Naïfs et escrocs contre observations scientifiques

Ce qui m’étonne de plus en plus, c’est que les naïfs – personnes sans malice et de bonne volonté – croient plus facilement des escrocs que des faits. L’escroc, juste désireux de s’enrichir, sait séduire avec un slogan qui fait mouche comme « Sauvons la planète, installons des éoliennes », il investit dans les médias pour le répéter chaque jour et tout esprit critique s’évanouit chez ceux qui veulent bien agir : ils sauvent la planète !

Le délire n’a pas encore atteint ses limites : en septembre 2017, les villes de San Francisco et d'Oakland ont déposé plainte contre cinq sociétés pétrolières. Ces pétroliers sont tenus pour responsables des variations du climat.

Les faits démontrant à satiété que le gaz carbonique (CO2) n’est en rien responsable d’un quelconque « réchauffement climatique » ne sont manifestement pas connus dans cette région des États-Unis et trois physiciens de renom ont spontanément réagi : William Happer, Steven E. Koonin et Richard S. Lindzen. Ils ont présenté au juge fédéral William Haskell Alsup leurs constats :

1) Le climat a toujours changé. Les changements observés lors du dernier demi-siècle sont courants dans les archives géologiques ; ils sont dus à de puissants phénomènes naturels.
2) L’influence humaine sur le climat ne provoque qu’une petite perturbation représentant 1 % des flux énergétiques naturels.
3) Il est impossible d’évaluer dans quelle mesure le faible réchauffement récent est attribuable aux influences humaines.
4) Aucun changement délétère n’a été observé dans les variables climatiques les plus représentatives et les projections actuelles des changements futurs sont très incertaines.

Ces constats sont basés sur le Climate Science Special Report, publié par le gouvernement des États-Unis en novembre 2017, et sur le cinquième rapport d’évaluation du Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) publié en 2013-2014, ainsi que sur la littérature scientifique reconnue.

Les trois physiciens ne remettent pas en cause les thèses du GIEC, ils en démontrent uniquement les limites, limites avouées par le GIEC lui-même ! Et une chose est claire : il avoue ne « rien » savoir. Ce sont les médias qui transforment hypothèses en certitudes, le GIEC s’empresse de ne pas corriger et le tour est joué. Le fait que de plus en plus de scientifiques critiquent cette « politique » du GIEC et s’en détournent n’est évidemment pas transmis par les médias.

On ne peut savoir si le GIEC finira par reconnaître s’être trompé ou s’il inclura le refroidissement climatique qui s’annonce dans les « variations climatiques liées au CO2 produit par l’être humain », comme on peut le soupçonner déjà en lisant certains articles de vulgarisation dans la presse. Répétons que les variations climatiques sont habituelles sur notre planète et qu’un siècle froid comme le XIXe siècle débute car la liaison tache solaire–climat risque de se confirmer maintenant autant que par le passé. Par le passé, on subissait froid et famines ou grandes chaleurs, on cherchait des causes « surnaturelles ». Maintenant, grâce à des astronomes comme Valentina Zharkova, on peut prédire l’activité solaire, ce qui n’était pas possible auparavant. On ne changera toujours rien à l’activité solaire, au changement de climat ; on peut se préparer à ses effets.

Le procès contre les pétroliers est-il digne d’une autre époque, celle de la chasse aux sorcières ? Comme à l’époque, on pourrait s’attaquer aux vrais problèmes ! La pollution nous étouffe, nous rend malades ; la diminuer n’est manifestement pas une entreprise enrichissante.

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 02/05/2018 à 10:56.
Claude Brasseur
Claude Brasseur
Mathématicien, chercheur en énergies renouvelables

Pour ne rien rater

Les plus lus du jour

L'intervention média

Les plus lus de la semaine

Les plus lus du mois