Et si, en réponse à la PMA sans père, on collait entre père et fils ?

PMA

Une expérience symbolique à vivre avec vos garçons, messieurs, en réponse à une société qui semble oublier les pères, ces « aventuriers des temps modernes » !

Un dimanche soir comme les autres ou presque. Alors que les devoirs sont terminés et que les petits s’apprêtent à se coucher, Théophile, 16 ans, enfile son manteau et charge les affiches dans le coffre de la voiture, un coup d’œil rapide sur la colle et les pinceaux, le matériel est fin prêt. Ce soir, c’est lui qui conduit le véhicule familial accompagné seulement de son papa. Objectif : la tournée des points d’affichage libre de la ville pour appeler à manifester, dimanche 6 octobre, à Paris, contre l’extension de la PMA et la légalisation des mères porteuses. S’il n’a pas encore vraiment de mots pour argumenter et justifier sa démarche militante, Théophile, l’air décontracté, trouve cela simplement « cool parce que c’est important et que cela a du sens ».

L’équipe de collage ne rentre qu’à 23 heures, malgré un devoir sur table en histoire le lendemain à huit heures. Mais la virée père-fils aura été l’occasion d’un encouragement et d’une petite leçon : « Nous ne croyons pas au sens de l’Histoire, ce sont les hommes qui font l’Histoire. Aujourd’hui, tu es un résistant, un maquisard, un Vendéen, mon fils ! » le félicite son père, fier de ce moment privilégié avec son aîné. Les deux petits frères, respectivement âgés de 10 et 8 ans, en auraient bien fait autant, mais ils n’ont pas encore ce privilège des grands…

A l’heure où nos parlementaires s’apprêtent à réduire l’homme en général et le père en particulier à son simple rôle de géniteur, de donneur de gamètes, pas question, donc, de rester passivement regarder la caravane passer. Gageons qu’à l’image de cette petite ville de province, d’autres binômes père-fils se constituent pour coller et rassembler le plus grand nombre, prouvant que cette loi illégitime est loin d’être consensuelle.

La soirée se termine autour d’une bière partagée (pas un mot aux mamans !), les uns se prenant pour d’anciens combattants et les autres heureux de mener là leurs premiers combats. Un acte de résistance simple et discret, mais hautement symbolique pour ces hommes et pères de demain.

Iris Bridier
Iris Bridier
Journaliste à BV

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