Les deux pages Facebook de Matteo Salvini sont éloquentes. Sur la première, il n'a peur de rien en s'affichant, en tête de sa page, tout sourire avec Marine Le Pen. Sur la seconde, adoptée par 3.200.000 internautes, il n'hésite pas à montrer combien ses supporters sont enthousiastes. Il a fait de même sur son compte Twitter, suivi par 914.000 Italiens. On y découvre une vidéo tournée dans une salle où sont rassemblés 1.200 jeunes, étudiants, lycéens, collégiens romains qui l'acclament comme une star. Tous debout, à clamer son nom, lui tendant mille mains, l'obligeant à des selfies sans fin... Un accueil que Salvini a lui-même décrit comme un enthousiasme "incontenibile" ("irrésistible"). Voilà le populisme à l'italienne, si décrié par notre président de la République dont on apprend qu'il est descendu à 21 % de satisfaits, selon BFM TV...

La politique du ministre de l'Intérieur italien est aussi simple qu'efficace : les Italiens d'abord. Puis les émigrés, réfugiés politiques ensuite, si ceux-ci ont droit à ce statut, et seulement dans ce cas-là. Populiste peut-être, populaire assurément. Nous le soulignions plus haut.

En France, en revanche, il semblerait que nous n'ayons pas la même jeunesse. Et encore moins la même propagande. Une propagande résolument pro-migrants qui insiste sur les bienfaits d'ouvrir sa porte à ces jeunes venus chercher une vie meilleure sur le sol européen. Un exemple. Si l'on en croit franceinfo, à Montoire-sur-le-Loir, dans le Loir-et-Cher, le lycée professionnel Sainte-Cécile n'a rien oublié de sa catholicité pourtant largement mise au rencart. Par charité, sûrement, des lycéens consacrent une semaine « à la problématique des migrants ». Depuis deux ans, nous explique la radio d'État, une vingtaine d'élèves planchent sur le thème « Migrations and nations ». Un anglicisme qui plairait au Président multiculturaliste Macron. Grâce au programme Erasmus, pendant une semaine, ces élèves discutent avec de jeunes Italiens et Suédois qu'ils reverront dans leur pays, avec le soutien financier du programme européen « Erasmus Plus », sur cette question des migrants.

Lycéenne de Bari, où beaucoup de migrants vivent dans des parcs, Debora a déclaré au micro de franceinfo : "Chez nous, on ne parle pas aux migrants. Beaucoup d'Italiens pensent qu'ils sont mauvais. En fait, c'est faux. Mais c'est comme partout, il y a de bons et de mauvais Italiens. Comme il peut y avoir de bons et de mauvais migrants." Sans doute mais est-ce là la question ? Quant à Jessy, 18 ans, élève de Sainte-Cécile, elle trouve que ce projet "nous a permis d'être plus ouverts... En Suède, l'an dernier, on s'est aperçu que les migrants sont comme nous, sauf que la seule différence est leur culture."

Allez expliquer que c'est bien là où se cache le problème. Je serais bien étonné que les enseignants insistent sur le fait que tant que ces migrants s'accrocheront à leur culture et à leur religion, leur intégration sera bien difficile, pour ne pas dire impossible.

La pauvre Debora aurait été bien malheureuse dans cette immense salle de Rome qui acclamait Salvini !

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11 novembre 2018 à 19:40

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