Refus d’obtempérer au Chesnay : (encore) un policier gravement blessé

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Encore un. Dans l’après-midi du mercredi 18 septembre, un policier municipal a été gravement blessé lors d’un refus d’obtempérer, au Chesnay, dans le quartier de Glatigny. Le chauffard, au volant d’une Peugeot 208 volée, interpellé peu de temps après les faits dans le XVe arrondissement, a été contrôlé positif au cannabis et en possession d’une grande quantité de drogue. Il a immédiatement été placé en garde à vue et, depuis, transféré au commissariat de police de Versailles. De source policière à BV, l’homme est un individu de type africain, âgé de 23 ans, originaire de Corbeil-Essonnes, très défavorablement connu des services de police. En effet, Jean T. ne compte pas moins de 17 mentions au Traitement d’antécédents judiciaires (TAJ) à son actif. Parmi les infractions, l’individu compte plusieurs refus d’obtempérer, défaut de permis de conduire, actes de violence et vol aggravé.

Le policier gravement blessé

Si France Info titrait que le policier municipal a été « légèrement blessé » (le titre a été modifié depuis), les images parlent d’elles-mêmes. Refusant de se soumettre aux agents de police, le chauffard fonce délibérément sur le policier municipal, qui se voit projeté sur plusieurs mètres et dont la tête vient violemment heurter un véhicule de service. Un choc qui vaut à William, 54 ans, « plusieurs côtes cassées, un pneumothorax et des pertes de mémoire », a appris BV d’une source proche du dossier. Immédiatement transporté à l’hôpital, le pronostic vital de la victime n’est pas engagé.

Placé en observation médicale dans la nuit du mercredi 18 au jeudi 19 septembre, le fonctionnaire de police a pu retrouver son domicile, bien que souffrant de multiples contusions. Dans un message (consulté par BV) adressé à ses proches et collègues, William fait état de « deux côtes cassées, un petit pneumothorax et un choc au niveau de la tempe gauche », confirmant les premiers éléments obtenus par BV. « Je m’en sors plutôt bien », tempère dignement le père de famille.

Des faits récurrents qui indignent

Au sein de la police, cette situation indigne. « Tous les jours, des collègues subissent de graves faits de violence sans qu’aucune possibilité ne leur soit donnée d’agir », s’indigne un policier parisien non syndiqué. « Dans le cas de ce refus d’obtempérer, on subit la note 89 qui nous interdit de prendre en chasse un fuyard », poursuit-il, avant de déplorer de nouveau : « Et puis, je n’ose imaginer les pluies de réactions indignées si l’un des collègues avait utilisé son arme pour stopper le chauffard. » Pour autant, bien que n’ayant pas été pris en chasse ou neutralisé, le véhicule du suspect a rapidement été géolocalisé, permettant une interpellation dans un laps de temps réduit.

L’affaire, qui aurait pu prendre une tournure encore plus dramatique, est loin d’être isolée. Ce jeudi 19 septembre, à Rennes, un automobiliste a également tout fait pour se soustraire aux forces de l’ordre, tentant de renverser un policier à moto et abandonnant ses deux enfants en bas âge dans le véhicule après l’immobilisation de celui-ci, rapporte Ouest-France. Fin août dernier, sur l’A8, dans les Alpes-Maritimes, un autre cas de refus d’obtempérer a connu une issue des plus fatales en se soldant par la mort d’Éric Comyn, gendarme et père de famille. Tout cela s’ajoute aux statistiques alarmantes établies par les forces de sécurité intérieure (FSI) qui dénombrent une moyenne de 25.700 refus d’obtempérer par an entre 2016 et 2023.

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Julien Tellier
Journaliste stagiaire à BV

Vos commentaires

16 commentaires

  1. Un suspect né en France d’origine camerounaise..dealeur intercepté avec de la drogue
    Son nom est sur les réseaux sociaux

  2. Deux herses en quinconce espacées de telle sorte que le barrage ne puisse pas être franchi à plus de 20 kilomètre heure, aucun membre des forces de l’ordre devant le véhicule. Un panneau d’avertissement à 100 mètres avant le barrage et un panneau d’arrêt 10 mètres avant.
    Ce système pourrait être rapidement installé, ne couterait pas cher et serait certainement efficace pour protéger la vie des forces de l’ordre.

    • Les herses : très bonne idée. Un Policier arrête une voiture pour la contrôler, et immédiatement son collègue place une herse devant et derrière la voiture. C’est un moyen tellement indolore et surtout efficace que les millions de trublions que compte notre pays vont crier au scandale….vont crier à la Police qui tue ! Laissons-les crier : ils ne savent rien faire d »autre.

  3. Connaissant les risques de refus d’obtempérer il est incompréhensible que les policiers ne placent pas, systématiquement une herse pour crever les.pneus du candidat à la fuite…une herse qui serait enlevée après le contrôle puis replacée. Pas leur petit système qui laisse les pneus dégonfler lentement …donc fuite.
    Ils ne sont jamais seuls, donc si l’un d’eux est en danger, qu’ils tirent !
    Prendre des décisions drastiques au lieu de pleurnicher …

  4. on loue darmanin, mais qu’a-t-il fait pour protéger les policiers ? pas de projet de loi pour des peines plancher, pas de projet de loi pour une modification des règles de la présomption de légitime défense pour les policiers. Nous ne sommes vraiment pas difficiles avec le règne de darmanin.

  5. Monsieur Dupont-Aignant avait posté hier 19 septembre la vidéo de ce refus d’obtempérer.
    On peut y voir ce policier être percuté de plein fouet, décoller tel un pantin, puis atterrir quelques mètres plus loin la tête heurtant violemment le pare-chocs [bien mal nommé dans ce cas] d’un véhicule de la police.
    Ces images sont extrêmement choquantes.
    J’espère de tout cœur que cet homme s’en sortira aussi bien que faire se peut.
    Percuter avec autant de violence et de sang froid un policier, ou qui que ce soit d’autre, n’est pas autre chose qu’un crime.

  6. C’est devenu le nouveau jeu: le flic-bowling. Vous n’y croyez pas mais on y viendra, aux procédures de contrôle arme sortie.

  7. Reflet de notre société ne supportant plus la moindre autorité !! Au fait pourquoi les policiers sont ils armés ??

    • Les peines de prison existent,sauf qu’elles ne sont jamais appliquées.. quant aux places de prison..une cellule pour deux ou on en met quatre..peut être que ce sera plus le club med pour certains..

    • C’est ce qui va se passer et qui même doit se faire maintenant,les FDO ont bien trop à perdre à tenter d’intervenir, trois solutions leur sont proposés en cas de vouloir bien faire leur métier : 1 l’hôpital,2 le cercueil,3 la prison. On veut vraiment que les policiers puissent bosser et être efficace ? Il faut savoir que ceux-ci ne peuvent mettre en application que les procédures mises en place par le ou les législateurs et que ceux-là mêmes chargés de voter les lois sont élus par les citoyens.Tout le monde veut que les lois changent ? Alors que les votants élisent des personnes dont la volonté est vraiment celle de vouloir changer les choses sinon ça ne servira à rien.

    • Bientôt, pour protéger les français, ce ne seront plus les « Forces de l’Ordre » mais les « Forces de l’Omission « 

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