Des relations franco-islamiques ?

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C’est grave, mais révélateur.

L’OIC a tweeté, le 23 octobre : « L’Organisation de coopération islamique est surprise par le discours politique officiel de quelques dirigeants français qui met en danger les relations franco-islamiques. » Ce qui est visé, c’est, bien entendu, la récente intervention du Président Macron sur les caricatures de Mahomet.

L’OIC, une organisation internationale née en 1969, est clairement confessionnelle. Parmi ses missions, la coopération dans tous les domaines entre ses 57 États membres, la sauvegarde des lieux saints et l’appui au peuple palestinien. Plus musulman, on ne trouve pas. Elle possède une délégation permanente aux Nations unies, c’est assez dire qu’elle jouit d’une reconnaissance mondiale.

Le tweet de l’OIC n’est pas choquant en soi : Macron dit « l’islamisme, basta ! » et l’OIC lève le sourcil : normal. Ce que l’on a du mal à comprendre, c’est cette curieuse phrase : la position soutenue par le Président français « met en danger les relations franco-islamiques ». En effet, la France est un pays, l’« Islamie », non ! Enfin, pas encore ! Parler de relations franco-islamiques, toutes choses égales par ailleurs, est du même tonneau qu’évoquer d’hypothétiques « relations sino-chrétiennes », ou une coopération « russo-bouddhiste ».

Cette terminologie, révélatrice, devrait nous aider à comprendre ce qui se passe, en réalité. Par son tweet, l’OIC nous dit très officiellement que l’oumma, la communauté musulmane mondiale, a une existence légale puisqu’elle entretient des relations avec un État, en l’occurrence la France, comme n’importe quel État peut en entretenir. Le grand dessein de l’islam est exprimé là, sans aucune retenue, c’est la partition du monde en deux : le « dar-al-islam », ou « territoire de l’islam, de la soumission à Allah », et le « dar-al-harb », ou « territoire de la guerre », qui reste à être conquis, par les armes notamment, pour s’intégrer au premier. On ne pourra pas prétendre que l’on n’est pas prévenu.

En conséquence, vouloir créer un « islam de France » est tout simplement utopique, quelles que soient les bonnes volontés ici ou là. L’islam est, d’abord et depuis l’origine, un projet politique de conquête qui utilise le levier religieux, et la crédulité qui va avec, pour parvenir à son objectif de domination mondiale : l’islam agit pour être « chez lui » partout ; c’est assez dire qu’un « islam de France » n’a aucun sens. Et puis il est trompeur de regarder l’islam, mécanique de conquête matérielle, comme on regarde le christianisme ou le bouddhisme, instruments de conquête spirituelle.

Dès lors, il semble sage de considérer que la politique à mener doit être tout entière appuyée sur l’application sans faille des lois dont notre pays s’est doté, sans exception pour quelque cause que ce soit : si l’on ne veut pas être soumis à l’islam, l’islam doit se soumettre à nos lois.

Merci à l’OIC de l’avoir si clairement exprimé.

Yannik Chauvin
Yannik Chauvin
Docteur en droit, écrivain, compositeur

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