[Satire à vue] Sandrine Rousseau : et maintenant, elle chante !

SANDRINE ROUSSEAU 2

Sur le champ de bataille du féminisme, Sandrine Rousseau avance. Bravant les attaques machistes et les tirs de barbecue, elle marche inlassablement. Convaincue d'être une guerrière, elle est parvenue jusqu'à cette travée de l'Assemblée nationale pour intervenir dans le débat sur l'intégration du viol dans la directive européenne consacrée à la lutte contre les violences faites aux femmes. Son combat est noble et elle le sait. À ce sujet, la députée tient à rappeler que seuls 0,6 % des viols sont suivis de condamnations. Son indignation mérite d'être entendue. Au milieu de ces politiciens goguenards, face à l’indifférence qui, une fois de plus, va la terrasser, il ne lui reste que la solution du désespoir : chanter l'hymne du mouvement de Libération des femmes écrit en 1971 par Rougette de Lille.


Après avoir rappelé le très faible pourcentage de crimes sexuels sanctionnés, celle qui n'a plus que cette arme pour faire valoir sa cause se lance dans l'interprétation de la chanson militante : « Nous qui sommes sans passé, les femmes. Nous qui n'avons pas d'histoire, depuis la nuit des temps... » Sa voix ne tremble pas. Les députés les plus âgés règlent leur prothèse auditive. Une interférence avec Radio Nostalgie est peut-être à l'origine de cet intermède musical. D'autres sont sur le point de succomber au chant envoûtant de la sirène écolo, mais la main de la présidente du jury de l'Assemblée s'abat sur le buzzer. Le micro est coupé, plus aucun son ne sort de la bouche de l'interprète qui continue, malgré tout, à invoquer ses ancêtres féministes. Elles ne viendront pas la sortir de ce mauvais pas. Sandrine Rousseau va devoir reprendre son balluchon et poursuivre sa lente progression vers l'ouest. Ne jamais dériver, être toujours à l'ouest est sa devise. Elle le fut, cette fois encore, avec brio. À la tribune, la terrible Braun-Pivet a lancé : « On ne chante pas dans l'Hémicycle ! » La censeur a interrompu l'artiste alors qu'il lui restait un temps de parole de trente secondes. Malgré cet arrêt brutal, le massacre de la cause juste qu'elle entend défendre touche à la perfection. Les médias ne retiendront que sa prestation incongrue. Elle a chanté ah ah ah... Pour les victimes d'agressions sexuelles, il ne restait plus qu'à déchanter.

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Jany Leroy
Chroniqueur à BVoltaire, auteur pour la télévision (Stéphane Collaro, Bêbête show, Jean-Luc Delarue...)

Vos commentaires

40 commentaires

  1. Cette classe politique quelle pauvreté quand même dans les affaires et dans n’importe quelle entreprise on se ferait jeter pour incompétence

    • Ces gens ont fichu le bazar en Mai 68. Ils sont arrivés au pouvoir en Mai 81. Il n’est donc pas étonnant que l’Etat soit ruiné ! Que la dette dépasse 110 % du PIB . Que les grandes firmes industrielles qui avaient fait la puissance de France aient toutes disparues suite aux nationalisations qui ont permis à la gauche d’y placer les copains. Laisser ces firmes et l’économie du pays entre les mains de gens tels que Sardine ne peut aboutir qu’à des catastrophes, puis à de la pauvreté et de la misère.

  2. Quelle personne sensée peut voter pour les grands malades de LFI ou la NUPES ?
    Avec l’extrême gauche les fous sont lâchés !

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