[MEDIAS] L’Observatoire du journalisme saisit l’Arcom sur le pluralisme dans le service public

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C’est le gag indémodable de l’arroseur arrosé. L’Arcom a pour mission de « réguler » CNews mais aussi les chaînes concurrentes ! Une demande formulée en bonne et due forme, la semaine dernière, par l’Observatoire du journalisme (OJIM), association dont l’objet est d’informer les citoyens sur leur environnement médiatique quotidien.

Dans une lettre datée du 6 mars, l’Observatoire exhorte ainsi le président de l’Arcom Roch-Olivier Maistre de « faire respecter effectivement le pluralisme des courants de pensée et d’opinion parmi les invités politiques comme parmi les invités non politiques, les chroniqueurs et les animateurs, au sein des médias régulés suivants : France 2, France 3, France 4, France 5 France info, France Inter, France Culture, Arte, M6, TF1, TMC, BFM, RMC et RTL. » Chacun l’observe en effet : sur tous ces médias, le compte n’y est pas. Certains courants politiques ne sont clairement pas représentés à hauteur de leur poids parmi les invités non politiques, les chroniqueurs et les animateurs.

La dénonciation d’un « simulacre » de pluralisme

L’OJIM n'entend pas se contenter d’une impression. L'organisme veut s’appuyer sur des données chiffrées. « À titre d’exemple, notre observatoire a réalisé une étude publiée le 9 juillet 2021 où nous sommes revenus sur les 182 émissions de l’Instant M de Sonia Devillers entre le 1er septembre 2020 et le 11 mai 2021. » Résultat : France Inter y a reçu 56 invités apparentés à la gauche ou l’extrême gauche, contre... un seul pour la droite et l’extrême droite. Voilà qui devrait intéresser l’Arcom !

Autre exemple caricatural cité par l’OJIM, celui de Yann Barthès. L'animateur de l'émission Quotidien sur la chaîne TMC (groupe TF1) a affirmé, à plusieurs reprises, son refus d’inviter le moindre représentant du Rassemblement national ou de Reconquête. Ce boycott assumé est d’autant plus scandaleux qu’il s’accompagne bien souvent d’un temps de parole très réduit accordé à ces partis honnis, en totale disproportion de leur poids électoral. « Un nouvel examen s’impose », conclut l’Observatoire.

La liberté d’expression en danger

Respectueuse des procédures et de l’État de droit, l’association citoyenne présidée par Claude Chollet n’est pas dupe du mauvais procès fait à CNews. Elle voit clair dans le jeu de Reporters sans frontières et dénonce une instrumentalisation partisane du principe de pluralisme. « Résumons, lance l'OJIM : RSF, devenu police du journalisme, saisit le Conseil d’État avec un rapport tendancieux pour que le Conseil saisisse à son tour l’Arcom sur une "absence de pluralisme sur les émissions de CNews". Bien entendu, rien sur la coloration massivement libérale-libertaire des autres chaînes de radio et de télévision. »

Derrière cette démarche, l’Observatoire devine l'influence d’un pouvoir très inquiet de la montée en puissance de médias qui s’écartent de la doxa. « Si CNews avait végété comme dernière chaîne d’information en continu, si le JDD et Europe 1 avaient été repris par Xavier Niel ou Rodolphe Saadé, nul doute que la bien-pensance n’aurait pipé mot », écrit-il. Et de rappeler que ces démonstrations d’hostilité s’inscrivent dans le cadre du mercato des fréquences télévisées qui se déroulera en 2024/2025. « Xavier Niel, déjà candidat malheureux à la reprise de M6, sera sans doute sur les rangs avec ou contre Rodolphe Saadé, estime l'OJIM. Tous deux ont les poches profondes et l’appui des milieux favorables à Emmanuel Macron. »

D’où la nécessité de protéger les derniers espaces de liberté d’expression.

Jean Kast
Jean Kast
Journaliste indépendant, culture et société

Vos commentaires

20 commentaires

  1. C’est la panique à bord. Ils savent que dans 3 ans ils vont devoir enfiler leurs gilets et embarquer dans les canots de sauvetage. Et ils savent aussi qu’il n’y aura pas de canots pour tout le monde……un remake du Titanic avec comme acteurs principaux tous ces journalistes gauchistes qui ont du plomb dans l’aile, et donc aucun espoir de surnager.

  2. Il faut commencer par changer les règles de recrutement des journalistes de France Inter et cie ! Car c’est par la tête que pourrit le poisson !

  3. Merci à l’ OJIM de pointer du doigt ce que beaucoup de Français constatent et contestent. Je soutiens l’OJIM qui sera peut-être mis aussi bientôt sur la liste des indésirables, toute vérité n’étant pas bonne à dire.

  4. ENFIN ! Bravo à l’OJIM pour cette décision ! Rira bien qui rira le dernier !!!! Quand est ce que cette « dictature » va finir ?

  5. Enfin !!!! cette jurisprudence va permettre de s’attaquer à la discrimination dans tous les autres médias. Pas sur que le Conseil d’Etat suive, mais il devra dire pourquoi.

  6. Voilà une nouvelle réjouissante ! il est étonnant que RSF et le conseil d’État n’aient pas eu l’intelligence de l’anticiper. Aucune intelligence ou comptant sur un peuple bêlant ? Une guerre, il y en a une qui nécessite toute notre énergie combative, celle pour défendre la liberté d’expression et d’opinion, l’identité française et son histoire, notre système social et médical, une instruction non idéologique pour nos enfants, une alimentation raisonnée et locale, un savoir faire français..et j’en oublie certainement à l’aune de la destruction macroniste.

  7. Merci pour cette lueur d espoir. C’est bien pour cela que le camp du Bien est aux abois et devient de plus en plus féroce. La férocité est une constante de la gauche au pouvoir

    • La férocité de l’ennemi est la preuve de sa faiblesse. Bravo pour l’exploitation de cette jurisprudence qui pourrait s’avérer plus productive que prévue.

  8. Le retour du boomerang pour ces médias mainstream, eux seuls n’y avaient pas pensé à cause de leur aveuglément et leur mépris du peuple qui ne les écoute plus tant il lui ont menti.

  9. M. Del Valle dans Valeurs Actuelles parle de post-démocratie. Situation où nous ne sommes plus en démocratie et n’avons pas encore versé dans le totalitarisme. En Belgique francophone, les médias censurent la parole de droite. Seule la gauche progressiste a droit de cité dans l’audio-visuel. Le pluralisme ne peut être que de gauche.

    • En effet, j’ai vu pour un débat les partis présentés comme « traditionnels » et devinez….l’extrême-gauche ! On dirait qu’il n’y a plus de plafond de verre, du moins pour certains….

  10. Y’en a qui doivent s’inquiéter de voir la vague subversive qui va s’abattre sur eux… faut-il prévenir les secours ?

  11. Dans une vraie démocratie et non un simulacre de démocratie, tel notre pays depuis quelques années, la liberté d’expression doit être totale, c’est au spectateur de choisir les médias qui lui parlent le plus en fonction de ses affinités. Un bon journaliste doit être impartial, neutre et ne jamais utilisé le prosélytisme pour faire passer ses idées personnelles ce qui est loin d’être le cas sur les chaînes publiques ou la propagande gauchiste est quasi de rigueur. La démarche de l’OJIM permettra de remettre un peu d’ordre et de pluralisme sur les chaînes payées par nos impôts.

  12. Oups…
    Entre le prix mérité accordé au Puit du Fou et la démarche circonstanciée de l’OJIM, les jours s’annoncent difficiles pour nos « amis » gauchistes.
    Le boomerang revient quelque-peu violemment vers ceux qui l’ont lancé maladroitement.
    Ne boudons pas notre plaisir, en attendant la décision à venir de l’Arcom, et du Conseil d’État eux-mêmes piégés !

    • N’oubliez pas que vous êtes face à des pros de la magouille. Même piégés, ils s’en sortiront toujours, comme leur maître à penser Al Capone. On parie?

  13. Comme le gouvernement qui fait vivre l’Arcom qu’elle porte bien la casquette elle n’est pas vraiment démocratique en effet, qu’est ce que la démocratie qui doit être en adéquation avec une population qui ont affaire ensemble tel où tel organisme. En effet un médiat surtout s’il n’est pas subventionné donc qui ne vie que de ses ressources doit intéresser le plus grand nombre possible donc quelque soit la surveillance possible le nombre de personnes intéressés ne peux qu’être démocratique pour sa survie a contrario des médiats subventionnés dont les revenus sont indépendants des audios spectateurs peut fort bien vivre sans personnes qui les suivraient. Moralité ne touchez pas aux médiats sans craindre un retour de bâton.
    .

      • Si, si, ça se comprend, mais il faut traduire en écriture inclusive pour ça, avec des . des e et des s partout. Et là vous comprenez que la moralité est de ne pas toucher aux médias. Par contre on peut rajouter que, il faudrait que les médias soient animés par des journalistes honnêtes, qui rapportent juste les faits tels quels, et expurger les gauchistes maladifs qui ont obtenu une carte de presse.

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