Et pendant ce temps-là : la dengue, le paludisme, la tuberculose, Ebola, le SIDA…
Il y a des moments où, recluse en confinement, je m’interroge sur la réelle gravité des maux qui nous menacent. Je me demande de quoi nous souffrons le plus, en ces temps qu’on nous décrit comme apocalyptiques : est-ce bien le Covid-19, ou ce dans quoi on l’emballe ? J’entends par là le matraquage en continu, la psychose entretenue non-stop par la voie médiatique, le vocabulaire guerrier appliqué à tous les actes de la vie pour ancrer dans les têtes l’horreur sans pareille du moment, etc.
Je vous le dis tout net : j’ai le sentiment d’un vaste détournement par le phagocytage des cervelles. Oserai-je le dire ? D’une manipulation à très grande échelle.
J’entends d’ici les cris et les protestations : comment ça, et les morts, et les héros du quotidien, et les soignants qu’on applaudit chaque soir ! Et les petites mains de « l’effort de guerre » qui piquent les élastiques sur le papier-ménage avec le même enthousiasme que leurs arrière-grand-mères assemblaient les canons de 75 !
Le Point se penchait, dernièrement, sur « ces pandémies de grippe que la France a oubliées ». Celles de 1957 et 1969, en l’occurrence, qui ont fait respectivement 20.000 et 30.000 morts sur notre sol (25.000 dans le seul mois de décembre 1969). Des bilans bien supérieurs à la pandémie actuelle, souligne François-Guillaume Lorrain, et « pourtant, vous n'en trouverez trace dans aucun manuel d'histoire contemporaine. Comme si rien n'avait eu lieu, comme si cette grippe n'avait en rien affecté notre économie ou notre vie publique. Un non-événement ! »
Il est, aussi, bien d’autres fléaux qui ravagent notre monde, cousins ou non du coronavirus qui nous occupe, mais certes moins bien traités, si j’ose l’expression. En voici quelques-uns, chiffres de l’OMS à l’appui.
Commençons avec le paludisme, revenu dans l’actualité par son vieux traitement la chloroquine : 228 millions de cas et 405.000 morts en 2018. À part ceux qui rentrent de leurs voyages aux antipodes avec la trouille au ventre, ça ne nous préoccupe guère, mais ceci explique sans doute cela : 85 % des cas sont observés dans les pays d'Afrique subsaharienne et l'Inde.
Un petit tour, maintenant, du côté de la tuberculose : 10 millions de cas et 1,5 million de décès dans le monde en 2018. Beaucoup moins médiatisée, la tuberculose reste néanmoins une maladie infectieuse qui tue, aujourd’hui, plus que le VIH (lequel fait encore 700.000 morts par an). On espérait éradiquer l’épidémie… ça n’en prend pas le chemin. On recense 27 % des cas de tuberculose résistante aux antituberculeux en Inde, 14 % en Chine, 9 % en Russie…
Il y a aussi ces maladies exotiques qui ne commencent à nous soucier que parce que leurs vecteurs, les Aedes albopictus et consorts, sont maintenant arrivés sur les rivages de la Méditerranée.
Ainsi « l’incidence de la dengue a progressé de manière spectaculaire dans le monde entier au cours des dernières décennies. Le nombre réel de cas est sous-notifié et de nombreux cas ne sont pas correctement classés », dit l’OMS dans son rapport. « Selon une estimation récente, on compterait 390 millions de cas de dengue par an […] dont 96 millions […] présentent des manifestations cliniques. » Une autre étude estime que 3,9 milliards de personnes y sont exposées dans 128 pays. De 9 pays ayant connu des épidémies sévères avant 1970, nous sommes passés à plus de 100 pays…
Quant au virus Ebola, sans doute le pire de tous à ce jour, son taux de mortalité varie de 25 à 90 %, selon les épidémies… Par comparaison, on estime, aujourd’hui, que 98 % des malades du Covid-19 en guérissent.
Et alors, direz-vous ? Alors, je me demande pourquoi tout ce cinéma de fin du monde. Je me demande ce qui se joue réellement, là, derrière les malades et leurs respirateurs : nous joue-t-on la Grande Guerre pour mieux masquer la grande dépression qui s’annonce ? Est-ce une guerre économique pour préparer le basculement des empires et l’effondrement de l’Ouest ?
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