En Belgique, une femme victime de viol obtient le droit d’être euthanasiée

Victime d'un viol en 2016, Nathalie Huygens a obtenu l'accord des médecins pour être euthanasiée en raison d'une souffrance psychique insupportable, rapporte Ouest-France.

La mère de deux enfants, âgée de 50 ans, n'est pas en fin de vie. Mais les souffrances psychologiques consécutives au viol dont elle a été victime ont été jugées insupportables par un collège composé de deux médecins et un psychiatre. Ceux-ci lui ont ainsi accordé le droit à l'euthanasie.

« Je pensais vraiment que j’allais surmonter cela », témoigne la quinquagénaire, qui a fini par se rendre compte qu'« une partie [d’elle-même] semblait être morte ». Crises de panique et d'anxiété, tentative de suicide, incapacité à manger avec sa famille... « Quatre mois après les faits, j’ai été admise en psychiatrie. Le début d’une longue série d’admissions au fil des ans, forcées ou non sur les conseils de mon psychiatre », témoigne encore Nathalie Huygens. Et de poursuivre : « Pendant ces plus de six ans, à part en dormant, il n’y a pas une demi-heure où je ne pense pas à ce qui m’est arrivé. Déjà, je vis continuellement avec les séquelles physiques. Je ne peux plus manger de nourriture dure, mon œil gauche me fait mal en permanence. »

L'euthanasie est légale, en Belgique, si la personne est consciente au moment de sa demande et si elle se trouve dans une situation médicale sans issue, qu'elle soit physique ou psychique. Nathalie Huygens demande à se faire euthanasier le plus rapidement possible, mais elle aimerait tenir jusqu'au procès civil de son agresseur, qu'elle attend « depuis si longtemps ».

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