Deux-Sèvres : au moins 1.500 gendarmes mobilisés, ce week-end, pour contenir une manifestation d’extrême gauche

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Pour la plupart des Français, la bassine sert à laver de menus objets, voire à ranger la serpillière. Pas pour l’extrême gauche : lorsqu’on leur parle de bassines, les militants de l’écologie marxiste et radicale voient rouge. Ces 29 et 30 octobre, toute la mouvance rouge-verte est donc mobilisée à Sainte-Soline, un petit village des Deux-Sèvres serré autour de son église dédiée à sainte Maixent (photo), pour une « manif-action » sous un slogan : « Pas une bassine de plus. » La préfecture a interdit cette manifestation, les militants n’en ont cure.

Selon nos informations, les forces de l’ordre attendent 5.000 à 7.000 manifestants, pas davantage, mais parmi ces manifestants devraient figurer 500 militants violents. Face à ces doux rêveurs, au moins 1.500 gendarmes mobiles sont mobilisés. C’est dire le pacifisme de ces activistes. Les autorités locales craignent l’installation d’une ZAD (zone à défendre) à la manière de Notre-Dame-des-Landes, dans ce coin tranquille de la région Nouvelle-Aquitaine.

Pourquoi tant de haine ? Ces bassines sont d’importantes réserves d’eau entourées de talus, destinées à l’irrigation des cultures environnantes. L’objectif du week-end, pour nos militants d’extrême gauche : stopper net le chantier de cette « méga-bassine » en cours d’aménagement sur la commune de Sainte-Soline, qui retiendra 650.000 m3 d’eau. Un projet pourtant vital pour les agriculteurs des Deux-Sèvres, mais un épouvantail pour l’extrême gauche écologiste qui tente de mobiliser ses troupes depuis des semaines.

Une manif-action, préalable à la grande mobilisation, s’est ainsi tenue… à Paris, dans le Xe arrondissement. Les sept fées de l’ultra-gauche se sont penchées sur le berceau du Grand Soir à venir, ce week-end, à Sainte-Soline. Leur slogan : « No bassaran » ! On y a présenté le mouvement Bassines non merci, qui lutte sans relâche contre les agriculteurs des Deux-Sèvres, ou les Soulèvements de la terre, qui se définit comme « la tentative de construire un réseau de luttes locales tout en impulsant un mouvement de résistance et de redistribution foncière à plus large échelle ». Ces derniers se voient comme « la réunion de paysan.nes, habitant.es de territoires en luttes et militant.es de la jeunesse climatique » (sic). Et voient loin : « Nous nous situons à une première étape de la constitution d’un front de résistance au désastre et de reprise en main de nos moyens d’existence », assurent-ils. En tout, 130 organisations de gauche extrême ont appelé les bonnes volontés venues de France et d’ailleurs à se rendre à Sainte-Soline, les 29 et 30 octobre.

« Le projet est ancien, affirme un fonctionnaire impliqué joint par BV, il a déjà été torpillé au début des années 2010 quand Ségolène Royal était présidente de Poitou-Charentes, alors que les travaux étaient déjà engagés. »

Seize projets de bassines ont été validés dans la région, celui de Sainte-Soline est la deuxième étape d’un projet lancé il y a quatre ans par 400 agriculteurs pour réduire leurs prélèvements d’eau durant l’été en pompant dans les nappes phréatiques durant l'hiver. Les historiens ont garanti que le terrain n’avait pas de raisons d’être fouillé. Le tribunal administratif a étudié la conformité avec les normes environnementales et donné son feu vert au projet avec quelques réserves. Les opposants ont perdu leurs derniers recours. Sur le plan politique, c’est un modèle de concertation qui a mis tout le monde d’accord : défenseurs de l’environnement, de la pêche, etc. Seule une minorité a refusé.

Restent donc aux opposants la violence et la dégradation de biens.

Ces manifestations anti-bassines ont l’habitude de la violence. Cinq gendarmes ont été blessés ainsi que deux fonctionnaires de police au cours de trois dernières grandes manifestations. La dernière a mobilisé 5.000 écologistes d’extrême gauche, seize escadrons de gendarmerie mobile, deux hélicoptères et deux engins lanceurs d’eau, soit 2.000 gendarmes et fonctionnaires de police. Deux CRS ont été blessés légèrement et deux pompes propriété des agriculteurs détruites.

Le profil des manifestants est connu : « On retrouve des locaux plutôt pacifistes, des spécialistes de l’insurrection révolutionnaire, ceux de Notre-Dame-des-Landes et les fameux Soulèvements de la terre, accompagnés d’Extinction Rebellion, des antifas, des Black Blocs et de certains membres de la Confédération paysanne, partagée sur la question », détaille notre source. Ces braves « paysans » révoltés sont armés de cocktails incendiaires ou de mortiers d’artifice, comme dans nos banlieues. Au risque de provoquer des blessés, voire des morts comme ce fut le cas avec Remi Fraisse, tué en 2014 par l’explosion d’une grenade lors d’affrontements en marge de la mobilisation contre le projet de barrage de Sivens.

Tous ces groupes et groupuscules mènent une vie paisible, entre deux assauts contre les forces de l’ordre, sans dissolution, sans procès médiatiques, sans reproches particuliers de la bien-pensance. Normal, puisque le vrai danger, c’est bien connu, c’est… l’extrême droite.

Marc Baudriller
Marc Baudriller
Directeur adjoint de la rédaction de BV, éditorialiste

Vos commentaires

52 commentaires

  1. 3 militants Patriotes de GI viennent d’êtres condamnés à de la prison ferme pour avoir occupé brièvement et sans violence aucune un bâtiment administratif.
    Question : de quel côté se trouvent les FdO qui se jettent sur les Patriotes ? Les magistrats qui emprisonnent les Patriotes ? Et pour terminer , avec qui ce gouvernement qui laisse les terroristes d’extrême gauche défier la Loi est il complice ?

    • Vous avez entièrement raison et je vous rejoins : quelle justice, quel gouvernement…… On ne s’en sortira que lorsque les Français ouvriront les yeux et se révolteront.

    • La justice est rendue, en France, au nom du peuple …. de gauche. Si ta motivation est gauchiste, tu seras absout. Au pire, tu écoperas d’un rappel à la loi. Si tu n’es pas gauchiste alors, ce sera dur. Si ton action est patriote, ce sera très dur ! Macron gouverne par le chaos.

  2. Pourquoi laissons nous ces associations d’extrême gauche d’exister ? Le gouvernement n’a qu’a les dissoudre. Et l’ordre sera respecté.le désordre et la casse seront évités et cela arrangera le porte-monnaie de la France.

    • Ces asso d’extrême gauche sont la béquille du gouvernement, toujours prêt à agir elle sont les garantes de la gestion de la peur pour ce gouvernement de fantoches…

  3. C’est aberrant, en France. Des identitaires luttent, SANS AUCUNE VIOLENCE contre l’invasion migratoire dont même le président reconnaît que les étrangers en situation irrégulière sont à l’origine de 50% des agressions, l’association est dissoute. Pour les autres, malgré une concertation qui a vu tout le monde se mettre d’accord, une poignée d’irrecductibles toujours les mêmes, dont beaucoup viennent de l’étranger, arrivent avec de véritables armes par destination pour « casser du CRS » et Darmanin ne dit rien. Si certains sont arrêtés, il seront vite relâchés. En attendant nos paysans crèvent, la France s’appauvrit. Ce problème de bassines n’est qu’un prétexte pour ceux qui veulent ruiner le pays. On comprend qu’il soient contre la droite qui remettrait un peu d’ordre dans tout ça. Il faut pourtant bien arroser aujourd’hui les légumes que ces « chers vegans » voudront manger demain.

  4. A vous lire on dirait qu’il n’ y a pas de problème d eau . Et vous pensez probablement qu’il n y a pas non plus de problème avec les impôts, car en suivant votre raisonnement l’ argent prélèvé par les impôts retourne dans le circuit économique de la même manière que l’eau circule dans le « cycle de l eau ».

  5. Bonjour, ces spécialistes du sauvetage de la planète ont à l’évidence raison ?
    Pourquoi cultiver localement une petite production de maïs pour produire foie gras et ensilage pour nourrir les bovins et accessoirement Géant Vert, alors que le maïs , serait bien moins consommateurs d’H2O, en provenance des USA, Chine ou Brésil ?
    Tout cela pour sauver , une goutte d’eau qui de toute façon et quel que soit le circuit finira à la mer et un poil de tourisme amateur de Venise verte…
    Si le réchauffement devient une réalité tangible, à défaut de faire partie des grands balanciers climatiques qui n’ont que très peu de liens avec la présence humaine, il serait temps que les carottes glacières disent enfin la vérité à la place du GIEC.

  6. De quoi vivent tous ces gens ? – Si c’est de la solidarité publique (chômage, RSA, …) – Le gouvernement doit leur poser une question : -« si tu veux toujours être « assumer » par la solidarité nationale » – Alors : tu rentres chez toi – Sinon : ON coupe le robinet. – Voilà un bon moyen de « réduire le gaspillage de l’argent public ».

  7. Manque de « culture » (sans jeu de mots) cuisant ! Revoyez votre programme de 6ème en sciences … Chaque goutte d’eau prélevée retourne dans le circuit du CYCLE DE L’EAU ! Mais pour ces pseudo-militants qui ne cherchent que le désordre, c’est un détail.

    • A vous lire on dirait qu’il n’ y a pas de problème d eau . Vous pensez probablement qu’il n y a pas non plus de problème avec les impôts, car, en suivant votre raisonnement , l’ argent prélèvé par les impôts retourne dans le circuit économique de la même manière que l’eau circule dans le « cycle de l eau .

  8. Pas d’accord avec cette analyse . Je réside dans cette région , je ne soutiens pas la construction de ces bassines pour plusieurs raisons :
    1: elle ne profitent qu’à un petit nombre d’agriculteurs
    2: elles sont construites pour l’essentiel avec de l’argent public
    3: Le but est de pouvoir continuer la culture du maïs, une culture très gourmande en eau , à une période où il y en peu.
    Donc le remplissage de ces bassines se fera par puisage dans les nappes phréatiques. Nappes qui servent à l’alimentation en eau potable , d’autre part , cette région fait partie du Marais Poitevin, et puiser dans ces nappes compromet le niveau d’eau dans les  » rigoles » qui constituent le réseau hydraulique de ce marais.
    Cet été , le niveau était très bas dans le marais , tant et si bien que le tourisme qui consiste à visiter le marais avec les « plates » , barques typiques du marais a été limité , car les canaux n’avaient pas assez d’eau .
    Donc , pour le profit de quelques Gros agriculteurs , on compromet l’activité économique des autres . Ne pas oublier que la Sèvre Niortaise , alimente de façon directe le débit nécessaire en aval pour l’activité conchylicole.
    En conclusion ces bassines sont plus néfastes qu’elles ne sont utiles . C’est la culture du maïs qu’il faut remettre en cause , et il faut s’orienter vers des cultures moins gourmandes en eau .
    Pour Info : je suis adhérent au RN , donc bien loin de soutenir ces gauchistes…..

    • Je suis tout à fait d’accord avec vous en ce qui concerne le maïs. Je connaissais un « gestionnaire de sinistres d’assurance » qui s’était installé à son compte pour défendre les sinistrés des « catnat ». Il consultait régulièrement les cartes agricoles et en particulier les cultures de maïs et ouvrait des bureaux là ou elles se développaient, car les maisons se fissuraient par la contraction ou le gonflement des argiles, c’est dire !

    • Nous ,nous n’y connaissons rien et voulons bien vous croire .Notre seule prière ,ne laissez pas un seul parisien venir faire la loi chez vous.

      • «  ça ne profite qu’à un petit nombre d’agriculteurs.. » forcément puisque ces agriculteurs reprennent les terres laissées par ceux qui arrêtent leur activité, et c’est tant mieux car les surfaces exploitées ne sont pas laissées en jachère et du coup permettront de mettre du pain et de la viande dans les assiettes de ceux qui sont contre ( contre sur quasiment tout d’ailleurs ) . Regardez plutôt pourquoi nous en sommes arrivés là, la PAC a dévoyé le monde agricole , des agriculteurs ensemencement et ne récoltent même pas car la prime a été touché, il fut un temps semer du maïs c’était avoir des primes donc on ne sème plus parceque le marché est demandeur mais parceque..la prime . Je généralise forcément mais l’idée est là…allez la dernière , j’habite un village frontalier belge , les exploitants agricoles de mon village arrêtent leur activité car maintenant âgés ( ils étaient une dizaine il y a 30 ans , restent 2 aujourd’hui)
        Les agriculteurs belges frontaliers reprennent les fermages sur le sol français ( a des prix prohibitifs pour les français) et ils utilisent des produits phytosanitaires sur le territoire français car autorisés en Belgique mais ces mêmes produits sont interdits aux agriculteurs français ….elle est pas belle la Politique Agricole Commune ?

      • Là, vous n’avez pas tout à fait tort ! Malheureusement il n’y a pas que les parisiens, mais aussi tous les bobos des centre-ville des grandes métropoles !

    • Je suis aussi de la région et soutien d’Eric Zemmour et je suis tout à fait d’accord avec vous. Il ne faut pas laisser ce combat à la gauche.
      Respects.

    • 100% d’accord ! Et je ne suis pas, et de loin, un militant d’extrême gauche ou de cette gauche caviar parisienne tellement éloignée du monde rural… Mais il est loin le temps où les moines ont, par un laborieux travail, organisé les campagnes en séparant les terres par des talus arborés qui permettent à tout l’écosystème de vivre et perdurer : oiseaux, insectes pollinisateurs ou non, de l’ombre, de la fraicheur, de la bonne herbe pour les ruminants (plus agréable pour eux que d’être nourris à l’ensilage de maïs enfermés nuit et jour et toute l’année dans des hangars…), mais aussi le bois pour le chauffage (coupes séquencées pour entretenir le renouvellement des arbres) et encore le remplissage optimisé des nappes phréatiques en permettant la maîtrise de l’évaporation…. Mais où est passé le fameux bocage vendéen ? L’incurie de nos dirigeants des années 50 et suivantes a promu la politique du remembrement (avec la seule perspective d’augmentation de la productivité et des ressources financières au détriment du maintien des ressources naturelles. On a farci les terres d’engrais nocifs pour l’écosystème, on arrose des champs de maïs écrasés par la chaleur estivale…En Bretagne, dans le Finistère, des paysans courageux entreprennent d’entretenir le bocage et de le reconstituer là où il avait été en partie détruit (et encore, on est encore très loin des milliers d’hectares de bocage disparus de la Vendée et des Deux-Sèvres).

  9. Donc, pour ces niais la « reprise en main des moyens d’existence » consiste à empecher les agriculteurs d’arroser leurs legumes, donc de les faire crever, donc de ne rien avoir à manger, donc de crever de faim, donc de crever tout court. Pour ces cretins, exister c’est mourrir? Même Orwell n’avait pas oser la faire, celle là… Le gauchisme n’est pas une maladie mentale, c’est un handicap mental…

  10. Mais l’extrême-gauche c’est l’amour de l’humanité et la tolérance. Ça me rappelle un truc… Pas étonnant qu’ils s’entendent bien…

  11. Non seulement tous ces verts sont extrémistes, et de gauche of course, mais ils sont extrêmement ignorants.
    Le niveau catastrophique de leur QI n’est que le résultats de la recherche incessante de l’Abrutissement National, aux mains de cette gauche soit-disant « plus respectable » depuis des décennies, de les réduire au niveau de l’ignorance crasse. Ils ont réussi !

    • C’est exactement ce qui se passe. Rendre le peuple de plus en plus ignorant pour mieux le soumettre. La manœuvre est en bonne voie ! Hélas !

  12. Il faut bien que cette jeunesse s’occupe de son avenir, de l’avenir de la planète du moins le pense t’il comme cela, de fait ils sont les idiots utiles de cette gauche nauséeuse mais ne peuvent le concevoir.

  13. Ces manifestants sont protégés par l’état sinon comment expliquent on qu’ils agissent ainsi un peu partout et ou trouve t’il les moyens pour se déplacer .De plus on nous dit qu’ils sont connus , petites phrase qui revient aussi très souvent concernant ces racailles qui sévissent dans ce pays .J’en conclu que pour se faire entendre et obtenir quelque chose il faut être un voyou aujourd’hui en France .L’honnête citoyen n’est qu’une vache à lait .

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