Le maire de Stains mis en demeure d’effacer le mot « policières » de la fresque sur Adama Traoré et George Floyd

Capture d'écran
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Le maire PCF de Stains, Azzédine Taïbi, a été mis en demeure par le préfet de Seine-Saint-Denis de modifier la fresque « contre le racisme et les violences policières », a-t-il lui-même indiqué, ce vendredi.

« Monsieur le préfet me met en demeure de supprimer le mot “policières” de la fresque. Cette injonction était celle du syndicat de policiers Alliance. Je ne saisis pas le sens de cette mise en demeure infondée », s'étonne Azzédine Taïbi, qui entend « étudier les suites à donner au préfet », selon L'Express.

« Une incitation à la haine », selon les policiers

Cette fresque réalisée place du Colonel-Fabien, représentant les visages de George Floyd, l’Afro-Américain mort à la suite d’une interpellation policière en mai dernier à Minneapolis, et Adama Traoré, mort en juillet 2016 à la suite de son arrestation par les gendarmes de Beaumont-sur-Oise, surplombés par la phrase « Contre le racisme et les violences policières », avait suscité l'émotion et la colère des policiers par la voix du syndicat Alliance.

Ce dernier avait organisé, le 22 juin, un rassemblement d'environ 200 policiers, la plupart en uniforme, devant la préfecture de Seine-Saint-Denis à Bobigny. Le syndicat Alliance 93 dénonçait une fresque « inaugurée en grande pompe par un élu de la République » et réclamait : « Il y a un mot de la fresque qu’on veut retirer : “policières”. C’est une incitation à la haine. On s’étonne que cet élu vienne remettre de l’huile sur le feu et cautionner cette fresque. »

Le ministre de l’Intérieur Christophe Castaner avait, de son côté, estimé, le lendemain, sur Twitter, que la fresque mettait « en scène un amalgame honteux entre racisme, violence et forces de l’ordre ».

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