La mort du Christ, une certitude historique et scientifique

Textes anciens et expertises médico-légales nous éclairent encore aujourd'hui sur le déroulement de la Passion.
Capture écran Etoile Notre Dame
Capture écran Etoile Notre Dame

Ce vendredi, les chrétiens du monde entier vont commémorer la crucifixion du Christ en ce jour de la Passion. Or, au-delà d’être un événement religieux et spirituel majeur pour bien des civilisations, cette mort est aussi un fait historique, attesté scientifiquement par de nombreux chercheurs et historiens. Ces enquêtes, loin de toute intention prosélyte, ont pour but d’affirmer une vérité que certains continuent de contester aujourd'hui.

Jésus, un homme dans l’Histoire

Dès l’Antiquité, de nombreux écrits témoignent de l’existence historique de Jésus et de sa crucifixion. Le plus connu est sans doute celui de Flavius Josèphe, un historien juif du Ier siècle, qui déclare dans son Testimonium : « En ce temps-là paraît Jésus, un homme sage […] Il entraîna beaucoup de Judéens et aussi beaucoup de Grecs ; [Celui-là était le Christ.] Et quand Pilate, sur la dénonciation des premiers parmi nous le condamna à la croix […] Jusqu'à maintenant encore, le groupe des chrétiens [ainsi nommé après lui] n'a pas disparu. »

D’autres auteurs antiques, en évoquant les premières communautés chrétiennes, corroborent ce témoignage, comme Suétone ou encore Tacite dans ses Annales : « Ce nom [de chrétiens] leur vient de Christ, qui, sous Tibère, fut livré au supplice par le procurateur Ponce Pilate. »

Le récit de la Passion à l’épreuve de la médecine

D’autres éléments viennent conforter la réalité de la mort et des souffrances du Christ. Récemment, le médecin légiste belge Philippe Boxho a étudié le linceul de Turin, révélant des détails absents du récit biblique lui-même. Il explique auprès de nos confrères de Famille chrétienne que Jésus a effectivement porté sa croix, mais seulement une partie : le patibulum, c’est-à-dire la poutre horizontale. En effet, la croix romaine, ayant plus forme d’un T, était composée de deux éléments, le stipes, une poutre verticale, et ce patibulum qui, avec son poids, constituait déjà un supplice pour le malheureux qui devait le transporter. Cependant, malgré la flagellation, les brimades et les autres supplices subis, Jésus aurait réussi à porter cette poutre sur la distance séparant sa geôle du Golgotha, grâce à sa constitution robuste de charpentier.

Une fois arrivé au Calvaire, le Messie fut crucifié avec des clous plantés, non pas dans le creux de la main comme le veut la tradition, mais dans les poignets. En effet, selon les travaux du chirurgien Pierre Barbet sur des cadavres de condamnés à mort, aucun corps ne peut être maintenu par des clous enfoncés dans les paumes : il n’y a, à cet endroit-là, aucune structure osseuse ou ligamentaire suffisante pour supporter le poids du corps.

Mais ce n’est pas cette souffrance qui fut la plus terrible ou qui entraîna la mort du Christ. En effet, la position d’un crucifié sur la croix entraîne une lente asphyxie, le sang évacue difficilement le dioxyde de carbone et provoque ce que les médecins appellent une acidose respiratoire. Le corps entre alors dans un état de crampe musculaire généralisée et extrêmement douloureux.

Le mystère du sang et de l’eau percé par la science

Ce supplice, qui pouvait durer plusieurs heures, aboutit dans le cas du Christ à une mort relativement rapide, selon les critères romains. En effet, les bourreaux brisaient généralement les jambes des condamnés pour hâter leur asphyxie. Cela ne fut pas nécessaire pour Jésus qui, selon l’Évangile selon saint Marc, « poussant un grand cri, expira ». Toutefois, pour s'assurer de sa mort, un soldat romain du nom de Longinus perça son flanc d’un coup de lance, faisant jaillir du sang et de l’eau.

Ce phénomène étrange trouve alors une explication scientifique, selon Philippe Boxho. Lorsque l’apôtre Jean, témoin oculaire de la crucifixion et du coup de lance, écrit dans son évangile « il en sortit du sang et de l’eau », le médecin belge y voit la « seule observation scientifique » de la Passion. En effet, selon l’expertise du docteur Bohxo qui fait parler les morts, les multiples coups reçus par le Christ auraient contusionné ses poumons, entraînant une accumulation de plasma entre le thorax et le poumon. En perçant le flanc de Jésus, la lance aurait alors traversé le poumon puis atteint le cœur, provoquant ainsi un écoulement de sang mêlé à de l’eau.

Le linceul de Turin

Pour Philippe Boxho, toutes ces traces se retrouvent sur le linceul de Turin. Cet objet, sujet de débats passionnés sur sa véracité, aurait enveloppé le corps de Jésus après sa mort. Le tissu, imprégné de sang, aurait ainsi conservé l’empreinte de son corps et les marques de ses blessures. Selon le médecin légiste, « tout le monde est d’accord pour dire que le corps qui est présent sur le linceul montre toutes les traces de la Passion : il n’en manque aucune. On a même des traces précises dans le dos, ce qui pousse à penser qu’il y a eu un frottement, sans doute avec le bois de la croix que le supplicié transportait, mais aussi les traces des clous dans les poignets. Ce linceul contourne toutes les erreurs que l’Histoire a faites à propos de la mort du Christ, mais il donne l’exacte vérité de ce qu’a dû être sa crucifixion. Le linceul est juste. »

Ainsi, loin d’être un mythe ou un récit symbolique, la Passion du Christ se fonde sur des faits historiques et médicaux tangibles. Les textes antiques, les recherches des légistes et les analyses du linceul de Turin convergent pour attester de la réalité de sa crucifixion. Derrière le mystère de la foi chrétienne se trouve également une vérité historique sur laquelle reposent de nombreuses traditions françaises et que la science, loin de contredire, vient aujourd’hui éclairer.

Picture of Eric de Mascureau
Eric de Mascureau
Chroniqueur à BV, licence d'histoire-patrimoine, master d'histoire de l'art

Vos commentaires

58 commentaires

  1. Ce suaire n’est qu’une relique de plus dans une religion qui n’a pas su garder sa pureté originelle. Sans vouloir tresser des lauriers aux musulmans, ce genre d’artifacts a rarement été l’objet d’une dévotion chez eux. La Kaaba est un monument vide, pour montrer que seul Dieu est l’objet des prières de ses croyants, et même les traces que Mahomet a pu laisser de son passage sur terre ne sont pas réellement vénérées. Son tombeau a Médine etait même l’objet d’une polémique, une partie des wahhabites voulant sa destruction, car cela détourne l’attention des fidèles de Dieu.

  2. Que de discutions au sujet de cet homme appelé Jésus, nom très répandu à l’époque. Son combat fût, d’une part contre l’occupation romaine et d’autre part contre la religion juive telle qu’elle était pratiquée et qu’il voulait « réformer ». Condamné par les romains comme fauteur de troubles et par les juifs comme blasphémateur, sa condamnation était inévitable. Crucifiés nus, comme le voulait la loi romaine, les suppliciés étaient condamnés à mourir surtout par asphyxie; étant suspendus par les bras levés ils devaient pour pouvoir respirer, s’appuyer de temps en temps sur leurs pieds et pour empêcher ces quelques respirations, on leur brisait les jambes, pour finir il leur était donné un coup de lance dans le thorax pour provoquer un pneumothorax. Les routes étaient bordées de crucifiés pour prévenir de ce qui attendait les « bandits »…d’où, comme le préconisent certains, les calvaires, surtout en Bretagne, à la croisée des chemins. Quoi qu’il en soit, personne n’a été témoin de la « résurrection » mais d’un tombeau VIDE… et toutes les reliques ont été fabriquées partir du Moyen-Age. Je m’arrête là. Quant à Flavius Joseph il est né vers 40 et n’a donc pas été témoin de quoi que ce soit. Mais libre à chacun de croire ce qu’il veut. Joyeuse Pâque et que la PAIX soit avec nous.

    • Le père Bruckberger (La vie de JC) en parle de façon convaincante, en qque sorte « à l’envers ». Il met en lumière l’incapacité des premiers disciples à imaginer la Réssurection puis leur adhésion à la réalité. Pour ce qui est du linceul, mystère pour ce qui est d’expliquer cette « impression » d’un corps sur un linge. A chacun d’en tirer sa conséquence…

  3. Il faut lire le livre de JC PETITFILS sur le suaire de Turin et vous aurez un éclairage complet et très bien document re

  4. Ce qui est le plus troublant dans le linceul de Turin, c’est QU’AUCUNE technique moderne ne permet ni de comprendre comment l’image a été fixée dans la toile, ni de réaliser une image de même nature. Et quelle est cette nature, d’ailleurs? C’est toute la question.

  5. Il y aura toujours des négationnistes de tout…les pauvres. Nos cocos se désolent de ne pas parvenir à tuer dieu… c’est bête pour eux mdr.

    • Il n’y a pas que les cocos, hélas. Ils ont été amplement guidés par les Franc-Maçons, suivis par toutes sortes de socialos, et sublimés par les écolos, féroces adeptes d’une religion basée sur Théia.

  6. Et donc, grâce à ce linceul sacré aussi bien que magique il nous est maintenant possible de récupérer de l’ADN du Christ, ce qui nous permettra de le cloner: une nouvelle résurrection en quelque sorte !
    Et dire que certains osent prétendre que Jésus n’est pas Dieu et fils de Dieu simultanément…

  7. Paul Veglio.
    Malgré le professeur Hall, un anglais qui affirma devant la presse que le Saint Suaire datait des années 1300 en appuyant sa thèse d’un point d’exclamation triomphant, toute les études scientifiques ont démontré que le suaire datait du premier siècle et qu’il avait contenu un crucifié correspondant EN TOUS POINTS à Jésus, tel que les Evangiles avaient rapporté la Passion : Christ est bien mort et ressuscité pour sauver l’humanité.

  8. Quelle histoire passionnante ! Avez-vous cité l’identité Belge de notre historien à dessein ? Le saint suaire serait daté de 400 ans (au carbone 14) mais le Christ doit pouvoir s’en jouer ! Gageons pendant que nous y sommes que l’étiquette « Made in China » n’était plus sur l’étoffe présentée à Monsieur BOXHO. Le premier avril est loin !!

  9. À propos du linceul de Turin, que l’on soit chrétien ou pas, l’on peut trouver aujourd’hui facilement sur internet des reportages scientifiques et parfaitement crédibles qui attestent que ce linceul date bien de la période où Jésus fut crucifié selon les évangiles et qui ont permis des observations tout à fait troublantes et encore inexplicables pour la science, mais qui confirment les récits de la Passion.

    • Il y a aussi beaucoup de « scientifiques » qui considèrent que Mahomet est le prophète d’Allah… D’autres « reportages scientifiques » nous expliquent que Dieu a créé le monde…

  10. En admettant que le Saint Suaire soit authentique… Il a enseveli un crucifié, mais quelles preuves qu’il fût Jesus.

    • Ceux qui étaient crucifiés, je crois, à cette époque, n’avaient pas de clous mais étaient attachés avec des cordes, « Être suspendu dans cette position (en plus d’être très douloureux) entraîne la mort par suffocation. » (site « reddit » et autres sur cette « technique »)
      Donc pas les mêmes marques de sang.

    • C’est pour ça qu’il faut extraire l’ADN de ce supplicié et le cloner. Si c’est Jésus il nous le dira.

  11. Vous avez la foi, je le conçois. Mais n’allez pas affirmer une « vérité » que rien ne démontre. Cela jette un doute sur tout ce que vous écrivez en tant que média.

  12. Bien sûr que Jésus christ a existé…..Les guerres étaient permanentes, civils non épargnés mais 1ère victimes, l’Empire Romain avec ses avenues bordés de crucifiés, la Religion Juive déjà très ancienne était en plein schisme, jusqu’à des corps jetés des murailles de Jérusalem….
    Comment ramener la Paix ? Les 10 Commandements le rappelle…

Commentaires fermés.

Pour ne rien rater

Les plus lus du jour

Il y a un fort état d’esprit anti-propriétaires
Gabrielle Cluzel sur CNews
Lire la vidéo

Les plus lus de la semaine

Les plus lus du mois