Rire des flammes de Notre-Dame : France Inter l’a fait

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Les chrétiens souffrent. Leurs frères dans la foi sont persécutés de par le monde. Ils ne sont, certes, pas les seuls à souffrir de persécutions, mais avec 4.300 chrétiens tués en raison de leur foi dans le monde en 2018, surtout au Nigeria, il est difficile de ne pas trouver que ce bilan est très lourd. Faut-il préciser que, parmi les bourreaux de ces récents attentats, il n’en est pas qui se réclament d’une idéologie catholique ou d’une autre confession chrétienne qui justifierait de telles violences. La foi chrétienne est, certes, prosélyte, mais toute conversion y respecte la liberté de conscience du converti. Il est une autre religion prosélyte qui n’a pas toujours de telles délicatesses.

Il n’est pas question de mettre sur le même plan le martyre de ces milliers de personnes victimes de la violence islamiste et le désastre de Notre-Dame de Paris. Quel que soit notre attachement pour ces pierres, ce qui meurtrit la chair des victimes du terrorisme, toutes revendications et toutes confessions confondues, c’est bien plus grave. Le sujet Notre-Dame de Paris est-il pour autant un sujet anodin ? Non, l’émotion est comme l’attachement : légitime.

Le « charlisme » qui est tombé sur le pays, en 2015, avait bien des aspects odieux. Il captait au seul profit d’une prétendue liberté de la presse l’émotion, l’indignation et la tristesse d’une nation, et les « collatéraux » de la police et de l’Hyper Cacher étaient réduits à la portion congrue. L’exclusion a priori d’un parti politique lors d’une manifestation censée refonder l’unité de la nation était du dernier sectaire. Permettre de défiler au pseudo-calife ottoman ou à l’émir d’une pétromonarchie, alliés objectifs de Daech, choque encore tous ceux qui ont une once de bon sens. Enfin, le refus de nommer l’adversaire évoque l’autruche qui enfonce sa tête dans le sable plutôt que de faire face à une menace. Mais la liberté de caricaturer était sauve, Alléluia !

Bien sûr, chez les prétendus humoristes de France Inter, pas question d’aller titiller l’islam. C’est trop risqué, il vaut mieux se moquer des chrétiens, pas de risques de représailles : ils tendent l’autre joue. Par exemple en se riant des flammes qui ont embrasé Notre-Dame et en y appelant ouvertement à « la fin des curés », en réduisant les catholiques à des pédophiles qui spolieraient les pauvres. Frédéric Fromet est l’auteur de cette chanson « Elle a cramé la cathédrale », diffusée le vendredi 19 avril (Vendredi saint).

Il n’est pas question, ici, de demander un retour à l’ordre moral ou à la censure, mais si, comme moi, vous pensez que la clique de l’audiovisuel public va trop loin, que son manque de pluralisme l’entraîne à des dérives regrettables, si vous n’avez guère d’appétence pour vous faire insulter par des quasi-fonctionnaires payés par vos impôts, vous pouvez faire part de votre opinion au CSA. Et si, d’aventure, journalistes et médias se plaignent auprès de vous de ne pas être aimés, suggérez-leur d’être honnêtes, courageux et aimables.

Cet article a été mis à jour pour la dernière fois le 09/09/2024 à 16:35.

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