Marmontel... Jean-Paul Charbonneau, dans son dernier ouvrage, le qualifie de « feu-follet ». Il se réfère sans doute à l’œuvre très inégale et à la notoriété très éphémère d'un personnage aussi méconnu aujourd'hui qu'il était apprécié hier. Las Cases rapporte, dans le Mémorial, que l'Empereur déchu se distrayait un peu et s'amusait beaucoup à la lecture des comédies et des opéras-bouffes écrits par Marmontel
Dans cette première biographie de Jean-François Marmontel, on en apprend beaucoup sur l'homme. Encyclopédiste le jour, libertin le soir, polémiste à Paris, diariste en province, joyeux drille dans les salons et déférent à la cour, il cultive à l'envi cet art de l'esquive et de l'apparence.
Mais on apprend aussi beaucoup sur ce dix-huitième siècle que concluent les événements sanglants de la Révolution. Avec celui qui fut, sous l'Ancien Régime, le dernier secrétaire perpétuel de l'Académie française, on côtoie des célébrités littéraires tels Voltaire, d'Alembert, Diderot, des politiques influents tels Choiseul, Turgot ou Necker... de grandes dames, enfin, comme Mme de Tencin, Mme Geoffrin et Mme de Pompadour.
Ne manquez pas cette biographie enlevée, rafraîchissante qui nous entraîne dans les coulisses d'une époque moins manichéenne qu'il n'y paraît.
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