Ces Noirs massacrés qui n’intéressent pas grand monde…

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Mercredi 25 mai, au Burkina Faso, une cinquantaine de civils sont tués lors d’une attaque de djihadistes. L’attaque la plus sanglante depuis un an. Franceinfo et l’AFP relatent que « des habitants de Madjoari, localité placée sous blocus de djihadistes et qui tentaient de la quitter, ont été pris pour cible près d'un pont par des individus armés non identifiés, a indiqué le gouverneur de la région de l'Est dans un communiqué ».

Deux semaines auparavant, au Nigeria, la pauvre Deborah Samuel, chrétienne ayant témoigné de sa foi en Jésus sur un groupe WhatsApp, est sauvagement lapidée puis brûlée par d’autres étudiants l’accusant d’offenser le prophète Mahomet. Des manifestations ont bien lieu à Sokoto, devant le palais du sultan Muhammad Sa’ad Abubakar, dispersées par la police, elles gagnent le centre-ville où des vitrines sont pillées et obligent le gouverneur à déclarer un couvre-feu. Mais ces émeutes n’ont pas lieu pour dénoncer la barbarie dont est morte la jeune chrétienne mais bien parce que des suspects ayant participé à sa lapidation ont été arrêtés par la police… Les défenseurs de la cause féministe devaient avoir piscine.

Le sort de Deborah tout comme celui de ces civils burkinabés n’intéressent-ils pas les Black Lives Matter ? La violence commise à l’égard de ces victimes a beau être tout aussi « injustifiée, insupportable et scandaleuse » que celle à l’égard de George Floyd, ainsi qualifiée par la presse américaine, l’indignation demeure à géométrie variable. Où sont les sportifs posant un genou à terre pour Deborah ? Les artistes embrassant la contestation ? Quand Louboutin, dont Assa Traoré était, l'an passé, le partenaire publicitaire, vendra-t-il ses souliers en soutien aux chrétiens opprimés ? Pourquoi la mort de George Floyd a-t-elle secoué l’Amérique puis le monde entier et pas celle de Deborah ? On se souvient d'Oncle Ben's rebaptisé depuis Ben's Original (et sans la photo du riziculteur noir) ou de L'Oréal supprimant les mots « blanc » et « blanchissant » de ses produits. Twitter, Nike, Adidas, Netflix : nombreuses sont les marques qui ont marketé leurs publicités pour renvoyer une image militante.

Mais de simples civils abattus par des djihadistes ou une chrétienne lapidée dans un pays où la charia fait loi ne méritent pas la moindre petite marche de contestation ou une campagne de communication. Il faut croire que seule la dénonciation du racisme et des violences policières sont dignes d’une émotion planétaire. Et, curieusement, peu de gens bronchent lorsque ces crimes atroces sont commis par des fous de Dieu.

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 07/06/2022 à 16:36.
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Iris Bridier
Journaliste à BV

Vos commentaires

17 commentaires

  1. un pauvre musulman bousculé, une mosquée taguée cela devient un scandal d’état. un chrétien égorgé, une église incendiée la c’est silence complet, chercher l’erreur

Commentaires fermés.

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