Ils sont de droite ?
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Ils sont de droite, mais ils n'apprécient guère la droitisation de leur parti.
Ils seraient violonistes, sans doute n'aimeraient-ils pas le son du violon dans leur orchestre symphonique. Comprenne qui pourra. Mais, en fait, ne seraient-ils pas tout simplement des joueurs de pipeau ?
Voilà qui me fait dire qu'il est urgent, pour Les Républicains, de se défaire de ceux qui ne goûtent pas la musique de droite, et de les envoyer chez Emmanuel Macron, le joueur de flûte.
Si Les Républicains ne réagissent pas vite, s'ils ne dénoncent pas la supercherie qui laisse entendre que la politique de Macron est de droite, et s'ils ne radient pas de leur parti les faux frères qui ne servent que de leurre pour faire tomber les sympathisants de droite dans les filets de Macron, alors l'alternance se fera à gauche.
La droite n'existe que si elle est populaire, si sa politique est empreinte de bon sens, si le respect du citoyen, quel que soit son rang social, est de mise, si la protection des plus faibles est assurée.
"Les gens qui réussissent, et les gens qui ne sont rien" : ce n'est pas un langage de droite. En revanche, "Travailler plus pour gagner plus" était compréhensible pour tous. Une politique qui mettait en œuvre le bouclier fiscal pour éviter l'exil des riches, et défiscalisait les heures supplémentaires pour faire en sorte que les plus petits salaires puissent être confortés, était plus équilibrée que celle qui consiste à prendre des mesures pour les plus aisés d'entre nous sans, dans un même temps, trouver des solutions pour les petits salaires qui ne permettent pas de boucler les fins de mois.
Pour un simple citoyen français, de droite, le sentiment d'appartenir à sa famille et à son pays précède le sentiment d'appartenance à l'Europe. L'histoire de notre pays, de notre civilisation, l'attachement à nos racines chrétiennes, le respect des symboles de notre république font vibrer cet homme-là. L'ordre et la sécurité doivent structurer une politique de droite, et la démission du général de Villiers prouve que notre président de la République ne va pas dans ce sens-là.
Pas de remise en question des lois Taubira qui gangrènent la lutte contre la délinquance n'est pas un signal de droite, pas plus qu'un manque de lucidité sur la réalité des méfaits d'une immigration de masse, et le non-durcissement de la lutte contre le terrorisme. De plus, comme nous l'a dit dans un instant de lucidité ce "cher" François Bayrou, l'entourage de Macron est un repaire de socialistes.
Dans ce jeu de massacre où les salariés du secteur privé vont devenir les mouchoirs Kleenex® du système, où les agriculteurs vont mourir du dogmatisme de M. Hulot, où le secteur public ne fera pas les efforts nécessaires et solidaires face à la dépression que subit notre économie, il n'est pas pensable que Les Républicains ne soient pas le fer de lance de l'opposition.
À ceux des Républicains, qui soutiennent Macron et se disent de droite, je propose qu'ils se dépêchent de poser leur candidature à la présidence de ce parti. Ils pourront alors vérifier si les adhérents, majoritairement à droite, vont leur faire confiance. Les médias posent inlassablement cette question : Laurent Wauquiez sera-t-il capable de rassembler son parti ? Je leur réponds : si Laurent Wauquiez, qui est majoritaire dans sa famille politique, n'est pas en capacité de le faire, alors qui ?
Édouard Philippe, Gérald Darmanin, Bruno Le Maire et les Constructifs adhèrent à une politique de gauche tout en entonnant un air de droite. La mystification mise en place par Macron, avec la complicité et la vanité de ces félons, étant petit à petit mise à nue, malheur à ceux qui n'auront rien compris au "film".
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