Gabriel Attal n’a pas été fait Premier ministre par Macron mais par Pap Ndiaye
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Comme le chantait Baloo, fidèle compagnon de Mowgli dans la jungle, il en faut peu pour être heureux. Emmanuel Macron a nommé Gabriel Attal Premier ministre et une vague d’espoir s’est levée. Pour ainsi dire l’enfant naturel - sauf leur respect, que tante Yvonne me pardonne - de Jeanne d’Arc et Charles de Gaulle. Si l’on en croit les réseaux sociaux, pour certains Français, avec quelques jours de retard sur le calendrier, le messie est arrivé ! Tels les rois mages, de leurs commentaires élogieux, certains viennent l’adorer.
Le messie est arrivé !
Il est vrai que quand on ne sait plus à quel saint se vouer, on n’est point trop regardant : l’auréole de Gabriel Attal lui est poussée récemment. Le groupe Jalons avait inventé, dans un pastiche du Carnet du jour du Figaro, le vicomte de Puypeu, voici le chevalier de Puypeu. Sans peur et sans reproche. Ou presque. Enterré, son zèle antinucléaire de 2019, oubliées, ses sorties tonitruantes durant la crise du Covid - « Qui emmerde la vie de qui ? Ceux qui s’opposent au vaccin ! » -, oublié, son passé socialiste « dans la mouvance de Strauss-Kahn », exit, son soutien feutré dans Têtu à la GPA, disparu, son soutien à Orelsan dont il a confié avoir « monté le fan-club à l’Assemblée » - fan inconditionnel, jusqu’au néologisme « Marie-Trintigner », dont le rappeur est l’inventeur, ou jusqu’au titre Sale pute, dans lequel il évoquait l’idée « d’avorter à l’Opinel » son ex avant de la comparer à « une truie [méritant] sa place à l’abattoir » ? Les féministes apprécieront -, il aura suffi de quelques mots très fermes sur l’abaya assortis d’un plaidoyer sur l’uniforme et le brevet des collèges pour devenir la planche de salut. Deux clins d’œil et un claquement de talonnettes : c’est facile, de soigner sa cote de popularité. Il faut vraiment que le magistère de gauche ait un poids bien lourd pour que d’autres ne s’y essaient. Pourtant, inutile de rien attendre de lui côté immigration, les constats les plus simples lui sont étrangers, c’est le cas de le dire. Le 25 avril 2021, invité de Questions politiques (France Info, Le Monde, France Inter), il déclarait : « Ce que je refuserai toujours, c’est de tirer un trait entre immigration et terrorisme », qui vise « à dresser les gens les uns contre les autres, à attiser la haine dans notre pays ». Si Attal est le petit Jésus, le terrorisme islamiste est arrivé, lui, sous nos latitudes, par l’opération du Saint-Esprit. Comme l’écrivait Le Point, en septembre dernier, commentant un sondage IFOP, Gabriel Attal, avec « l’effet abaya », a « marqué des points ». Une précision : « L'élu venu de la gauche progresse surtout auprès des personnes âgées (67 % de bonnes opinions, +32 points du côté des 70 ans et plus). »
À ce sujet — Attal à Matignon : le Fabius de 2070 ?
Tunique de Nessus
On notera l’incongruité, dans la continuité de la présidentielle : un personnel politique toujours plus jeune, plébiscité par un électorat toujours plus âgé, afin de donner l’illusion que le vieux monde se régénère. Et pour remplacer Attal à l’Éducation, on a pensé au jeune Manès Nadel, ce lycéen révélé lors de la manifestation contre la réforme des retraites ? Un adolescent préoccupé par les pensions de retraite, cela complèterait à merveille le tableau.
La vérité, nous la connaissons tous : le nouveau Premier ministre n’a pas été fait par Emmanuel Macron mais par Pap Ndiaye. Ce dernier lui a servi de faire-valoir. Exceller après un épouvantail est si facile. On attend avec impatience le nom du successeur de Rima Abdul-Malak. Il est promis à un avenir brillant.
Pourtant, le poste, pour l’intéressé, tient peut-être de la tunique de Nessus, du baiser de Judas et du cadeau empoisonné : Gabriel Attal sera inscrit dans le Livre des records à l'onglet « Plus jeune Premier ministre français », mais Emmanuel Macron s'assure de rester sur le podium pour le titre de plus jeune Président : carbonisé par la fonction, Gabriel Attal ne devrait, en toute logique, pas aller plus haut de sitôt. Faute de mieux, Emmanuel Macron aura au moins une raison de passer à la postérité.
42 commentaires
Gabriel Attal est à la fois une énigme et un ectoplasme qui durera le temps que durent les roses!
Rien à attendre de ce pur produit mondialiste, européiste et anti-France. Frexit et reprise de notre souveraineté nationale dans son intégralité !
Je suis entièrement en accord avec vous, le plus tôt possible, le cancer se répand dans notre pays, il se meurt dans l’indifférence de nombreux Français.
Rien n’est oublié concernant G. Attal. Quant à sa nomination, n’est-ce pas une façon de le griller pour la prochaine présidentielle? Il sera devenu tellement impopulaire !
Après Pap Ndiaye, difficile de faire plus nul que lui, en effet. Cela ne change rien au fait qu’aux âmes bien nées, la valeur n’attend pas le nombre des années. Bien né ,Gabriel Attal l’est indiscutablement , bien élevé à l’évidence, bien instruit dans une école où Pap a également inscrit ses enfants, bon comédien, il a démarré le théâtre à 7 ans. Courtois, intelligent, jeune, dynamique, sachant écouter et ayant survécu à un parcours politico-administratif pas évident avec une allure digne de celle d’une étoile filante. Bref on est en droit d’espérer qu’il ne résume pas son action à faire de l’anti Bardella. Ce serait gâcher tant de potentialités pour un objectif bien mesquin et cela ne cadre pas avec le personnage. Espérons qu’il en soit ainsi.
« Des guerres plus que civiles, l’apparence du droit donnée au crime lui-même, le crime se revêtant du droit, toutes les forces mélangées du monde s’affrontent dans un commun désastre. » Lucain (La Pharsale) . Quand on sait que Lucain a vécu sous le « règne » de Néron, ça ne vous rappelle pas quelqu’un ? On prend les mêmes et on recommence ?
Après Pap Ndiaye , facile de jouer le Shérif. Interdiction de l’abaya à l’école, mais comment pouvait il en être autrement devant la grogne grandissante des Français, idem sur le constat alarmant de l’état de l’enseignement. La France sombre dans le classement Pisa , les profs , ne sont plus motivés et pire ils s’auto censurent. Attal , apparait dans l’immédiat comme le chevalier blanc , mais un chevalier qui est aux ordres du suzerain Macron. Donc , pieds et poings liés à la doctrine du en même temps, qui ne va pas tarder à refaire surface. Immigration , Insécurité , souveraineté les enjeux majeurs des prochaines élections , et là le macronisme va revenir au galop , L’Europe d’abord , la France après .
Ce type est un super fils a PAPA il pourrait être le cousin de Fabius .Alsacien ? mais surement Moyen Oriental .Pauvre benêt de Français que nous sommes ,encore un miroir aux alouettes. nous avons rien a attendre de ce type ,nous le nourrirons jusqu’à la fin de ses jours dans les tours dorées des ministères ou des banques alimentaires des oripeaux de la Républiques.