En Italie : du #EmbrasseUnChinois à #RestonsÀLaMaison

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« Quand le malheur ne serait bon qu’à mettre un sot à la raison, toujours serait-ce à juste cause, qu’on le dit bon à quelque chose », nous enseignait ce fabuleux fabuliste Jean de La Fontaine. Si cette pandémie mondiale, désormais qualifiée ainsi par l’OMS, permettra peut-être de repenser notre dépendance économique à la mondialisation, elle suscite également d’admirables élans de solidarité, et même avant cela, permet pour certains de raison garder.

Alors qu’il y a quelques semaines, encore, fleurissaient sur les réseaux sociaux italiens les campagnes « Embrasse un chinois », en réponse aux mesures préventives, le ton a radicalement changé et c’est maintenant le #iorestocasa (je reste à la maison) qui deviendrait viral.

Rappelons que l’Italie, totalement confinée depuis mardi, doit supporter ce « grand effort » dont « les effets seront visibles dans une quinzaine de jours », selon le Premier ministre Giuseppe Conte. Deuxième pays au monde le plus touché par cette pandémie, avec 827 morts et plus de 12.462 personnes contaminées, après une mauvaise gestion de cette crise, les mesures deviennent drastiques : rassemblements interdits, mariages et enterrements suspendus, transports publics et aériens limités, commerces (sauf distribution alimentaire et santé), bars et restaurants fermés, comme le rappelle Le Figaro.

Dans ce contexte éprouvant, il faut soutenir les équipes médicales mais aussi des troupes, le moral. De nombreuses levées de fonds s’organisent aux profit des hôpitaux : stylistes et clubs sportifs font don de plusieurs milliers d’euros pour aider à la lutte contre la pandémie. Et chacun y va de son petit commentaire ou message de soutien pour encourager les Italiens. Tel ce post Instagram de l’AC Milan : « Faisons équipe. Tous. Restons à la maison et prouvons que nous sommes plus forts que Covid-19 ! »

Pour le psychanalyste Jean-Guilhem Xerri, « le souci de l’autre est inscrit dans le cœur de l’homme ». Les temps de crises offrent au moins cela de bon. Elle permettent à l’homme de se dépasser et, ce faisant, perpétuer ce fondement anthropologique de notre humanité.

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 19/03/2020 à 10:55.
Iris Bridier
Iris Bridier
Journaliste à BV

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