Mort de Thomas : le système contre-attaque !

Crepol (Drôme)
Crepol (Drôme)

Branle-bas de combat chez les journalistes. Depuis quelques jours, le système médiatique est sur le pont pour reprendre en main le drame de Crépol. Hors de question de donner le point à « l’extrême droite » et laisser la notion de racisme anti-Blanc faire son chemin dans l’opinion. L’émotion populaire autour de la mort de Thomas étant retombée, l’heure est à la contre-attaque. Feu à volonté !

Phase 1 : banalisation

Pour le système, la première phase de reconquête du storytelling passe par la banalisation des faits. Il s’agit d’endormir le peuple français, de l’anesthésier, de le replonger dans la torpeur dont il venait tout juste d’être tiré. Rendormez-vous, braves gens. L’attaque barbare du bal de Crépol est un non-événement. Du déjà-vu. Pas de quoi se lever la nuit. « Les p'tits bals du samedi soir n'ont jamais été tranquilles, nous assure-t-on à l’INA. Si l'on se fie à nos archives, ces rixes de fin de bal ont toujours été fréquentes. Dans les années 70, le phénomène n'inquiétait pas. On dansait sur du Michel Sardou mais on se castagnait sans états d’âme. L'alcool aidant, les bagarres débutaient souvent pour un motif fallacieux, comme l'appartenance à un village différent ou la rivalité autour des filles. »

Les empoignades viriles en fin de soirée, ça a toujours existé. Rien de neuf sous le soleil, on est d’accord. Sauf qu’à Crépol, c’est un adolescent qui est mort. Autre différence qui semble avoir échappé à l’INA : il y a cinquante ans, les « bagarres » opposaient des Français qui appartenaient au même peuple et partageaient la même culture. Aujourd’hui, les jeunes ruraux font face à des hordes d’individus ultra-violents, volontiers racistes et pour lesquels il est tout à fait normal d’aller draguer des filles avec, dans leurs poches, des armes à feu et des couteaux de chasse. Ça jette un froid sur la piste de danse.

Phase 2 : intimidation

La deuxième phase du processus de réécriture du réel a été confiée à Clément Viktorovitch. L’ex-chroniqueur de l’émission Quotidien et désormais politologue attitré de France Info s’offusque, dans sa dernière vidéo, de « l’indigne récupération » faite d’un événement dont nous ne saurions « absolument rien ». Selon lui, la mort de Thomas ne saurait être traitée comme un fait de société… contrairement à d’autres événements. « C’est le cas, par exemple, de la mort du jeune Nahel qui a remis au premier plan la question des violences policières et des traitements discriminatoires subis par les personnes racisées. […] Quand un fait divers fait écho à un fait social établi, étudié, étayé par des données, on peut difficilement reprocher aux politiques de s’en emparer. »

Clément Viktorovitch fait exactement ce qu’il reproche à ses adversaires. Il ne sait « absolument rien » de l’affaire mais l’exploite quand même jusqu’à la corde. Il n’a pas accès au dossier, il présuppose un « traitement discriminatoire » que rien n’atteste à l’heure actuelle. Surtout, drapé dans une pseudo-scientificité, le petit sophiste tente d’interdire tout débat qui n’aurait pas été étayé au préalable par « des études, des données, des statistiques, des faits ou, a minima des faits divers ». Manque de chance pour lui, on ne compte plus les travaux qui prouvent la sur-délinquance de certaines populations immigrées ou issues de l'immigration : ceux du sociologue Sébastian Roché, du directeur de recherche au CNRS Hugues Lagrange, du pédopsychiatre et spécialiste de la violence chez les jeunes Maurice Berger, etc.

Quant au racisme anti-Blanc, il n’est plus démenti que par les idéologues d’extrême gauche. Mais pour les derniers négationnistes, on recommande la lecture des écrits du sociologue Tarik Yildiz, des rapports du ministère de l’Intérieur ou, tout simplement, de la presse régionale qui regorge quotidiennement de cas d’autochtones agressés « gratuitement » par des représentants de la diversité.

Phase 3 : inversion

L’inversion des rôles débute par l’exonération des agresseurs. Et si les porteurs de couteaux étaient avant tout les victimes de la France raciste ? C’est la thèse défendue par Claude Askolovitch lors de sa revue de presse de mardi matin. Pour le chroniqueur de France Inter, le quartier de la Monnaie à Romans-sur-Isère « est d’abord pauvre avant d’être une bombe ethnique ». « Pas la peine de s’appeler Bourdieu pour savoir que lorsque tu concentres la misère du monde au même endroit, tu crées une situation ingérable », relate le chroniqueur. Bref, si on n’avait pas ghettoïsé, on ne se ferait pas agresser.

L’inversion accusatoire se poursuit par l’inculpation des victimes. À écouter la petite musique médiatique de Radio France, les trouble-fête n’étaient pas les jeunes de cité mais les rugbymen eux-mêmes. On apprend que « ce sont les rugbymen qui sont allés affronter les jeunes non désirés et que c’est un rugbyman qui aurait déclenché la bagarre absurde en tirant les cheveux longs d’un jeune homme ». En d’autres termes, si Thomas et ses amis s’étaient mieux tenus, la soirée se serait passée comme sur des roulettes. D’ailleurs, s’il n’a jamais daigné évoquer dans sa revue de presse quotidienne les propos racistes anti-Blanc attestés par neuf témoins, le sieur Askolovitch s’est empressé de relayer ce témoignage unique qui évoque des propos anti-« bougnoules » tenus par un rugbyman... Une nouvelle preuve que le système médiatique est prêt à tout pour imposer sa version des faits.

Jean Kast
Jean Kast
Journaliste indépendant, culture et société

Vos commentaires

51 commentaires

  1. Le racisme a existé de tous temps et en tous lieux sur cette terre. Le racisme anti blanc est une réalité comme il y a un racisme anti n’importe qui sous prétexte que l’autre n’est pas comme moi. Le nier est stupide, s’en inquiéter serait plus qu’urgent dans un pays qui présente tous les symptômes d’une incompréhension inter culturelle.

  2. Désolé pour Jean Kast, mais je n’ai pas su lire jusqu’au bout son édito, quand bien même il n’y est pour rien ! Sans doute que je ne dois pas faire partie de l’électorat français, moi qui le suis pourtant depuis x générations ! Je suis de droite droite, autant dire que ma religion est faite sur cette gauche nauséabonde (comme ils disent) et que tout ce que peuvent dire les traîne-patins et porte-cotons de cette obédience me passent à des années-lumière. Leurs tentatives d’endoctrinement sont tellement outrancières et iniques qu’elles ont juste réussi à radicaliser un gars comme moi, et comme bien d’autres j’imagine, au point que si d’aventure ils disaient une vérité je la considérerais quand même comme un mensonge qui me renforcerais dans mes choix !

  3. Au risque de me répéter, les délinquants mentent autant que faire se peut pour tenter d’atténuer leur responsabilité ou se disculper. C’est une loi vieille comme le monde , renforcée aujourd’hui par le fait qu’une frange non négligeable de délinquants désormais… ne partage pas nos valeurs et donc n’a aucun problème à mentir, et évidemment bien plus comme on le voit dans leurs actes !!!

  4. Le système des gauchos est une honte, une ignominie qui ne respecte pas les victimes notamment Tomas dans cette affaire de Crepol. On va en arriver à dire que c’est sa faute car il n’aurait pas dû exister. Ces positions sont une honte, une abomination. Que ces  » systemeurs » imaginent deux minutes que c’est un de leurs enfants qui a été assassiné par des racailles armes de couteaux de vingt centimètres, la messe serait dans une autre langue. J’ai honte d’être français.

  5. Ces leaders d’opinion trouvent complètement normal que l’on sorte le soir avec des couteaux de cuisine. Ahurissant.

  6. C’est ce Clément Viktorovich qui est complètement hors sujet Il ne voit pas arrivé ce que certains annoncent depuis des années dont précisément la famille Le Pen et qui maintenant nous éclate au visage .Pour lui des jeunes tous issus de l’immigration qui arrivent dans un bal de campagne avec des couteaux disons plutôt des poignards et qui blessent certains et tuent Thomas c’est un fait divers normal; Ceserait risibles’iln ‘y avait pas eu le décès de Thomas

  7. Arès l’extreme droite, c’est l’hyper droite. un peu comme pour les définitions applicables aux super marchés.
    Ils ont vraiment peur pour s’acharner comme ils le font sur la droite tout court sans autre marque de superlatifs.

  8. Dans le système, il n’y a pas que l’extrême gauche. Pour employer l’expression de Taguieff, il ya pas mal de gens « bien nourris » par le système ( l’Etat _ vous, moi_ finance énormément les systémiques et peut-être quelques autres _ on ne sait guère vraiment : BV touche quelque chose ? _ l’Huma : énormément , le + de tout le système etc ). Des gens qui touchent beaucoup de sous ( bien payés), pour un job tranquille ( délivrer le « bonne » parole ). Pourquoi ruer dans les brancards ? Ils bourgeoisent tranquillemment à gauche, voilà tout. Comme cette chroniqueuse sur France Culture qui stigmatise la musiqque Classique ( blanche, je crois etc ). Ras le bol de se faire cracher dessus !

  9. Les médias publics ne sont plus ce qu’ils étaient mais ils sont plus coûteux et sélectifs dans leurs choix. A croire que le contribuable soit devenu masochiste. Heureusement qu’il existe un contre pouvoir au travers de médias privés. Notre pays, à l’image de l’Europe devient une médiocre contrefaçon de l’union soviétique. Pourquoi l’Élysée n’a-t’il pas créé un ministère de la propagande ? sans doute le président considère-t’il que sa communication personnelle suffit pour le peuple sans culture que – selon lui – nous sommes .

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