Enhardie par les près de 65 % d’abstentionnistes qui l’ont fait élire pour transformer Paris après ses dix-neuf ans de mandat, Anne Hidalgo est en passe de réinventer le monde d’après avec un logiciel qui fleure bon son monde d’avant.

Le Monde, le quotidien des gens intelligents, nous apprend que notre édile peine à boucler ses comptes pour cause d’épidémie de Covid-19, selon elle. Dix milliards de budget, six milliards de dettes, un effectif de 60.000 personnes : il en faut, des ressources, pour combler ces chiffres gargantuesques ! Sans compter les dépenses non provisionnées comme les achats de peinture jaune pour barbouiller la voirie en corona pistes et les honoraires d’avocats en vue du traitement des trois derniers scandales sexuels à la mairie.

Coincée par sa promesse de campagne de geler les impôts, elle adopte donc comme stratégie d’augmenter les taxes. Taxes et impôts, ce n’est pas la même chose, chez la madone du prélèvement. Ainsi, les droits de mutation devraient augmenter en parallèle d’une hausse de la taxe d’habitation sur les résidences secondaires et d’un relèvement de la taxe de séjour pour les meublés touristiques. Dans un élan de créativité sans précédent de sa majorité écologisto-socialo-communiste, il semblerait qu’une autre ponction soit à l’étude à l’hôtel de ville en la taxation du stationnement des utilisateurs de deux-roues motorisés, ces 100.000 méchants pollueurs individualistes.

Vous l’aurez compris, en ces temps de disette, notre retraitée de l’inspection du Travail à 52 ans, maire à plein temps, n’a pas envisagé une seule seconde de réduire le train de vie de la capitale, comme le ferait une bonne mère de famille (version féministe de l’expression « bon père de famille »). Le bon sens commanderait à notre première magistrate de sabrer dans les dépenses inutiles et d’arrêter la gabegie relevée régulièrement par la cour régionale des comptes d’Île-de-France.

Ne blâmons pas trop madame la maire de tou.te.s les Parisien.ne.s, en novlangue dans le texte. Il est à noter un poste où notre boulimique fiscale a choisi la modération, c’est sur l’armement de la future police municipale parisienne. Elle se fera doter, basiquement, d’une caméra, d’une matraque, d’un gilet pare-balles et d’une bombe lacrymogène. Suggérons-lui le rétablissement de l’octroi et de la gabelle qui pourrait permettre l’achat d’un armement à la hauteur de la menace islamiste.

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18 novembre 2020 à 12:01

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