Sortie de crise ? Les urnes et les virer

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Pénurie de gel, de masques, de blouses, de tests de dépistage, d’appareils respiratoires, de lits et, maintenant, de médicaments de réanimation. Le tout accompagné de gros mensonges pour faire passer la pilule auprès des Français, vous savez, ce peuple au front bas, idiot par nature. Inconséquence ? Incompétence ?

Un préfet trop petit pour son immense casquette – quand va-t-on se décider à ne plus déguiser nos préfets en singes de cirque ? – injurie les malades en les rendant responsables de leur propre maladie : il n’est pas viré. Cette porte-parole du gouvernement, notoirement incompétente pour le job, accumule les gaffes, les idioties, les erreurs, les mensonges : pas virée. Ces quatre ministres qui échangent des tuyaux sur les sites porno de la télé : pas virés. Ces politiciens en délicatesse avec la Justice : pas virés. Ces gens proches du pouvoir, payés par les labos et qui donnent à longueur d’antenne leur avis, pas forcément désintéressé, sur la crise : pas virés. Un ministre de la Santé qui « savait » et n’a rien dit, sauf des mensonges : elle n’a pas démissionné. Ce directeur de la Santé, croque-mort de service tous les soirs sur nos écrans pour égrener les morts, a sciemment menti aux Français pendant plusieurs semaines – « Les masques sont inutiles » : il n’a pas démissionné. Le directeur de l’agence régionale de santé Grand Est, un certain Christophe Lannelongue, a confirmé, il y a deux jours, la suppression de 598 postes et 174 lits d'ici 2025 au CHU de Nancy ! On croit rêver ! Il n’est pas viré. En plein confinement, des ministres – Brune Poirson, Jacqueline Gourault – s’offrent des voyages « pour raisons personnelles » : légal, mais parfaitement choquant - pas virées. Au passage, autre pays, autre mœurs, me direz-vous : on apprend que la conseillère médicale en chef d'Écosse vient de démissionner. Elle s'était rendue à deux reprises dans sa résidence secondaire. Des allers-retours qui vont à l'encontre des règles de confinement qu'elle demandait aux Écossais...

Trop, c’est trop ! Les gilets jaunes ont fait entendre la voix des humbles dont les demandes ne rejoignent pas les volontés du gouvernement : défiance. La réforme des retraites, aujourd’hui enterrée, a mis dans la rue des millions de gens sans faire bouger un gouvernement raidi dans ses certitudes : défiance. L’actuelle crise sanitaire, et son cortège de morts, démontre la formidable capacité de mensonge de nos politiques, ainsi que son impuissance à laisser le champ libre à un médicament qui marche : défiance.

La France ne surmontera pas la crise avec les mêmes méthodes, les mêmes mensonges, les mêmes hommes. L’amateurisme élevé au rang de vertu par Emmanuel Macron a montré ses limites, voire sa nuisance. La République n’est plus en marche, elle est en errance, sans boussole, sans but, sans compétence et, surtout, sans soutien populaire.

Une seule solution pour s’en sortir : donner la parole au peuple. Un seul moyen : la dissolution de l’Assemblée nationale. Rebattre les cartes du jeu politique, confisqué en 2017, donner la parole aux gens à travers des représentants réels et non factices, comme maintenant, dissocier l’élection présidentielle des élections législatives pour que le peuple ait voix au chapitre autrement qu’une seule fois tous les cinq ans,

Le jour d’après, place à la démocratie. Enfin…

Yannik Chauvin
Yannik Chauvin
Docteur en droit, écrivain, compositeur

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