[Point de vue] Assemblée nationale 1986-2024 : les progrès du fanatisme
L’incroyable lettre par laquelle les groupes de gauche et d’extrême gauche demandent à leurs collègues du centre et du centre droit de participer à une manœuvre grossière pour éliminer le RN de toute participation au Bureau de l’Assemblée nationale dénote une progression inquiétante de l’intolérance et du sectarisme, y compris dans les rangs de la gauche socialiste, naguère « républicaine ».
Je rappelle que la tradition parlementaire depuis toujours veut que, mis à part le président élu au scrutin majoritaire, les responsabilités du Bureau de l’Assemblée - vice-présidents, questeurs, secrétaires - soient attribuées à la proportionnelle.
Ainsi, en 1986, alors que le groupe « Front national-Rassemblement national » présidé par Jean-Marie Le Pen ne comportait que 34 députés et qu’il était en butte à un ostracisme presque général imposé par Jacques Chirac, nous étions deux membres du Bureau, comme secrétaires : le Dr. François Bachelot et moi-même. Le président de l’Assemblée, Jacques Chaban-Delmas, nous y traitait avec distinction et courtoisie, comme d’ailleurs nos autres collègues. Nul n’a osé ne serait-ce que questionner notre place dans ce Bureau.
Le pluralisme du Bureau de l’Assemblée nationale est non seulement conforme à la tradition républicaine, il est nécessaire au bon fonctionnement de l’institution, dont la direction et la gestion nécessitent l’avis de tous.
La tentative d’y priver de toute représentation 143 députés représentant près de 10 millions de Français révèle une radicalisation haineuse qui, au contact de l’extrême gauche, a gangrené la gauche tout entière.
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23 commentaires
Cher Bruno Gollnisch, je vous admire de faire référence à une « tradition républicaine » pour évoquer un pluralisme quelconque ! Au vu de l’histoire, vous qui en êtes un spécialiste incontesté, la seule » tradition républicaine » c’est la guillotine ! Et ses valeurs sont résumées dans la formule du grand libéral qu’était Saint-Just « pas de liberté pour les ennemis de la liberté », étant entendu que la liberté est celle d’être conforme aux dogmes « républicains » définis, entre autres, par les fameuses lois édictées par ces mêmes « républicains » ! Le seul régime politique connu à s’être désigné sous le nom de « La Terreur » était, déjà, l’œuvre de ces bons républicains ! Il nous en reste d’ailleurs les Lois (pluralistes) d’extermination des vendéens d’août et octobre 1793, toujours en vigueur bien que tombées en désuétude ! Aujourd’hui, où le Président de la dite république avait déjà « envie d’emmerder » une catégorie de la population dont il est censé avoir la charge, la majorité des soi-disant représentants du « peuple » piétinent allègrement les supposés droits de la minorité (1/3 des votants) qui ne pense pas de manière intégralement conforme ! C’est le régime du pouvoir du peuple sur le peuple pour le peuple appelé « démocratie », le peuple étant une entité abstraite n’ayant qu’une existence statistique !
Ce temps est révolu . Aujourd’hui , c’est insulte et invective qui priment . Certains à LFI ~ la gauche en général ~ n’ont aucun savoir-vivre . La « poissonnière » (pardon les vraies poissonnières) , Bompart , Delogu , Bilongo , Boyard etc. sont des vraies plaies dans cette AN . Ils n’en sont pas dignes .
Les fachos gauchos cassent toujours tout pour accéder au pouvoir dans leur seul intérêt personnel, et sont ensuite toujours incapables de reconstruire ce qu’ils ont détruit.
Seuls l’intelligence et le civisme construisent une vie sociale juste et apaisée. La vraie droite.
Témoignage très interessant.
Cette distribution des postes clés à l’ Ass.Nale est totalement irrégulière et condamnable du pdv de la morale républicaine. Les artisans de cette magouille en sortent décrédiibilisés aux yeux des électeurs et…ne réussissent qu’à mobiliser les votes futurs en faveur du R.N..!!!