Canicule : l’État nous donne des leçons mais n’est pas fichu de faire fonctionner les infrastructures !
2 minutes de lecture
Il fait chaud, c’est vrai, mais enfin, nous sommes en été. Et voilà tous les réchauffistes à monter au créneau pour annoncer la fin du monde, ou au moins la fin du monde que nous connaissons : si on en croit un climatologue cité par Le Monde, « les température pourront atteindre 50 °C à la fin du siècle ». Si on l’écoute, on saura que, ces dernières années, on estime que les canicules sont au moins quatre, sinon dix fois plus probables, que les canicules centenaires devraient maintenant se reproduire tous les dix ans à cause des activités humaines, que vers la fin du siècle, les températures seraient, dans le sud de la France, comparables à celles que l’on observe en Inde, etc.
Tout cela me rappelle le prophète Philippulus de L’Étoile mystérieuse que connaissent bien tous les tintinophiles : « Je suis Philippulus le Prophète. Et je vous annonce que des jours de terreur vont venir ! La fin du monde est proche ! Tout le monde va périr ! Et les Survivants mourront de faim et de froid ! Et ils auront la peste, la rougeole et le choléra ! »
Bien sur, cette canicule n’a rien pour m’emballer, mais pour un rationaliste, c’est la conséquence d’un gros anticyclone coincé sur l’Europe de l’Ouest et qui nous envoie l’air chaud du Sahara - rien de bien mystérieux.
Enfin, c’est l’occasion pour le gouvernement d’infantiliser les Français : buvez de l’eau, ne buvez pas d’alcool, ne faites pas trop de sport, prenez des nouvelles de vos proches, appelez le 15… Ce qui m’effare le plus, c’est qu’alors qu’on nous bassine journellement avec l’isolation de notre domicile, qu’on condamne les passoires thermiques, on s’aperçoive que les écoles ne permettent plus d’accueillir décemment les enfants, qu’il faut les renvoyer chez eux, repousser les examens... La France, qui se dit un pays moderne, est paralysée quand il y a dix centimètres de neige, quand il fait trop chaud, qu’il y a des orages. La SNCF en est à demander aux « usagers » de repousser leur voyage, ne pouvant garantir le fonctionnement des trains. On se demande comment on arrive à vivre au Canada, en Sibérie ou en Arabie.
Avant de se préoccuper de la transition énergétique, on ferait mieux de remettre à niveau nos infrastructures, administrations, écoles, ponts, voies ferrées. Évidemment, c’est moins motivant que la COP21 et les accords de Paris que personne ne respecte, sauf la France, et encore...
Thématiques :
réchauffement climatique
BVoltaire.fr vous offre la possibilité de réagir à ses articles (excepté les brèves) sur une période de 5 jours. Toutefois, nous vous demandons de respecter certaines règles :