Un bien fou ! Voilà notre ressenti en lisant l'interview donnée au New York Post par Muhammad Ali Jr., le fils du célébrissime boxeur. Cela nous change des jérémiades des décoloniaux, des indigénistes et autres prétendus antiracistes de service !

Black Lives Matter (BLM), ce mouvement qui s'est répandu comme une traînée de poudre, c'est de lui qu'il s'agit. En français, ça nous parle mieux  : « les vies des Noirs comptent ». Parce qu'elles compteraient moins en Occident qu'en Afrique, en Asie, en Orient, dans toutes ces contrées où vivent plus de quarante millions de personnes toujours sous le joug de l'esclavage ? Pas droit à être défendus par BLM, elles ? Passons. Pour Muhammad Ali Jr., qui perçoit avec acuité la dérive raciale du mouvement, « il n'y a pas que les personnes d'origine africaine qui comptent. Les Blancs comptent, les Chinois comptent. Toutes les vies comptent [...] » Un Noir occidental qui n'est pas obsédé par la couleur de peau, quel baume au cœur !

Toujours à propos de BLM, le fils du boxeur ne mâche pas ses mots : « Ce ne sont rien d'autre que des démons […] toutes les vies comptent », répète-t-il. « Je ne pense pas qu'il serait d'accord », dit-il en évoquant alors son père. Il estime, en outre, que ce mouvement - « une déclaration raciste », c'est dit ! - « a pour but de monter les Noirs les uns contre les autres », et que c'est « le début de choses raciales ». Un début qui sonne même, en réalité, comme un terrifiant retour vers des passés que l'on croyait pourtant, grâce à de formidables humanistes toutes couleurs de peau confondues, définitivement enterrés...

Et le mouvement anti-police, qu'en pense-t-il, le fils du né Cassius Clay ? Mais enfin, « les policiers ne se lèvent pas le matin en se disant “Je vais tuer un Noir ou un Blanc aujourd'hui”, ils essaient juste de rentrer le soir, dans leur famille, en un seul morceau » ! s'agace le fils du célébrissime boxeur. Parti sur sa lancée, tout y passe. Trump, les démocrates ? Pour lui, aucun doute : les racistes, ce sont les seconds tandis que le premier est « bien plus doué qu'Obama ou Clinton ». Et c'est un musulman qui le dit. Mieux : il affirme, après ses interrogatoires dans des aéroports - dans le contexte particulier de l'interdiction de voyage appliquée aux pays majoritairement musulmans -, avoir été bien traité par les policiers qui faisaient simplement bien leur travail. Sans aucun doute qu'il s'était, comme tout un chacun dans cette situation, comporté normalement, non ?

Il faut dire que dans la famille Clay, on ne badinait pas avec l'éducation. Que ce n'était pas parce qu'on était pauvre qu'on devait se plaindre, mal tourner ni croire son sort scellé. Et qu'on n'a jamais oublié le policier entraîneur, un Blanc, qui a aiguillonné et lancé le petit Cassius Clay.

Chez nous, on a « des fils de » qui jouent, entre autres, aux antifas, antifas honnis par Muhammad Ali Jr. parce qu'« ils bousillent tout, s'attaquent à des personnes innocentes, détruisent des postes de police »...

Muhammad Ali Jr., tout le contraire de Priyamvada Gopal. C'est qui ? Un professeur à la faculté de Cambridge, en Angleterre, qui ne porte apparemment pas ceux qui ne lui ressemblent pas dans son cœur. « Les vies blanches ne comptent pas. Comme la vie des Blancs », a-t-elle tweeté, en anglais. Carrément ! Et que lui est-il arrivé, suite aux tombereaux d'injures provoqués ? Un truc affreux :  la faculté l'a « promue titulaire » quand même.

On en est là. Alors, des lucides et des humanistes comme Muhammad Ali Jr., on en redemande !

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29 juin 2020 à 17:24

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