Romain Espino : « S’ils veulent prendre part au débat interne à l’Algérie, qu’ils y retournent ! »
Génération identitaire a déployé une banderole à Nantes et Paris pour protester contre les manifestations d'Algériens ou de Français d'origine algérienne organisées en France. Romain Espino, son porte-parole, s'en explique au micro de Boulevard Voltaire.
Vous avez manifesté et déployé une banderole à Nantes et à Paris.
La première disait "Ici, c’est Nantes, pas l’Algérie" et la deuxième disait "Tu as manifesté pour ton pays, maintenant retournes-y". C’est une attaque frontale vis-à-vis de la communauté algérienne. Pourquoi avoir mené ces deux actions ?
Avec Génération identitaire, nous avons décidé de nous mobiliser contre ces manifestations d’Algériens en France. C’est, encore une fois, le symbole d’une certaine partie de cette population qui vit sur notre sol, mais qui préfère se réclamer d’un autre pays.
Lorsque l’Algérie joue, nous constatons des scènes de liesse. Depuis qu’il y a des problèmes politiques en Algérie, nous sommes obligés d'en subir les conséquences sur notre sol. Nous avons donc décidé de faire passer un message. Ici, c'est la France et non pas l'Algérie. Si ces personnes se sentent impliquées dans la vie algérienne, si elles ont envie de manifester et de s’impliquer dans la vie de leur pays, alors qu’elles y retournent et prennent part au débat.
Dans les manifestants, certaines personnes sont d’origine algérienne, mais ne sont pas forcément algériennes. De même, certains binationaux sont autant français qu’algériens.
Les inciter à rentrer chez eux peut être interprété comme une forme de racisme…
Ce sont tout simplement des gens qui multiplient, à longueur d’année, ces manifestations. Cela peut être lors des matchs de foot où l’Algérie joue avec un soutien massif de l’Algérie, avec des scènes de liesse dans nos rues, des gens agressés et des voitures brûlées. Depuis que des problèmes politiques en Algérie ont lieu, il y a des manifestations en France sur ces questions algériennes.
C’est vraiment l’expression d’un problème. Ces gens se veulent d’une identité qui n’est pas de chez nous. S’ils veulent prendre part au débat, qu’ils retournent en Algérie s’occuper de ces questions-là.
La ville de Lyon a annoncé qu’elle avait publié deux arrêtés mettant fin aux activités de la Traboule, le bar de Génération identitaire Lyon. Avez-vous reçu une interdiction de la mairie de tenir ce bar ?
Comme établissement recevant du public, nous sommes soumis à un certain nombre de normes.
Une remise aux normes nous avait été demandée. Nous l’avons faite, mais nous avons décidé d’aller un peu plus loin en rénovant totalement nos locaux. Ils étaient anciens et nous voulions leur donner un coup de jeune. On a donc pris la décision de fermer quelques mois le bar afin de réaliser de grands travaux de rénovation pour pouvoir accueillir les jeunes Lyonnais patriotes et identitaires qui ont envie de se retrouver à la Traboule.
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