« Hoplites » pour Jeux olympiques : c’est beau comme l’antique !
Les Jeux olympiques de Paris auront lieu en 2024 et on ne peut toujours pas, sans énorme surprise, se baigner dans la Seine. Au passage, apprenez qu'on ne dit plus « JO » mais « JOP » (Jeux olympiques et paralympiques), variante non-validiste de « celles et ceux », sans doute. Qu'en auraient pensé les Spartiates qui, selon une légende farfelue, balançaient les bébés infirmes du haut du sombre mont Taygète ? Bref.
À l'approche des JOP, donc, on ne peut toujours pas se baigner dans la Seine, mais ce n'est pas ça le plus grave. Non. Figurez-vous qu'il risque d'y avoir une pénurie d'agents de sécurité privés (un métier en tension, ça aussi). Pour sécuriser les abords des principaux sites, dont certains sont situés en Seine-Saint-Denis, notre petite Californie à nous, il faudra du monde, et il va en falloir, des Zodiac™ de main-d'œuvre surdiplômée, pour protéger les touristes du monde entier contre les facéties des jeunes issus des quartiers sensibles !
Heureusement, le gouvernement a plus d'un tour dans son sac. Var-Matin annonçait ainsi, lundi 2 octobre, avoir appris en exclusivité qu'il serait question de réquisitionner 18.000 militaires pour assurer la sécurité des épreuves sportives. À cela s'ajouterait la mobilisation d'une réserve de 7.000 à 9.000 personnes supplémentaires. Toujours selon Var-Matin, cette mission militaire durerait quatre mois (de juin à septembre) et serait baptisée « Hoplite ». « Fin jeu de mots », aurait dit Maître Capello, puisque les hoplites, on le sait, étaient les fantassins de la Grèce antique... à l'époque où les Jeux du monde grec se déroulaient à Olympie ! Ah bah, ça alors, c'est rudement bien joué !
Que vont faire ces hoplites? Comme durant l'opération Sentinelle, ils seront les pots de fleurs rassurants d'un État régalien dont ils représentent le dernier corps intermédiaire encore debout. Ils savent tout faire, les soldats : colonnes devant les cathédrales, mezouza devant les synagogues et, maintenant, poteaux devant les stades. Quelles seront leurs règles d'engagement ? Pourront-ils légalement réagir à une attaque terroriste ? Et, au fait, pourquoi eux ? Pourquoi pas la police ou - tenez - quelques-unes de ces 238 nouvelles brigades de gendarmerie dont nous parlions hier ? Ne seraient-ils pas, tout simplement, corvéables à merci parce que non syndiqués ?
Il paraît que l'armée - un récent rapport officiel en parlait, s'agissant des officiers - a du mal à fidéliser sa « ressource » (quel nom respectueux, à ce propos). Pourtant, être réquisitionné en plein été pour faire le vigile sur le sol de sa patrie, alors qu'un soldat a vocation à être projeté à l'étranger, c'est le rêve...
On pensait que Macron, à la différence de Sarkozy, avait du respect pour son armée (quoique moins pour ses chefs - voir le général de Villiers) parce que celle-ci lui permettait de jouer aux grandes personnes sur la scène internationale. On avait tort.
Arnaud Florac
Chroniqueur à BV
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29 commentaires
Je plains ceux qui vont être chargés de l’ intendance : héberger,transporter et nourrir 25 à 27000 hommes dans la capitale déjà saturée. Ça va être compliqué.
Il ne faut pas des « HOPLITES » uniquement pour les « jeux olympiques » ; ils en faut dès maintenant dans les départements et les zones de non droits sous domination des « narco trafiquants » . MAIS surtout leurs donner « carte blanche » pour assainir profondément notre pays .
Pourquoi ne pas utiliser tous les immigrés qui vont arriver de Lampedusa d’ici peu ? Non ? Bon je me couche ! …Et puis , de quoi je me mèle ! !
On dirait que la crainte des promesses de Daesh fait bouger…est-ce que ça suffira ??? A mon avis fuir ces JO sera salvateur mais bon….
Pauvres bidasses! Non réellement armés, bien évidemment,, ils seront en paravent pour subir les quolibets, crachats et autres amabilités des « jeunes français » si maltraités dans les cités…
Alors nous serons en guerre ? mais contre qui ? poser la question c’est peut être déjà y répondre.
« Pourquoi pas la police ou – tenez – quelques-unes de ces 238 nouvelles brigades de gendarmerie » vous interrogez-vous, Arnaud Florac, mais c’est qu’elles y seront, la Police et la Gendarmerie. Et ça grogne dans les rangs, parce que l’emploi, ça ne sera pas sur la période des jeux, mais sur les mois qui précèdent et ceux qui suivent. Il ne faut ni écrire ni parler trop vite. Des fois, la sottise résulte de l’empressement mal maîtrisé.
des militaires pour les jeux oui en effet ; pas question que les »ooligans » en profitent pour racketter les kebabs , buvettes et autres touristes !
Macron DESTITUTION