[EDITO] À 78 ans, Donald Trump a bluffé l’Amérique… et le monde entier

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Il est des photos qui entrent dans l’Histoire : celle qui fait aujourd’hui la une du Time en fait sans nul doute partie. Evan Vucci, le photographe de Washington qui l’a prise - déjà lauréat, par le passé, du prix Pulitzer -, raconte avoir tout de suite compris que le hasard l’avait mis au bon endroit au bon moment et qu’il fallait immortaliser ce moment qui serait historique. Comme l’ont été les attentats contre Kennedy, Reagan ou encore Jean-Paul II.

« Le candidat républicain à la présidentielle, l’ancien président Donald Trump, lève le poing alors qu’il est précipité hors de la scène après une tentative d’assassinat lors d’un rassemblement électoral à Butler, Pennsylvanie » : c’est ainsi que le photographe commente la photo qu’il poste sur les réseaux sociaux. Rajoutez à cela, décor inespéré, un drapeau américain qui flotte sur fond de ciel bleu radieux, le sang qui balafre le visage du candidat républicain, coulant de son oreille blessée jusqu’à sa bouche, enfin, la composition, pyramidale, comme si tous les personnages de la scène concouraient à hisser le drapeau, qui ressemble au légendaire « Raising the Flag in Iowa Jima » pris le 23 février 1945 par Joe Rosenthal. Avec Donald Trump dans le rôle du GI au centre.

 

 

Un cliché sur le vif qui dit tout de Trump... 

Dans cette photo, l’économiste et président de l’institut Sapiens Oliver Babeau voit, lui, « un tableau de descente de la croix du Caravage, étrangement mixée avec une résurrection ». De fait Donald Trump y fait figure de Phénix. À 78 ans, il se relève, écarte ceux autour de lui qui veulent le protéger pour montrer qu’il est toujours debout et brandit sa main serrée en criant « Fight! » à la foule. La version américaine de la devise de Charette : « Combattu souvent, battu parfois, abattu jamais ! » Ce samedi, en Pennsylvanie, comme depuis sa dernière défaite électorale. Il apparaît aux yeux de beaucoup, dans une Amérique très religieuse, comme protégé par la Providence. Le sénateur républicain de Floride Marco Rubio relaie cette photo avec la légende : « God Protected President Trump ». La propre fille de Donald Trump, Ivanka, sur X, dit croire que feu sa mère, l’ex-femme de l’ancien président, l’a protégé. De quoi alimenter l’imaginaire mystique de ses concitoyens, qui voient dans ce brusque mouvement de la tête, juste avant l’impact, qui lui a sauvé la vie, le signe qu’il est béni de Dieu - les protestants croient à la prédestination - et qu’il a la baraka. Il fait donc figure de victime, mais contrairement à Lincoln ou Kennedy, de victime chanceuse. Un double bonus. Il est Roosevelt lisant son discours en dépit de la balle qui vient de l'atteindre. Bref, si feu le meurtrier espérait lui nuire, c’est donc doublement raté.

 

... mais aussi sur la violence politique en Occident.

 

Diaboliser tue. Car il y eu une victime collatérale. L'assassin a abattu - avant d’être lui-même éliminé - un pompier quinquagénaire, père de famille, qui, protégeant sa femme et sa fille de son corps, a pris la balle à leur place, selon le témoignage de celles-ci. Et comment pourrait-il en être autrement ? Si Trump - ou, chez nous, Le Pen - est Hitler, tout le monde veut être Stauffenberg. Si ce sont des « bêtes immondes », il faut faire des battues pour les éradiquer - n’est-ce pas le mot qu’a utilisé Clémentine Autain ? - comme celle du Gévaudan. Comment, à force d’être rabâchées, s’étonner que ces anathèmes soient pris au premier degré ? Quand Rima Hassan cite, sur X, Fanon - « Pour le colonisé, la vie ne peut surgir que du cadavre en décomposition du colon » -, le message est reçu cinq sur cinq par certains, comment pourrait-il en être autrement ?

Il est assez troublant de constater que le député LFI Sébastien Delogu n’a pas trouvé d’autre commentaire - comme s’il s’agissait d’une blague un peu loufoque - que « dinguerie » (sic) pour commenter, toujours sur X, l’attentat contre Donald Trump.

Quant à Sandrine Rousseau, qui, en députée de la nation plus responsable, a condamné les faits, pensé aux victimes et souhaité un prompt rétablissement à Donald Trump, elle s’est attiré, pour ce message de convenance, des commentaires furieux du côté de l’extrême gauche. Qui s’apitoierait sur le sort du diable ?

L’Amérique est violente, cela n’arriverait pas en France ? C’est déjà arrivé. Quand, en 1976, Jean-Marie Le Pen et sa famille ont été visés par un attentat à la bombe, villa Poirier - « l’une des plus grandes explosions à Paris depuis la Seconde Guerre mondiale », peut-on lire sur Wikipédia -, la fillette Marine Le Pen, en chemise de nuit dans les décombres, comprend par « cette nuit d’horreur », « à l’âge des poupées » que son père, et les siens, n’étaient pas « traités à l’égal des autres » : « cela deviendra, dira-t-elle, un élément majeur de [s]a propre construction ».

En attendant, le Menhir américain de 2024 - convenons que beaucoup de similitudes de caractère pourraient être relevées - pèse infiniment plus lourd sur tous les plans que le Menhir breton de 1976. Et cette photo, comme une allégorie de sa résilience et de celle de l’Amérique, abattue mais pas battue qu’il entend faire renaître, pourrait devenir le tremplin de sa prochaine victoire.

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Gabrielle Cluzel
Directrice de la rédaction de BV, éditorialiste

Vos commentaires

42 commentaires

  1. Cet homme bénéficie d’une protection Divine. Il amorcera sans doute le début d’un grand nettoyage. Il faudra commencer par les gafa

  2. Qui sont donc ces « ils » ?
     » Ils » rêvent de tuer Donald Trump, dont la victoire en novembre serait un coup d’arrêt terrible contre les projets des mondialistes. Ils rêvent de faire taire Marine Le Pen ou Éric Zemmour, à qui ils ne pardonnent pas d’incarner une alternative de plus en plus importante à la politique des mondialistes.
    En France, ils attaquent les meetings du RN ou de Reconquête, ils agressent à dix contre un leurs opposants politiques, leurs médias salissent les patriotes, leurs juges les les condamnent à de lourdes amendes, leurs milices sèment la terreur dans les universités, leurs enseignants lavent le cerveau de nos enfants, leurs propagandistes terrorisent les citoyens avec des menaces imaginaires (climat, covid), ils manipulent les habitants contre la Russie de Poutine, avec un seul objectif : imposer un nouvel ordre mondial, où toutes les décisions échappent aux peuples et sont prises uniquement par les élites mondialistes, au service des grands groupes multinationales.
    L’imposture gauchiste, qui prétend combattre le capitalisme, en France comme aux États-Unis, éclate au grand jour. Aux USA, ils tentent d’assassiner Donald Trump, après lui avoir volé sa victoire en 2020, pour l’empêcher de gagner les élections de novembre. En France, ils agressent les patriotes, et manipulent les élections, privant les Français de la victoire éclatante du Rassemblement national. Ils étaient même prêts avec un programme délirant, à organiser un coup d’État post-électoral avec manifs, grèves des syndicats, désobéissance de la haute fonction publique, blocage des décisions, etc.
    Ceux qui rêvent de tuer Donald Trump sont les mêmes que ceux qui veulent faire la guerre à la Russie avec nos fils et filles, et les mêmes qui sont prêts à tout pour empêcher la mouvance patriotique d’arriver au pouvoir en France.

  3. L’auteur de l’attentat contre Trump a sans doute permis, au prix de sa vie, le sauvetage de l’Amérique…

  4. Biden qui se vautre dans n’importe quel tapis , ne trouve pas le micro , lit le prompteur sans comprendre ce qu’il lit , incapable de monter ou descendre le moindre escalier , balbutie des phrases inaudibles , confond zelenski et Poutine …et face à lui , D Trump

    • Le passé de Biden m’empêche de le plaindre vraiment, mais il faut reconnaître qu’il est victime de maltraitance. Sa famille devrait demander qu’on le relève de sa fonction.

  5.  » Le tremplin de sa prochaine victoire »…. Cette photo extraordinaire est assurément la plus belle affiche de campagne de Trump !
     » Le choc de la photo » se suffit à lui-même, tant l’allégorie est puissante et éloquente.
    Cette autre devise  » Fluctuat nec mergitur » ( Il est battu par les flots, mais ne sombre pas ) va très bien aussi à l’ancien président Trump, pour évoquer la combativité exceptionnelle, et la résilience du  » grand fauve politique » qu’il est ! Un phénomène hors norme.

    • ” Fluctuat nec mergitur ». On espère que cela ne se vérifiera pas quand Hidalgo ira se baigner dans la Seine.

  6. Pour moi c’est un double miracle; Premièrement parce que la balle n’a fait que l’égratigner, deuxièmement parce que cet attentat lui assure une voie quasiment libre jusqu’à la maison Blanche. Ce sont des petits événements comme ça qui font l’histoire. On ne s’attaque pas ainsi aux médiocrités; nos politiques n’ont rien à craindre.

  7. Très heureux que Mr Trump s’en soit sorti presque indemne, mais techniquement parlant, je pense que si cet assassin avait eu recours aux conseils du non regretté Lee Harvey Oswald , ce dernier lui aurait expliqué comment assassiner un Président en mouvement, assis dans une décapotable Lincoln ( encore un ! ) véhicule qui roule à 30 Km/h dans une Avenue de Dallas
    l’arme utilisée par «  l’assassin «  étant un carcano 1938 à répétition ( important car le rechargement est manuel ) calibre 6,5mm …bref , ce terroriste n’aurait jamais pu égaler Oswald à Dallas en novembre 1963

  8. Il est évident que cet attentat est une conséquence de la haine médiatique orchestrée depuis les origines par une élite “éclairée” contre le “populiste” Trump.

    • Mais TRUMP lui même est violent, dans ses propos. Il s’est moqué d’Hillary Clinton, comme de Joe Biden, sur leurs défaillances. Je reconnais l’animal politique qui sait toujours rebondir même devant l’adversité, mais maintenant qu’il a été touché par le doigt de DIEU, peut être sera-t-il plus clément, moins agressif envers les autres. Je lui souhaite, et également un bon rétablissement !

  9. Il n’y a eu aucun conflits durant sa présidence. Espérons qu’il sera élu et mettra fin à ceux qui existent… dans la mesure de son possible.

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