Démission d’Édouard Philippe. Son successeur annoncé à 15 h

édouard philippe

« M. Édouard Philippe a remis ce jour la démission du gouvernement au président de la République, qui l’a acceptée. Il assure, avec les membres du gouvernement, le traitement des affaires courantes jusqu’à la nomination du nouveau gouvernement », indique un court communiqué de la présidence. Une gestion des affaires courantes qui ne devrait pas durer longtemps, puisque le successeur du récemment réélu maire du Havre sera connu dans l’après-midi. Vers 15 h, selon les informations du Figaro.

Inconnu du grand public lors de sa nomination à Matignon, Édouard Philippe était pressenti sur le départ depuis plusieurs mois. Un départ en position de force pour celui qui a assuré sa réélection dans son fief normand du Havre, la semaine dernière, et dont la cote de popularité a toujours supplanté celle d’Emmanuel Macron. Cela faisait un peu plus de trois ans que le tandem exerçait le pouvoir en France dans ce qui aurait pu s’apparenter à une cohabitation, puisque Édouard Philippe n’appartient pas au parti de la majorité.

« Au cours de cet entretien chaleureux et amical, le Président a remercié le Premier ministre pour le travail accompli ensemble depuis trois ans, en particulier les importantes réformes conduites pour la modernisation du pays et la préservation de notre modèle social », a ajouté la présidence. Elle a précisé que ce travail avait été « accompli en commun et en confiance, dans une parfaite loyauté ».

Une parfaite loyauté teintée, ces derniers mois, de défiance et de mésentente. Le franchissement d’un nouveau cap du quinquennat, pour reprendre la formulation de la majorité, se fera donc sans le maire du Havre. Reste à savoir s’il se fera contre.

Édouard Philippe, c’était le dernier acte des obsèques du parti des Républicains. Paradoxalement, il représente pour beaucoup l’avenir de la droite et du centre. Nombreux sont ceux qui le voient présidentiable en 2022. Pour Emmanuel Macron, le choix de son successeur va s’avérer cornélien. L’architecture de son nouveau gouvernement devra prendre en compte les bons scores du PS et des écologistes aux dernières élections. Va-t-il tenter de se concilier les grâces de la gauche ou, au contraire, tentera-t-il l’affrontement ?

Réponse en milieu d’après-midi.

Marc Eynaud
Marc Eynaud
Journaliste à BV

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