Corruption chez les socialistes espagnols : le Premier ministre « ne savait rien »

Ça alors ! Mais quelle incroyable surprise ! C’est, en substance, ce qu’a déclaré le Premier ministre socialiste du royaume d’Espagne, Pedro Sánchez, quand la Cour suprême de son pays lui a appris (il n’en avait évidemment pas la moindre idée) que le numéro 3 de son parti, le PSOE (Parti socialiste espagnol), était plongé jusqu’au cou dans une ténébreuse affaire d’attribution de marchés publics. Il est présumé innocent, bien sûr, mais il a tout de même dû démissionner immédiatement, notamment en raison de la lourdeur des charges présumées.
Chez nos frères espagnols, c’est un peu comme chez nous : les braves gens commencent à en avoir marre, de tout cela. Des manifestations réclamant la démission de Pedro Sánchez se multiplient. Les affaires aussi : il y a quelques semaines, on avait appris que le propre frère du Premier ministre espagnol, un certain David Sánchez, avait été impliqué dans une affaire de trafic d’influence qui avait trait au recrutement d’un responsable culturel. Cette fois, on accuse Santos Cerdán (c’est le nom du n° 3 socialiste démissionnaire) d’avoir perçu des dessous de table dans le cadre d’un achat massif de matériel médical pendant la « terrible pandémie » de Covid-19.
Le Premier ministre espagnol, l'air contrit, la mine grave
Monsieur Sánchez, en tant que chef du gouvernement et chef de parti, est apparu à la télévision publique, l’air contrit, la mine grave. Il avait mis sa gueule d’innocent pour l’occasion, en quelque sorte. D’une voix pleine de cette fausse gravité qui fit le succès d’Emmanuel Macron lors des cérémonies commémoratives, Pedro Sánchez a affirmé qu’il ignorait tout des affaires de pots-de-vin du Parti socialiste espagnol et a demandé pardon à ses concitoyens. C’est plutôt sympa. Toutefois - pas fou non plus -, il a évidemment exclu l’organisation de législatives anticipées. On veut bien demander pardon, mais il ne faudrait pas que la politesse aille jusqu’à l’exercice de la démocratie non plus. Il y a peut-être des filous, des qui ont tripatouillé des trucs, mis les mains dans la caisse, mais voilà, pardon, mais on va quand même rester là. C’est une drôle de façon de voir les choses. Sous d’autres cieux et à d’autres époques, Pedro Sánchez se serait ouvert le ventre avec un poignard après avoir rédigé un haïku de contrition. Mais l’Espagne de 2025 n’est pas le Japon médiéval et le sens de l’honneur a depuis longtemps battu en retraite en Europe (même au pays du Cid).
Pido disculpas a toda la ciudadanía, a los militantes y simpatizantes del PSOE.
No existe la corrupción cero. Pero sí debe existir la tolerancia cero cuando esta se produce.
Seguiré trabajando por lo que siempre he defendido: la política limpia y la regeneración democrática. pic.twitter.com/ynZGk2ftGs
— Pedro Sánchez (@sanchezcastejon) June 12, 2025
Javier Milei, le président argentin, en visite à Madrid pour un forum économique, y est allé de sa petite pique : alors que des manifestants criaient, non loin de la salle où il prenait la parole, pour appeler Sánchez à démissionner, il a répondu à la cantonade : « Si vous voulez aussi malmener le voyou local, je n’y vois pas d’inconvénient. » Et quelques minutes plus tard : « Sachez que je serai toujours à vos côtés lorsqu’il s’agira de s’opposer aux socialistes. » Certes, ce n'est pas très diplomatiquement bien élevé lorsqu'on n'est pas chez soi, mais voilà tout de même qui est dit. L’année dernière, Javier Milei avait laissé entendre que la femme de Pedro Sánchez était corrompue, ce qui avait provoqué le rappel de l’ambassadeur d’Espagne en poste à Buenos Aires.
La gauche ne déçoit pas. Corruption, prébendes, ascenseur pour les copains, réaction de vierge effarouchée quand le pot aux roses est découvert. On connaît ça, chez nous. On a eu Jérôme « les yeux dans les yeux » ou encore ce tocard, dont le nom nous échappe, qui souffrait de « phobie administrative » et avait donc oublié de déclarer ses impôts. Des choses qui arrivent. Peut-être est-ce parce que (encore une phrase choc de Milei), « si les socialistes comprenaient l’économie, ils ne seraient pas socialistes » !

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29 commentaires
Je me fais moine si Sanchez démissionne. Il est trop attaché dans son fauteuil.
Finalement les voyous se cachent toujours dans le même parti! Conduite en état d’ivresse, dealer, trafic de drogue, refus d’obtempérer, violenter sa femme, drogue du violeur, antisémitisme..on a une belle brochette en France !
Excellent article, j’ai bien rigolé en il est tout à fait exact que les socialistes sont de sacrés donneurs de leçons.
Leur devise est » Fais ce que je te dis mais ne fais pas ce que je fais ».
Les roses sont belles mais les épines méchantes. Je suis certaines que nos socialos et macronistes peuvent grandement rivaliser avec leurs collègues espagnols!
Corruption et socialisme ? C’est génétique et il n’y a pas de « rappel constructeur ». Je n’y peux rien, c’est l’expérience
De la corruption chez les gauchistes, non pas possible ? On m’aurait mentie ?
Je vois qu’il n’y a pas qu’en France ceci dit en passant
Qu’en est-il en France? Y a-t-il de la corruption dans les hautes sphères?
Mais les socialistes ne savaient pas, voyons. Comme en France, ni les socialistes ni les macronistes ne savaient pas, en appelant à voter pour l’extrême gauche, ne savaient pas qu’ils faisaient élire des triplés fiches S, des dealers, etc. Il faut savoir que tous les cerveaux ne sont pas identiques …
Les socialistes sont les pires des délinquants en politique et la raisin pour laquelle je les déteste c est qu ils nous font la morale en permanence et cela m.est particulièrement insupportable
Les socialistes chez nos amis espagnols comme chez nous d’ailleurs sont un peu comme les trois p’tits singes : ils voient tout, entendent tout, mais ne savent rien ! On se demande bien pourquoi on s’évertue à les payer aussi chers. Probables victimes d’une cabale organisée une fois de plus par de supposés fascistes…