Essonne : deux adolescents poignardés mortellement lors de rixes entre bandes
2 minutes de lecture
Un adolescent est mort, mardi, à la suite d'un nouvel affrontement entre deux bandes de jeunes dans l'Essonne, moins de 24 heures après le décès, dans les mêmes circonstances, d'une collégienne de 14 ans.
Le garçon a été tué « très probablement d'un coup de couteau au ventre », près de la piscine de Boussy-Saint-Antoine, a précisé, à l'AFP, la direction départementale de la sécurité publique de l'Essonne.
Le phénomène des bandes « gangrène » l'Essonne
Selon une autre source policière, au moins six interpellations ont eu lieu. La rixe a opposé « une quarantaine de jeunes » venus d'Épinay-sous-Sénart et de Quincy-sous-Sénart, a indiqué la même source.
Lundi déjà, dans l'Essonne, un affrontement avait éclaté entre une dizaine de jeunes de Dourdan et de Saint-Chéron, près du collège de cette petite ville de 5.000 habitants. Une adolescente avait alors été poignardée. Elle est décédée dans la nuit de lundi à mardi à l'hôpital. Pour cet affrontement à Saint-Chéron, au moins six mineurs ont été placés en garde à vue : trois interpellés et trois autres qui s'étaient rendus à la police, selon une source proche du dossier.
Pour la procureur de la République d'Évry, ce phénomène « gangrène » le département de l'Essonne et « place les mineurs en première ligne ».
Un renfort des forces de l'ordre
Gérald Darmanin, en déplacement à Dourdan, a demandé « à une centaine de policiers et gendarmes de venir dans le département », une « soixantaine » à Dourdan et une « trentaine » à Boussy-Saint-Antoine. Sur Twitter, il souligne également le rôle éducatif des parents : « La société n’est pas responsable de tout, ce sont les parents qui ont d’abord un devoir d’autorité. »
Béquilles, armes blanches et barres de fer ne doivent pas être l’équipement d’un enfant de 13 ans.
La société n’est pas responsable de tout, ce sont les parents qui ont d’abord un devoir d’autorité. pic.twitter.com/IGdEvzFVom
— Gérald DARMANIN (@GDarmanin) February 23, 2021
« On est dans des phénomènes organisés et en progression qui peuvent se déclencher très vite, sans qu'on puisse en connaître les raisons », a évoqué le préfet du département Éric Jalon, sur France Info, le mercredi 24 février. Un phénomène en nette augmentation dans l'Essonne :« 91 rixes en 2020, contre 56 l'année précédente », rappelle-t-il.
BVoltaire.fr vous offre la possibilité de réagir à ses articles (excepté les brèves) sur une période de 5 jours. Toutefois, nous vous demandons de respecter certaines règles :