[L’INVITÉ] « La Russie ne lâchera jamais les territoires conquis »

« Poutine est sur un cycle lent (un atout), alors que Trump est pressé. »
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C’est une nouvelle donne stratégique mondiale, qui se joue de sommet en sommet, actuellement. Que réserve cette nouvelle donne à la France, à l’Europe et au monde ? Ils sont peu, à pouvoir discerner les grands enjeux stratégiques à venir. Diplômé de Saint-Cyr et de l'ESSEC, breveté de l’École de guerre, le colonel Peer de Jong est aussi docteur en science politique. Ancien aide de camp de Mitterrand et de Chirac, il est aujourd’hui vice-président de l’institut Themiis, une entreprise de services, de sécurité et de défense. Auteur de Poutine, Lord of war, chez Mareuil Éditions, Peer de Jong intervient sur différents médias. Alors que les émissaires de Russie et des États-Unis se rencontrent, ce dimanche, à Jeddah en Arabie saoudite, sans l’Europe et sans la France, il a accepté, pour BV, de décrypter sans détours les enjeux, les forces et les faiblesses en présence dans les négociations. Pour lui, Poutine est sur un cycle lent (un atout), alors que Trump est pressé. Une analyse profonde, large, personnelle, particulièrement intéressante.

 

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Marc Baudriller
Directeur adjoint de la rédaction de BV, éditorialiste

Vos commentaires

68 commentaires

  1. Beaucoup de français restent sur l’opinion favorable à la Russie dans le souvenir de la grande armée rouge qui partant de Stalingrad va jusqu’à Berlin avec le génie du Maréchal Joukov.
    Ces français n’ont jamais vécu dans un régime imposé par les russes. Et les pays voisins de la Russie n’en veulent pas. Sinon comment expliquer que la Finlande, la Suède, la Moldavie veulent entrer dans l’OTAN ? Comment expliquer que les pays comme la Bulgarie, slave comme l’Ukraine, l’ai soutenue…Et je ne parle pas de la Pologne, qui n’a jamais oublié les massacres de Katyn par Staline…Et bien d’autres encore, comme la Géorgie, l’Arménie…

    • La Russie de Poutine n’est pas assimilable à l’URSS de Staline .
      L’URSS , union des républiques socialistes soviétiques .
      Tout est dans la dénomination
      En chef de file des pays socialistes et sous prétexte de faire profiter des bienfaits de ce régime, les soviétiques tentaient partout dans le monde à faire aboutir leur idéologie dont ils voulaient qu’elle soit le plus répandue possible pour pouvoir accomplir le marxisme .Ils aidaient matériellement et logistiquement les pays qui voulaient accéder à ce qu’ils considéraient être un aboutissement et réaliser l’union des pays frères autour du communisme .
      Ils ont aussi bien intervenus directement ou indirectement à Cuba , en Angola , au Mozambique , Algérie , Ethiopie ,Guinée etc
      La Russie n’a plus l’ambition d’être le grand frère , elle cherche effectivement à conserver une certaine puissance mais n’a pas de volonté expensionniste .
      Je pense même que l’idéologie est plutôt du côté des occidentaux ceci au nom d’un mondialisme de l’argent roi, de la libre circulation des personnes et des marchandises . Les capitaux s’étant déjà émancipée des frontières.
      Je pense à l’inverse que la Russie est combattue par une partie des occidentaux pour le « mauvais  » exemple qu’elle représenterait si d’aventure elle réussissait à redevenir prospère dans le cadre d’un état nation souverain.
      Elle en a les moyens par les immenses ressources dont elle dispose et qui attirent les convoitises occidentales .
      L’obstacle pour y accéder est Poutine qui ne se vendra pas pour une poignée de dollars .
      La Pologne a plus à craindre des folies de pro migratoire de l’UE à travers son poisson pilote Tusk que de la Russie de Poutine . Et il ne faut pas oublier qu’avant les accords de Yalta signés conjointement par les américains qui enteraient la main mise de l’URSS sur les pays qu’ils avaient libérés des allemands pour les faire retomber dans un totalitarisme de surveillance , de censure et de privations , la Pologne comprenait la partie occidentale de l’Ukraine et les nationalistes ukrainiens ont commis des massacres contre les polonais dont beaucoup de juifs lors de l’occupation allemande de cette région .

  2. Quand je lis cette littérature de caniveau, je me dis que ces bons Français en 1870 auraient applaudi à l’agression des Prussiens et se seraient félicité qu’on nous prenne l’Alsace-Lorraine, réputées boches. Dans vingt ans, voire dix, il en ira dans le Donbass comme il en a été à Berlin-Est : éblouis par la réussite économique de l’Ukraine, qui comme l’Allemagne ou la Corée se relèvera vite, les victimes de l’occupation poutiniste en Novorussia (sic) franchiront le rideau de fer pour passer à l’ouest…

    • L’Ukraine c’est la Russie et la Russie est l’Ukraine de tout temps sauf pour la’partie occidentale qui a été Polonaise et Lituanienne .Ne confondons pas lAlsace et la Lorraine qui géographiquement se trouvent du côté rive gauche du Rhin donc côté français . Si vous allez par là les francs ,ces espèces de boches venus d’outre Rhin n’avaient rien a faire en France sauf que c’est Clovis qui a été à l’origine du pays France sous l’égide de l’église, la Russie a acceptée l’idée d’une Ukraine indépendante mais pas d’une Ukraine menaçante avec des lanceurs de missiles à quelques encablures de Moscou .
      La guerre froide s’est produite à l’initiative de l’URSS , la nouvelle guerre froide se fait sous l’égide de l’OTAN qui menace la Russie à la limite de ses frontière . C’est cette pression que Poutine tente de desserrer . Je ne lui crois aucune vélleite de conquête ,c’est de la pure fiction macroniste pour détourner des vraies priorités qui sont d’abord celles du danger d’une vraie guerre celle ci , une guerre larvée à l’intérieur même de notre pays . Pendant que l’on enverra les candidats à cette mascarade en Roumanie ou pire encore , sur le sol ukrainien pour provoquer l’ours , on aura un peu plus dégarni la France de ses forces vives et certains ennemis intérieurs pourront s’en donner à coeur joie pour enfoncer le clou .

  3. Peer de Jong est plus réaliste que de nombreux commentateurs de télévision. Mais il fait des suppositions sur les motifs de Poutine, il fait des suppositions sur la répartitions des pertes… Il parle d’armement mais la sécurité collective nécessite de faire aussi de la diplomatie intelligente, or les européens sont nuls dans ce domaine. Je suggère à Boulevard Voltaire de nous faire entendre aussi les analyses de Jacques Baud, de Caroline Galacteros, de Jacques Sapir.

  4. La cause est entendue entre Poutine et Trump depuis longtemps ; mais il faut sauver la face de Trump , montrer que l’obtention de la paix est difficile , et Poutine fera tout pour ne pas humilier les Amerlocks ; les otano-kieviens ont perdu la guerre qu’ils ont provoqué.

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