Dijon : De Turc à More

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De Turc à More : c’est à cette vieille expression française, que l’on trouve chez Molière, que font penser les règlements de comptes entre Tchétchènes et Maghrébins qui ont terrorisé la ville de Dijon.

Rappelons-en l’origine : au XVIIe siècle, l’Empire turc contrôlait l’ensemble du monde arabe, de la péninsule Arabique à l’Algérie, en passant par tout le Proche-Orient à l’exception du Maroc. Le traitement infligé aux Arabes par les Turcs a laissé un souvenir cuisant, moins médiatisé que celui de la colonisation européenne, mais autrement plus cruel que ne le fut jamais celle-ci.

Les Tchétchènes, comme les Turcs, quoique musulmans, ne sont pas des Arabes ; ils n’ont certes pas été sous le contrôle de l’Empire turc, sauf passagèrement, mais sous son influence, y compris sans doute dans l’idée qu’ils se font des Arabes. Ils sont, comme les Turcs, originaires d’Asie centrale. C’est pourquoi nous rappelons cette expression.

Là où d’autres se laisseraient impressionner, les Tchétchènes, présents sur le territoire français, quoique beaucoup moins nombreux qu’eux, n’ont, à la différence de l’État français, apparemment pas peur des Maghrébins.

L’irrédentisme tchétchène fut le principal problème qu’ait eu à affronter Poutine depuis qu’il est à la tête de la Russie. Il l’a résolu, après une guerre très dure, en mettant en place à la tête de la Tchétchénie, restée membre de la Fédération, un gouvernement à sa botte, celui du dictateur Ramzan Kadyrov ; mais les Tchétchènes constituent aussi une importante diaspora à Moscou et maintenant en France, encadrée par une des mafias les plus redoutables qui soient. Le FSB (ex-KGB) suit, n’en doutons pas, de près les activités de cette diaspora.

En tous les cas, les affrontements de Dijon envoient aux Français indigènes (c’est-à-dire « de souche ») un message que beaucoup auront entendu : si la montée du communautarisme maghrébin vous inquiète, les Russes, Tchétchènes ou pas, eux, n’en ont pas peur.

Ainsi, la France serait ramenée à ce qu’était l’Empire byzantin à la fin de ses jours : un noyau historique de moins en moins majoritaire dont le pouvoir ne se survivait qu’en opposant entre elles les différentes communautés allogènes qui l’assiégeaient pour qu’elles se neutralisent. Avec un ministre de l’Intérieur comme Castaner, qui organise le désarment moral et juridique de la police, et donc de l’État, nous y arriverons vite.

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