Coronavirus : un mortel grain de sable dans la mécanique mondialiste

Voila deux mois que le coronavirus frappe la Chine, il commence à présent à menacer sérieusement toute l'Asie et l'Europe de l'Ouest. Véran a beau se montrer rassurant, la frontière avec l'Italie n'arrêtera pas plus le virus qu'elle n'avait arrêté le nuage de Tchernobyl en son temps. Il faut encore rappeler que c'est le niveau quasi primitif de sécurité sanitaire et alimentaire de la Chine qui est à l'origine de l'épidémie. Et que c'est le laxisme de la communauté internationale envers la Chine, qui aurait dû se mettre aux normes sur ce point, comme sur les questions sociales, environnementales, les droits de l'homme, et ce, depuis son admission à l'OMC en 2001, qui est directement responsable de la pandémie. D'ailleurs, même le président Xi reconnait « des lacunes » : c'est dire si le mal est profond et ne peut plus être dissimulé par la propagande.
Mais il y a mieux. Depuis deux mois, l'économie chinoise est à l'arrêt et freine, ainsi, toute l'économie mondiale. Normal, la Chine est le moteur de la croissance dans le monde et représente 20 % du PIB de la planète. On craint, désormais, une véritable déflagration économique généralisée. Et ce n'est pas tout. On redoute une pénurie de médicaments : normal, la Chine produit les trois quarts des principes qui les composent. Les masques stériles commencent à manquer : la plupart sont fabriqués en Chine, réquisitionnés par les autorités. Les magasins ressentent des difficultés à s'approvisionner en textiles, chaussures. De nombreuses chaînes de montage françaises et européennes ralentissent les cadences dans l'automobile, la mécanique, l'électronique : beaucoup de pièces et composants, fabriqués en Chine, se font rares.
On comprend, dès lors, pourquoi la Chine a bénéficié d'une telle indulgence internationale : c'est à ce pays qu'on a confié les clés de toute la production industrielle mondiale. L'Occident tout entier s'est mis entre les mains de la Chine, y compris pour des produits de première nécessité. Pour le plus grand bénéfice des multinationales, qui ont pu ainsi gonfler leurs marges à des niveaux inégalés. Et les gouvernements occidentaux ont laissé faire, répétant à l'envi les bienfaits d'une mondialisation qui profitait au consommateur. Il y a trois mois à peine, je m'opposais, lors d'un débat au Carrefour de l'Horloge, à Laurent Alexandre qui s'extasiait des performances de la Chine : pour moi, la Chine n'a jamais été qu'un colosse aux pieds d'argile, comme le fut l'URSS en son temps. Il y a encore quinze jours, le même Alexandre louait la Chine capable de construire deux hôpitaux en quinze jours : c'est surtout dans ce pays qui se veut à l'avant-garde qu'on laisse commercialiser n'importe quoi sur les étals des marchés, au risque d'empoisonner la population.
Seul Donald Trump a jamais osé se lever contre le système, et c'est bien pour cela qu'il est vomi dans les médias. Mais qui soulève encore, aujourd'hui, les soi-disant méfaits de sa guerre commerciale ? La crise du coronavirus démontre que cela fait longtemps qu'on aurait dû mettre la pression sur la Chine. C'est pour le seul bénéfice de ces multinationales qu'on a laissé nos usines fermer, nos ouvriers se retrouver au chômage ; qu'on a aussi laissé se multiplier le trafic des super-containers à travers les océans. C'est pour elles qu'on a fermé les yeux sur la répression au Tibet, en pays ouïghour : le business avant tout…
C'est maintenant pour elles qu'on a couru le risque de laisser des virus mortels se répandre partout, en sachant parfaitement que la Chine ne se conformait nullement aux règles de sécurité sanitaire ou alimentaire qui sont les nôtres. Désormais, voilà la santé mondiale suspendue aux informations livrées par le Parti communiste chinois : vous faites confiance les yeux fermés, vous ? Moi, pas vraiment.
Aujourd'hui, le coronavirus est bel et bien ce grain de sable qui révèle la fragilité de l'édifice mondialiste, construit sur de l'argile. Puisse-t-il se dissiper rapidement et puissent nos dirigeants en retenir les terribles leçons qu'il nous inflige.
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