Le compagnon d’Elisa Pilarski, tuée par son chien Curtis, mis en examen pour homicide involontaire

Le parquet de Soissons a annoncé, le jeudi 4 mars, la mise en examen pour homicide involontaire de Christophe Ellul, le compagnon d’Elisa Pilarski, « pour avoir par maladresse, imprudence, inattention, négligence ou manquement à une obligation de prudence ou de sécurité [...] involontairement causé la mort » de sa compagne.

Le décès de la jeune femme résulte « de l’agression commise par plusieurs chiens dont il était propriétaire ou gardien », précise le communiqué du parquet. Christophe Ellul a été laissé libre sous contrôle judiciaire avec l’interdiction d’entrer en contact avec les membres de la famille d’Elisa Pilarski, constituée partie civile.

« Implication exclusive du chien Curtis dans les morsures ayant entraîné la mort »

Le procureur de la République, Julien Morino-Ros, a précisé que « c’est à l’issue de l’information judiciaire qu’il sera décidé des suites qu’il conviendra de donner à cette affaire et de saisir ou non le tribunal correctionnel aux fins de jugement ».

Elisa Pilarski, âgée de 29 ans et enceinte de 6 mois, avait été retrouvée morte dans la forêt de Retz de l’Aisne, fin 2019, où elle promenait le chien de son compagnon Curtis, dressé au mordant, à proximité d’une chasse à courre.

Son compagnon avait aussitôt accusé une meute de chasse à courre et cette affaire avait été relayée et amplifiée par des militants animalistes. Or, les résultats des analyses ADN et d’un examen des morsures « tendent à démontrer l’implication exclusive du chien Curtis dans les morsures ayant entraîné la mort » de la jeune femme.

Innocence des chiens de la chasse à courre

Des expertises médicales ont prouvé que « les lésions relevées sur le corps de la jeune femme correspondaient à l’écartement de la mâchoire de l’animal – 3,6 centimètres, soit au moins 8 millimètres de moins que celui des chiens de chasse incriminés », rappelle Le Parisien. « Les résultats des tests ADN confirment définitivement l'innocence des chiens » de la chasse à courre et incriminent le chien Curtis, a affirmé la société organisatrice Rallye la Passion.

L’hypothèse d’un combat entre la meute et Curtis a également été écartée par les rapports d’expertise.

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