Livre : « La Nuit de Jéricho, la revanche du lieutenant Poignard »

Il ne s'agit pas d'un livre politique, mais d'un roman. D'un roman de fiction politique qui, comme La Mosquée Notre-Dame de Paris : année 2048, écrit en 2009 par la journaliste russe Elena Tchoudinova, préfigure ce que pourrait être notre demain. Un demain sans date, mais Jean Raspail avait-il daté son Camp des Saints ?

Certains d'entre vous se souviennent peut-être d'un livre écrit à quatre mains en 1991. Avec le même titre, La Nuit de Jéricho, mais un sous-titre différent : « la révolte du lieutenant Poignard ». Serge de Beketch et Alain Sanders avaient alors mis tout leur talent pour mettre en scène, façon Raspail, des résistants français, dont des harkis, face à une invasion musulmane qui s'était emparée de leur pays. Un révolte menée par un certain Messer, que la presse avait surnommé le lieutenant Poignard. Depuis, Serge de Beketch nous a quittés, et Alain Sanders n'a jamais eu le courage d'écrire la suite pourtant, alors, largement annoncée.

Il a fallu attendre 2017 pour que cette fameuse suite soit enfin publiée sous la plume d'un jeune écrivain, Brigitte Lundi, avec le soutien d'Alain Sanders qui en a rédigé la postface.

En 1991, le lieutenant Poignard avait organisé une France parallèle en créant des ghettos blancs et en y organisant leur défense face à l’agressivité des populations immigrées à qui la faiblesse du gouvernement avait laissé instaurer la charia.

En 2017, vieilli, mais toujours aussi animé de sa foi et de son dynamisme, Messer nous fera vivre ce qui pourrait bien nous arriver un jour, dans vingt ou trente ans au rythme où l’islamisation radicale de l'Europe se développe, soutenue par une démographie défaillante de sa population d'origine.

Roman ou politique-fiction, l'ouvrage se lit d'une traite à la vitesse d'un polar tant le suspense et la possibilité que cela nous arrive un jour nous tiennent en haleine. Messer et ses compagnons dont des pompiers, des militaires et des gendarmes écœurés par l'attitude de leur hiérarchie, se sont retirés dans une ferme assiégée par des migrants protégés par d'irresponsables ONG qui les ravitaillent en menaçant paysans et villageois. Le préfet sera pris à son propre piège de ne pas faire de vagues lorsqu'au cours d'une réunion des maires de la région, il est renvoyé, manu militari, dans sa préfecture. La menace de leur couper toute subvention fait sourire Messer et ses protégés. Seuls, en autarcie, ils vont se débrouiller pour survivre. Si bien qu'à travers la France, les exemples de villages dissidents de la République se multiplient.

Le récit se poursuivra jusqu'à la conclusion qui, cher lecteur, ne pourra que vous satisfaire !

Je vous l'avais dit, c'est un peu du Jean Raspail, peut-être pas dans son immense talent d'écrivain, mais dans son anticipation qui avait permis au Camp des Saints de devenir réalité quarante-quatre ans plus tard.

Un roman à dévorer, délicieux car politiquement incorrect, tant nous savourons l'honneur et la fidélité à la France du lieutenant Poignard.

Editions Atelier-Folfer.com

Floris de Bonneville
Floris de Bonneville
Journaliste - Ancien directeur des rédactions de l’Agence Gamma

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