Des syndicats de police en colère appellent à ne plus faire de contrôle d’identité après les propos d’Emmanuel Macron sur Brut

Les propos du président de la République Emmanuel Macron, le vendredi 5 décembre après-midi, lors de son interview au média Brut, ont provoqué la colère des syndicats de police. Ils appellent les policiers à ne plus procéder à des contrôles d’identité, informe le site Actu 17.

Interviewé en direct, ce vendredi après-midi, par trois journalistes de Brut, Emmanuel Macron a annoncé l’ouverture d’une nouvelle « plate-forme pour signaler les discriminations », gérée par l’État, le Défenseur des droits et les associations comme la LICRA, en expliquant : « On pourra signaler, écouter et avoir un suivi si on veut porter plainte. »

Le Président a également assuré que « lorsqu'on a une couleur de peau qui n'est pas blanche, on est beaucoup plus contrôlé ». Des propos et sous-entendus qui ne sont pas passés auprès des policiers.

« La police n’est pas raciste »

Les syndicats Alliance Police nationale et Unité SGP Police FO ont aussitôt réagi et, dans la foulée, diffusé des tracts appelant les policiers à ne plus faire de contrôle d’identité. « La défiance de l’État vis-à-vis des policiers. Non, la Police nationale n’est pas raciste et elle ne choisit pas sa délinquance », souligne Alliance. L’organisation évoque « une plate-forme qui existe déjà, des allusions douteuses [du président de la République] sur les actions policières ». « La présomption de culpabilité de racisme ou de contrôle au faciès n’aura pas lieu », ajoute le syndicat.

Les policiers « reçus à l’Élysée le 15 octobre, lâchés le 4 décembre »

L’Unité SGP Police FO clame sa déception : « Les policiers ne sont pas votre variable d’ajustement… reçus à l’Élysée le 15 octobre, lâchés le 4 décembre. » « Il semble beaucoup plus simple d’accuser les policiers que de reprocher aux politiques des cinquante dernières années d’avoir cloîtré des populations dans les banlieues », dénonce l’organisation, qui appelle aussi à ne plus interpeller.

« C’est inacceptable d’avoir entendu ça », a réagi Denis Jacob, secrétaire général du syndicat Alternative Police, au micro de BFM TV.

4.792 signalements en tout genre ont été effectués sur la plate-forme IGPN en ligne, durant l’année 2019, selon les chiffres officiels.

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