"Mes gilets jaunes, ils vont me haïr", a-t-elle dit en approchant, tout émue, d'Emmanuel Macron pour lui remettre son collier avec un pendentif « gilet jaune ». "Vous ne pouvez pas nous refuser ça, vous voulez faire plaisir aux femmes."

Elle a fait le buzz, après celui de l'arrivée surprise du Président à Pessac.

Nul doute qu'à l'Élysée, où l'on s'arrachait les cheveux après l'exode des conseillers en communication, Sibeth saute de joie : « Trop forte, la meuf ! Pas dead, le patron ! »

Ben oui, trop forte, cette femme, trop forts, ces gilets jaunes qui assurent une com' après-vente gratuite au président de la République : inimaginable il y a quelques semaines, sondage après sondage, il effectue une « remontada » qui fait se pâmer les éditorialistes des plateaux. Pas besoin de Lucette, pas besoin de plan Courtepaille, pas besoin de Soizig de La Moissonnière, la gilet jaune de Pessac a fait le boulot !

Elle n'est pas la seule, parmi les gilets jaunes : les violents, les antisémites, l'extrême gauche qui les a infiltrés, eux aussi, le Président les remercie.

En voyant cette gilet jaune s'approcher du Président, en voyant comment il adorait le spectacle et combien les compteurs de popularité s'emballaient, soudain ces images se sont télescopées dans ma mémoire avec celle du débat de la présidentielle. Une femme, le peuple, du parler vrai populaire, de la maladresse plus ou moins sympathique, il adore ça, il en redemande !

Décidément, ce Président aime les femmes et aime le peuple. Et ils le lui rendent bien. À un moment, au creux de l'hiver, le Président n'a pas aimé, mais alors pas du tout, ces gilets jaunes, mais là, il les adore. Une campagne gratuite, payée par l'État, et assurée par les gilets jaunes ! Ce n'est plus "Que demande le peuple ?" mais "Que demande le Président ?" Il est comblé ! Le peuple lui fait des cadeaux et lui offre une réhabilitation sur un plateau - gracieusement fourni par BFM TV.

Allez, encore quelques semaines – il faut savoir se faire désirer – et le Président arborera son collier gilet jaune, dans l'intimité, pour Paris Match. Pourquoi pas, aussi, sur la photo officielle du second quinquennat ? Elle aura gagné. Elle ? La com' Macron, évidemment.

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01 mars 2019 à 9:56

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