Émeutes de juin : un rapport détaille le profil des gardés à vue
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Le 25 août dernier, l’Inspection générale de l’administration (IGA), conjointement avec l’Inspection générale de la justice (IGJ), a rendu sa mission flash sur « les profils et motivations des délinquants interpellés à l’occasion de l’épisode de violences urbaines », qui s’est déroulé entre le 27 juin et le 7 juillet dernier, indique Le Figaro, qui a obtenu des éléments du rapport avant sa publication.
Ces dix jours d’émeutes d’une ampleur sans précédent ont touché 66 département et 516 communes. Les événements ont concerné « des secteurs périurbains, des villes moyennes, des petites communes urbaines isolées ou encore des communes rurales mais aussi des centres-villes », et non plus seulement les quartiers sensibles.
Plus de 4.000 gardes à vue
Durant ces dix jours, les experts ont totalisé « 58.297 infractions en France métropolitaine » pour « 12.233 personnes mises en cause », indique Le Figaro, tandis que la Direction des affaires criminelles et des grâces a compté 4.481 mesures de gardes à vue. Le grand nombre des procédures a contraint les magistrats à « modéliser les organisations à mettre en place en pareille situation et à intégrer la gestion de crise dans leur fonctionnement quotidien ».
Dans la plupart des cas, la Justice a fait preuve de sévérité : 65 % des auteurs sont passés par le tribunal correctionnel, dont 60 % par la comparution immédiate, et 12 % par la comparution sur reconnaissance de culpabilité (CRPC). Et le rapport précise que « 83 % des majeurs déférés selon ces procédures ont été condamnés », dont « 60 % à une peine d’emprisonnement ferme ».
« Originaires de l’immigration »
Par ailleurs, on apprend par la préfecture de police de Paris qu’une grande majorité des émeutiers interpellés sont « des jeunes individus de nationalité française, mais originaires de l’immigration principalement du Maghreb ou d’Afrique subsaharienne ».
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