Quand Mediapart tente de flinguer Stanislas, c’est laborieux et ça fait flop

Stanislas

Mediapart aurait dû s’appeler Contrefeu. Tandis que Pap Ndiaye est pris dans la tourmente « École alsacienne » et que les signes « religieux » - comprenez islamiques - se multiplient à l’école, Mediapart a décidé de s’attaquer au célèbre établissement parisien Stanislas. Un article finement intitulé « L’univers sexiste, homophobe et autoritaire de Stanislas » fait le procès laborieux du « meilleur lycée de France », où ont été scolarisés, jadis, Charles de Gaulle, Jacques Lacan, Philippe Tesson, Christian Dior, Martin Bouygues, Carlos Ghosn ou encore François-Henri Pinault. « Au moment où le gouvernement, l’extrême droite et de nombreux médias ont les yeux rivés sur l’école publique qui serait victime d’une épidémie de tenue islamique ou sur les écoles privées musulmanes qui seraient l’illustration d’un séparatisme rampant, certains établissements privés catholiques échappent à toute indignation. » « Mediapart s’est procuré des documents. » On en frémit.

On y apprend ainsi que la devise de ce lycée est « Français sans peur, chrétien sans reproche ». Joli, non ? Mediapart déteste. La France, le courage, le Christ et l’irréprochabilité ne sont visiblement pas son truc. Soit. Mediapart a le droit de préférer le reste du monde, la couardise, l’athéisme (ou une autre religion. Laquelle ?) et la médiocrité. Mais y a-t-il matière à pousser des cris d’orfraie ? Au championnat de foot, à Stanislas, les filles ne jouent pas, lit-on, contre les garçons. Un préfet aurait expliqué « que les filles ne pouvaient biologiquement pas gagner contre les garçons, qu’il y avait une infériorité naturelle ». Soyons très clairs, c’est aussi ce que pensent le PSG, le Barça et tutti quanti, qui n’accueillent pas une seule femme pour pousser la baballe aux côtés de Zidane ou de Mbappé. Ces dames concourent, dans d’autres équipes, de leur côté. Et pas un de nos grands footballeurs - rien que des catholiques réactionnaires, comme chacun sait - pour s’en émouvoir.

Dans cette école, paraît-il, on tient le discours que la femme est « une belle à sauver ». Que l’homme, pour elle, pourrait « monter à l’assaut d’un château, tuer le géant, sauter des remparts. Ou tout simplement marquer un but. » Il est vrai que lorsque, dans les transports en commun, une jeune fille se fait agresser dans l’indifférence générale, on peut se féliciter qu’aucune homme n’ait été contaminé par cet abominable discours et considère (de loin) la victime comme une moche à laisser se débrouiller. L’école n’encourage pas le flirt et les « petits couples ». Pardon d’être catholique. Et l’actualité vient d’ailleurs de montrer que les « petits couples », à l’âge tendre, peuvent parfois tourner court de façon dramatique.

On continue ? L’angle mort du papier, la petite question que le journaliste n’a pas pensé à poser, est tout bête, mais central : si Stanislas est une école épouvantable, pourquoi tant de parents s’y pressent pour inscrire leurs enfants, pourquoi tant d’enseignants se précipitent pour postuler ? Des masochistes, sans doute ? Depuis que les pédagogistes de gauche règnent en maîtres à l’Éducation nationale, c’est-à-dire plusieurs dizaines d’années, l’école publique s’est effondrée, communautarisée, démonétisée, quand elle n’est pas devenue un coupe-gorge. Un radeau de la Méduse que tentent de fuir ceux qui le peuvent. Profs et élèves prennent la tangente, tandis que sur les plateaux télé, on s’ébaubit, avec candeur, de la violence des mineurs et de leur niveau scolaire affligeant. Parallèlement, quelques écoles privées - dont Stanislas… et, dans un autre style, la fameuse École alsacienne - ont tenu le cap, bon an mal an, sans rien inventer, avec des méthodes de travail éprouvées, en sauvant ce qui pouvait l’être, malgré mille obstacles… écoles témoins de ce que l’on pourrait réussir à généraliser si l’on en avait les moyens et la volonté. Mais au lieu de s’en inspirer, d’analyser les raisons de l’échec et les recettes du succès, Mediapart préfère les flinguer. Pour plus d’égalité, cela va de soi.

Pap Ndiaye, dans son choix de l’École alsacienne, n’est pas critiquable : il a fait, à raison, ce qu’il pensait être le meilleur choix pour ses enfants. Les autres parents ont envie de faire de même. Que l’inquisiteur Mediapart leur fiche paix.

Gabrielle Cluzel
Gabrielle Cluzel
Directrice de la rédaction de BV, éditorialiste

Vos commentaires

27 commentaires

  1. Sans peur et sans reproche, devise pleine de vertus du chevalier Bayard reprise par cette école. Evidemment, ces vertus qui élèvent sont, pour Médiapart qui veut niveler par le bas, à l’opposé de celle de Stanislas. Si ce journal qui n’utilise de l’encre que pour noircir du papier a un lien avec la chevalerie, celle des banlieues, des faubourgs et des cours des miracles, es-qualité de pourfendeur des élites, ce serait celui de revendiquer le titre incontesté de chevalier braillard.

  2. Mediapart est la pire des institutions à quand les médias de droite vont ils se pencher sur tous les individus qui y travail .

  3. Tout le monde peut comprendre les raisons du Ministre mais encore faut-il qu’il accepte de les assumer.

  4. La Pravda, financée par le con-tribuable spolié, se permet tout ! Et oui, ça n’a pas changé depuis Staline … Le scandale c’est, qu’effectivement, cet outil d’endoctrinement tellement partial soit précisément financé par tous les Français. D’autant plus que c’est grâce à ce type d’idéologie nauséabonde que le pays en est arrivé là où il en est : niveau scolaire catastrophique,insécurité galopante, perte de l’identité française, etc.

  5. Que pense Mediapart de François HOLLANDE, qui a reçu une éducation religieuse de parents catholiques, et a été élevé au Pensionnat Jean-Baptiste-de-La-Salle de ROUEN. Hou, le vilain! et j’ai pris ça au hasard…

  6. Tout est dit , si la couardise, la lâcheté de nos dirigeants n’était pas aussi grande , nous ferions un grand pas en avant de 50 ans en arrière en matière d’enseignement et l’éducation nationale retrouverait sa grandeur .

  7. Mais bien sûr que si, chère Gabrielle, Pape Ndiaye est critiquable. Le meilleur enseignement qu’il souhaite pour ses enfants, il ne le veut pas pour les autres.
    S’il faisait partager à sa progéniture la formidable diversité de l’école de la République, et, aussi, la richesse des enseignements qui y sont généreusement développés, sans se taper les rébarbatifs savoirs fondamentaux, alors là, je dirais chapeau Mr Ndiaye !!!
    Vous êtes en parfait accord avec votre idéologie du progrès….

    • Pour rébarbatifs qu’ils soient, les fondamentaux sont le socle de tout savoir : l’essentiel . Ils ont été si bien perdus de vue que la France est passée de la première à la presque dernière place en matière d’Instruction .

    • J’ignore où Pap N’Diaye, né à Antony, a été scolarisé, mais je sais que Sibeth N’Diaye a bénéficié de l’excellent enseignement privé des soeurs de St Joseph de Cluny, où les élites dakaroises scolarisent leurs enfants…

  8. Il serait intéressant de savoir dans quels établissements sont scolarisés les enfants et petits enfants des journalistes de Médiapart, enfants qui ont la chance d’évoluer dans un milieu favorable pouvant suppléer aux « défaillances » de l’école publique

  9. Pourrions nous être étonné que Mediapart critique ce nouveau ministre de l’éducation, sans doute non car il est la nouvelle idéologie de l’extrême gauche qui a entrepris de favoriser le grand remplacement nauséabond.

  10. Les journalistes de Mediapart toujours aussi envieux, jalous, violents, et partiaux, à l’image de leur « patron »…

  11. Ne serait-il pas possible, à chaque fois que Médiapart joue à l’Inquisiteur, de mettre en place un pseudo Tribunal de l’Inquisition et d’y faire dérouler une parodie de procès de l’Inquisition ?

  12. Sauf, hélas que ces écoles sont réservées à ceux qui en ont les moyens financiers !
    Pourquoi ne pas créer un baccalauréat spécial « école privée «  même si non reconnu par l’Etat , il aurait une valeur, vu l’excellence et la réputation de ces établissements , mais l’Etat sera bien obligé de le reconnaître comme diplôme d’Etat
    C’est juste une idée que je lance

    • Ah, oui, très drôle: il y aurait les instruits, non reconnus de l’Etat, et les cancres diplômés!

      • Aussi, quand on voit les instruits reconnus du gouvernement, on peut se poser des questions.

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