Emmanuel Macron et Édouard Philippe : vraiment au plus bas ?
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Certains titres de la presse sont trompeurs, comme celui-ci : "La cote du Président est au plus bas" (20 Minutes). Le superlatif est bien utile, qui attire les lecteurs friands de crash de popularité comme ils en connurent avec François Hollande, dont on s'est souvent demandé s'il n'allait pas finir pas trouver du pétrole dans la cour de l’Élysée. Cette fois, dans le cas d'Emmanuel Macron, le sondage IFOP pour Le Journal du dimanche enregistre seulement une baisse de... 1 point de sa cote de popularité en juin par rapport au mois précédent ! Le Président récolte donc 58 % de mécontents et 40 % de satisfaits, 2 % ne se prononçant pas. 40 % de popularité au bout d'un an de pouvoir : un beau matelas dont bien des Présidents auraient rêvé !
Certes, le superlatif est justifié car c'est bien un « plus bas » relatif, un record personnel d'Emmanuel Macron par rapport à ses performances antérieures : avec « seulement » 40 % de satisfaits, Emmanuel Macron retrouve son plus bas de l'été dernier, atteint à la suite du limogeage du général de Villiers.
Pour Édouard Philippe, la baisse est de 3 points et le Premier ministre ne recueille plus que 42 % d'opinions favorables. Chute toute relative également et, là encore, bien des Premiers ministres du passé, d'Alain Juppé à Édith Cresson ou à Manuel Valls, peuvent à bon droit envier Édouard Philippe.
Toute la question est donc de savoir si le couple exécutif a, avec ces 40 %, atteint son plus bas, son plancher ou son socle. Si c'est le cas, MM. Macron et Philippe peuvent être très optimistes sur leur avenir. Mais ce sondage a été réalisé du 15 au 23 juin, essentiellement avant cette semaine de com' étrange, du 18 juin « ça va Manu » au délire du perron de l’Élysée le soir de la fête de la Musique.
Il n'est pas sûr que le socle de l'exécutif n'en prenne pas un coup et que la cote d'Emmanuel ne descende pas quelques marches. Surtout si l'on ajoute à cette question d'image – et de crédibilité – les tangages d'Emmanuel Macron sur l'immigration, qui sont apparus au grand jour avec l'épisode de l'Aquarius et, encore aujourd'hui, avec sa proposition conjointe faite avec le Premier ministre espagnol d'ouvrir des « centres fermés » dans les ports d'arrivée, en contradiction totale avec sa proposition de l'été dernier de « hot spots » dans les pays de départ.
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