzsche a eu son effondrement de Turin, saint Paul son chemin de Damas ; Mélenchon aura-t-il son déraillement de Lille ? Il ne serait que temps. La mauvaise nouvelle, c'est qu'il n'a pas l'air d'avoir envie de raccrocher. La bonne, c'est qu'aucun de ses seconds couteaux, incultes et vulgaires, ne semble prêt à reprendre le flambeau.

Approchez, Mesdames et Messieurs ! La braderie de Lille ne recule devant rien ! Après l'homme-tronc et la femme-otarie, voici l'insoumis laïc qui se soumet aux salafistes, le démocrate qui veut marcher sur Paris, l'homme de dialogue qui ne connaît que l'insulte et le culte du chef : approchez, venez voir, il n'y en a pas deux comme lui, c'est l'homme-paradoxe !

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Arnaud Florac
Chroniqueur à BV

Vos commentaires

20 commentaires

  1. Et il en repart dans un 4X4 Jeep immatriculé avec un WW, donc pas une voiture de location, et arborant une cocarde au-dessus du tableau de bord !
    Un 4X4 de quoi ravir ces potes escroclogistes !

  2. Ils voulaient voir le clown du cirque France, celui qui n a jamais bossé de sa vie mais qui emmarge 30 000e/mois et qui se prêtant communiste

  3. Il faut bien comprendre que les français, ne votent pas pour leur pays, si c’est le leur et non celui dont ils profitent des largesses ! Ils votent en fonction de ce que pourrait leur donner tel ou tel candidat financièrement, ou cultuellement pour d’autres, le mieux placé est celui qui donnera le plus de cela, ils font exactement ce que font les politiques « mon église, ou mosquée pour beaucoup d’entre eux, avant le reste ».
    Quelques uns votent encore pour l’avenir du pays de leurs enfants ou petits enfants, les autres vont à la pèche sachant bien qu’aucun gouvernement n’osera toucher à « leur social », par crainte des émeutes. Pour preuves tout est revalorisé largement et les chèques pleuvent comme à Gravelotte ! Les dit français se désintéressent de la politique en sachant bien que personne ne touchera à ce qui est déjà perçu comme acquis et intouchable, et c’est cela qui fait l’abstention pour moi, et non « le politique » !

    • Je suis en partie d’accord avec vous mais je pense qu’il faut faire la distinction des avantages acquis avec les avantages offerts. Il y en a qui ont été obtenus de haute lutte par toute une société française qui éprouvait une nécessité à les obtenir dans l’intérêt général et ceux offerts en grande partie depuis que l’immigration est à son comble , d’une part dans le but d’acheter une clientèle électorale qui n’a jamais levée le petit doigt pour les obtenir et aussi comme vous le dites par crainte des émeutes ! Donc que des mauvaises raisons !

    • c est exact , le quotidien est assure donc on vit vegetatif. mais a la porte il y a les affames les oublies. Melenchon a bien compris cela et sa marche sur Paris peut etre un veritable declencheur.

      la masse dort les rejetes ou futurs rejetes passeront a l acte.

  4. Un trotskiste demeure un trotskiste : révolution, répression de toute opposition, purges, camps de rééducation politique, police politique, économie administrée, agriculture collectivisée.

    • Et ils grouillent dans notre république bananière, en dépit de leurs tentatives avortées pour se camoufler derrière des oripeaux modernistes : écolos, féministes, LBGT, wokistes, modernistes de tout poil, j’en passe et des meilleures. Leur point commun : une vénération inconditionnelle pour leur Dieu, Trotski, essentiellement pour sa fascination historique pour la violence et les armes et son dédain du peuple et de la démocratie. En somme, une vie dirigée par leur cerveau reptilien, ce qui leur évite d’essayer de réfléchir.

  5. Jean Luc Mélenchon : Un insoumis qui peste contre le capitalisme et la République mais qui engrange mensuellement, malgré tout et grâce à elle, 30 à 35000 € de retraites diverses et variés d’homme politique. C’est y pas un peu faux-cul ça ?

  6. La Nupes est un véritable hospice psychiatrique.Plus fous que certains d’entre eux dans d’autres partis, il n’y a pas. Le chef d’abord Mélenchon un véritable  »machistador » et ses second couteaux Autant, Corbière, Garrido, Rousseau, Diallo et j’en passe des clowns au service du maître mais certainement pas des politiciens de bon niveau. Rejet total .

  7. Malheureusement les Français arriveront bien à mettre cette triste équipe au pouvoir. Quand on voit les individus qu’ils élisent depuis 40 ans, il faut s’attendre à tout, et surtout au pire.

  8. C’est vrai. Dans la compétition de celui qui raconte la plus grosse bêtise, Mélenchon a du mouron à se faire, Sardine et clémentine sont redoutables.

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