[Réaction] « Les associations d’aide aux migrants reçoivent 1,2 milliard »

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Essayiste, écrivain, consultant international sur l’Afrique et auteur d’une récente étude réalisée pour Contribuables associés au sujet des dépenses relatives à l’immigration en 2023, Jean-Paul Gourévitch répond aux questions de BV.

Raphaëlle Claisse. Combien les associations d’aide aux migrants perçoivent-elles d’argent public ? 

Jean-Paul Gourévitch. Dans l’étude, tout un travail a été fait sur ce que perçoivent les associations d’aide aux migrants, que ce soit des migrants réguliers ou des migrants irréguliers. Et ces chiffres se retrouvent dans les tableaux. Il est très difficile de faire une étude exhaustive sur cette question et d’arriver, en gros, à un chiffre rond : 1,2 milliard.

R. C. Qu’en est-il de l'aide médicale d’État ?

J.-P. G. Il faut bien différencier les aides données aux migrants réguliers, qui sont essentiellement des investissements, et les aides données aux migrants irréguliers, qui sont des surcoûts. Si on prend les surcoûts de l’immigration irrégulière, l’ensemble est de 3,8 milliards. Les aides médicales avec l’AME représentent 1,55 milliard.

R. C. Peut-on savoir précisément où va l’argent du contribuable dans les aides apportées aux migrants ?

J.-P.G. Cette étude montre que sur les 53,9 milliards de déficit payé par le contribuable, un certain nombre de déficits relèvent de l’immigration régulière et d’autres de l’immigration irrégulière. Parmi ces déficits, il y a une différence entre les aides perçues par les migrants et les contributions fournies par les migrants. D’autre part, il y a les coûts sociétaux, les coûts de la fraude, de la contrebande et de la contrefaçon, qui sont aussi des manques à gagner pour l'État.

R. C. Que pensez-vous de cette tendance de l’État à déléguer aux associations l’aide juridique aux migrants ?

J.-P.G. L’État prend en charge directement certaines choses : par exemple, la construction des CADA et des CRA. Mais certaines dépenses sont déléguées. Pour les demandeurs d’asile, l’État a délégué à certains organismes leur gestion car il lui est impossible de les gérer en totalité.

R. C. L’État finance en même temps des instances chargées de l’expulsion des déboutés du droit d’asile et des associations qui font tout pour empêcher ces expulsions. N’y a-t-il pas un paradoxe ?

J.-P.G. Oui, il y a une véritable antinomie. En effet, les expulsions et les retours aidés coûtent un certain prix à l’État. Pour la lutte contre l’immigration irrégulière, on arrive à 1,63 milliard, auquel il faut ajouter les surcoûts de l’hébergement d’urgence, qui représentent un peu plus d’un milliard.

C’est contradictoire avec le fait de financer en partie certaines associations qui luttent pour la régularisation des migrants irréguliers et non pour leur expulsion. Il n’est pas facile de reconduire des migrants irréguliers car, parfois, les États d’origine ne veulent pas les récupérer et nous n’avons pas beaucoup de moyens pour obliger ces États à les récupérer. C’est la raison pour laquelle nous proposons de conditionner l’aide au développement fournie à ces États au fait que ces derniers acceptent de reprendre les déboutés une fois qu’ils ont épuisé les voies de recours.

Raphaelle Claisse
Raphaelle Claisse
Journaliste stagiaire à BV. Etudiante école de journalisme.

Vos commentaires

31 commentaires

  1. Migrants par ci, migrants par là, cette situation démontre un peu plus chaque jour qu’il faut dénoncer d’urgence les accords de Schengen et de Dublin et ne plus obéir à la Commission européenne dont les membres ne sont pas élus par les peuples.

  2. Il serait intéressant d’avoir les détails de ces chiffres pour chacune des princiipales associations bénéficiaires

  3. Il serait intéressant d’avoir les détails de ces chiffres pour chacune des princiipales associations bénéficiaires

  4. Tout est une question de gros sous dans ce monde.
    Il n’empêche, il y a un paquet de gens qui se gavent sur le dos des Français

  5. CLO
    L’Europe, la France et même Paris aident les migrants. Que nous soyons assez bêtes pour l’accepter c’est dù à 50 ans d’intoxications par les partis bienpensants.
    De plus nous sommes pris pour des C, comme disaient les inconnus. Comment comprendre que le Qatar qui finance le Hamas, avec l’accord de nombreux pays, finance aussi les membres de la commission Européenne.
    Au fait ou en est l’enquête sur le QATARGATE ? Pourquoi la Présidente n’a pas encore démissionnée ? Pourquoi les journalistes n’en parlent plus ?

  6. De notre poche, de nos cotisations, de notre sueur, de nos douleurs, de nos sacrifices…que nous faisions pour nos enfants, pour qu’ils vivent mieux que nous. Pas pour des étrangers qui n’ont jamais rien fait pour en bénéficier. Moralité nos enfants ne vivent pas mieux que nous. Moralité (bis) nos dirigeants nous trahissent depuis cinquante ans. Incapables !

  7. Migrants, non ENVAHISSEURS OUI. Pas de sans papiers, des illégaux! Pas de quartiers sensibles, défavorisés, populaires, NON D’IMMIGRATION

  8. Je m’étonne que l’on garde sur notre sol des migrants que les pays d’origine ne veulent pas reprendre. Mais, pourquoi ne veulent-ils pas les reprendre ? Ce sont des délinquants ? Des incultes inutiles chez eux ? Qu’est-ce donc qui justifie leur refus de les reprendre ? J’aimerait que l’on m’explique… Si ce sont « une chance pour la France, » ils doivent l’être aussi chez eux non ?

    • Ils sont des contributeurs positifs importants au budget des états qui nous les envoient. Les reprendre ? vous n’y pensez pas! Quel manque à gagner ce serait pour l’état d’origine et ses dirigeants corrompus jusqu’à la moelle.

  9. Force est de constater que nos dirigeants ne font rien pour enrayer cette « anomalie » qui veut qu’ils feignent de vouloir limiter l’invasion tout en l’accélérant via de pseudos difficultés et autres subventions à ceux qui aident à l’invasion. Serait-ce là une reconnaissance que la France a d’ores et déjà perdu sa liberté d’appliquer ses lois ?

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