Depuis que court cette pandémie de Covid-19, le monde scientifique n’a cessé de se déconsidérer, mettant au ban tous ceux ou presque qui osent remettre en doute la doxa officielle. Cloués au pilori par les médias, parfois poursuivis par la justice ou le Conseil national de l’ordre des médecins (CNOM) pour mieux verrouiller la parole officielle, médecins et chercheurs sont priés d’ânonner les vérités du jour, faute de quoi ils risquent d’être démis de leurs fonctions. Sur la liste, les professeurs Raoult et Péronne, pour ne citer que ceux-là, sans parler du professeur Montagnier...

Crime de lèse-majesté ! Le virus venait du pangolin, peut-être de la chauve-souris, à moins que ce ne soit de la civette… De n’importe quoi, mais pas d’une erreur humaine ! Encore moins la manipulation hasardeuse des apprentis sorciers dont on savait pourtant qu’ils travaillaient activement sur « les gains de fonctions ». À savoir la manière de modifier un virus d’origine animale pour tester sa capacité à « franchir la barrière de l'espèce ». Or, comme on l’apprend dans le passionnant article du Point en 2015, Shi Zhengli – la grande prêtresse du laboratoire de Wuhan – « avait publié un article avec le grand maître américain du gain de fonction, Ralph Baric, montrant comment ils avaient inséré une protéine spike dans un virus de la famille des SARS-CoV, un ajout lui permettant d'infecter des cellules humaines ». Nouvelle que le Pr Simon Wain-Hobson, de l’Institut Pasteur, avait accueillie par ces mots : « Si le virus s'échappait, personne ne pourrait prévoir sa trajectoire. »

Mais cinq ans plus tard, silence. Le Pr Wain-Hobson n’avait plus rien à dire. Pourtant, rappelle Le Point, « dès le mois de janvier 2020, quand le génome du SARS-CoV-2 a été publié, des chercheurs ont certes noté une propriété singulière : sa protéine spike possède un site de clivage de furine, précisément ce qui lui donne sa grande capacité à infecter les cellules humaines. Or, cet élément décisif n'existe chez aucun autre Sarbecovirus, la branche de coronavirus comprenant le virus du SRAS et le SARS-CoV-2. »

La rumeur commençant donc à se répandre que ce virus était sans doute sorti d’un laboratoire, 27 éminents scientifiques ont publié, dans The Lancet, le 7 mars 2020, une lettre dans laquelle ils « condamnaient fermement les théories du complot » entourant le Covid-19. Une initiative qui a mis un coup d’arrêt au débat scientifique sur la question de savoir si le coronavirus avait été manipulé ou s'était échappé d'un laboratoire de Wuhan.

L’affaire rebondit, aujourd’hui, dans un article du journal britannique The Telegraph, lequel relève que « 26 des 27 scientifiques répertoriés dans la lettre avaient des liens avec le laboratoire chinois, par l'intermédiaire de chercheurs et de bailleurs de fonds étroitement liés à Wuhan ». À commencer par celui à qui revenait cette initiative : le zoologiste britannique Peter Daszak, président de l'Alliance EcoHealth (basée aux États-Unis), un organisme qui finance les recherches du… laboratoire de Wuhan. Le journal rapporte : « Dans un e-mail du 8 février, publié dans le cadre des demandes d'accès à l'information, M. Daszak a révélé qu'il avait composé la lettre après avoir été sollicité par "nos collaborateurs" en Chine pour une "manifestation de soutien". »

Plusieurs de ceux qui ont signé cette lettre commencent à retourner leur veste, mais seul M. Daszak a été démis, en juin dernier, de ses fonctions de la commission Covid de l'ONU chargée d'examiner les origines de la pandémie. Toutefois, il est encore membre de l'équipe d'enquête Covid de l’OMS...

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13 septembre 2021 à 19:50

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