François-Xavier Bellamy : sa leçon magistrale à Scholz et à Macron

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François-Xavier Bellamy est une voix singulière à droite et chez les LR. Intellectuel, conservateur affirmé, il n'a pas peur d'aborder dans l'arène politique les sujets qu'il a traités dans ses ouvrages : la transmission, l'éducation, l'identité française et européenne. Au moment où certains feignent de découvrir les multiples facettes de la décivilisation qui s'est violemment exprimée lors des émeutes, ce jeune philosophe tôt entré en politique a une longueur d'avance. Le 9 mai dernier, il a eu le courage d'interpeller directement le chancelier allemand sur les inconséquences de la politique européenne pour l'économie, l'énergie, l'immigration.

Durant cette nouvelle semaine folle où la Macronie s'est surpassée dans ce que Gabrielle Cluzel nomme si justement son « théâtre de l'absurde », et où l'on oscille entre désespoir et colère devant une telle fuite en avant, un petit moment de grâce a pointé le bout de son nez, sur Twitter : l'intervention de François-Xavier Bellamy, au Parlement européen, à Strasbourg, devant le chancelier allemand Olaf Scholz. La séquence n'a guère été reprise par les médias français : nouvelle preuve de leur cécité et de leurs préjugés ? Elle a pourtant été vue plus d'un million trois cent mille fois sur Twitter et reprise par plusieurs JT allemands. Et il n'y a eu qu'Eliot Deval, sur CNews, vendredi soir, pour revenir sur un discours historique malheureusement passé sous les radars médiatiques.

Le 9 mai - jour de l'Europe -, le chef des députés européens LR à Strasbourg a en effet interpellé Olaf Scholz sur le rôle de l'Allemagne dans les crises que nous traversons. Sans effet de manche, dans un discours fondé sur une analyse rationnelle des réalités, il a calmement dénoncé le double jeu allemand sur les grandes questions de l'heure. En économie, avec l'imposition d'une austérité pour les partenaires et un plan massif de soutien à l'économie allemande ; en politique étrangère, où il négocie avec la Chine le maintien des intérêts allemands ; sur la politique énergétique, qui a sabordé le nucléaire pour rouvrir des mines de charbon ; et, enfin, sur l'immigration. Bellamy a conclu son intervention en citant, en allemand, Hannah Arendt : « Une crise ne devient une catastrophe que si nous y répondons par des idées toutes faites. »

Mais le courage de François-Xavier Bellamy ne se limite pas à cette critique de l'Allemagne. Car cette duplicité allemande se double de la propre duplicité d'Emmanuel Macron et de ses troupes entre leurs positions nationales et européennes. Notamment sur l'immigration, comme l'a montré Marc Baudriller.

Ces jours-ci, avec sa proposition inattendue d'un moratoire sur les normes écologiques, Macron a fourni une nouvelle preuve de cette duplicité, que Bellamy a également dénoncée.

Que les bruits des casseroles et les gesticulations de Darmanin étaient loin, ce 9 mai à Strasbourg ! On aurait dit une autre époque de la politique. Pas sûr que ce soit celle qui nous attende. Mais en tout cas, dans les orages qui montent, la voix de François-Xavier Bellamy sera plus que jamais nécessaire. Le macronisme, depuis six ans, pousse systématiquement les Français à la colère et au désespoir. François-Xavier Bellamy, pour le démasquer et le vaincre, veut porter la voix de la raison, de la constance et du courage.

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 28/08/2023 à 11:23.
Frédéric Sirgant
Frédéric Sirgant
Chroniqueur à BV, professeur d'Histoire

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