Dans l’Aisne, les habitants disent non à l’implantation de nouvelles éoliennes
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Dimanche 2 avril, un référendum local – sans valeur juridique – était organisé dans 17 communes de l’Aisne. Les habitants devaient dire s'ils souhaitaient l'implantation de nouvelles éoliennes sur leur territoire. Le résultat est sans appel : plus de 87 % se sont positionnés contre. Le score est d’autant plus important que la participation a tout de même atteint 43 % : une belle mobilisation des citoyens pour une consultation locale peu médiatisée.
L’Aisne a dit NON aux #Eoliennes !
Après consultation #Referendum local, les 18 communes impactées on voté
Le projet doit être annulé il n’a plus de légitimité !
En tant que député @groupeRN_off, je veillerai à ce que leur vote soit entendu ! #Aisne @Prefet02 #democratie pic.twitter.com/nmaFdZXNd5
— JOCELYN DESSIGNY (@JocelynDessigny) April 2, 2023
L’Aisne, un département envahi par les éoliennes
Si ce projet d'installation de nouvelles éoliennes a été si massivement rejeté, c’est parce que l’Aisne est l’un des départements qui concentrent le plus de machines. D’après une étude réalisée par HelloWatt, l’Aisne arrive en quatrième position avec 386 turbines. Au sein de la région des Hauts-de-France, quatre départements sur cinq sont dans le Top 10 des territoires qui comptent le plus grand nombre d’éoliennes. Malgré la présence de ces moulins à vent modernes aux quatre coins de l’Aisne, certains promoteurs ont réussi à identifier de nouveaux endroits où il serait possible d'implanter encore de nouvelles machines. Ainsi, en juin 2022, un projet de parcs éoliens dans le secteur de Villers-Cotterêts et de Soissons a été déposé (voir infographie).
La fronde des maires
Quand les maires des communes concernées ont eu connaissance de ce projet, ils ont décidé de s’unir et de consulter leurs administrés. « Habituellement, il y a une concurrence entre les mairies car il y a un enjeu financier. Les communes perçoivent environ 30.000 euros par an quand elles acceptent la construction d’un parc éolien », explique Jocelyn Dessigny, député RN de la 5e circonscription de l'Aisne et conseiller municipal de Villers-Cotterêts. « Cependant, si une commune refuse un tel projet et que le village d'à côté accepte, certains habitants vont se plaindre de subir les nuisances sans recevoir la compensation pécuniaire », ajoute l’élu. Face à ce dilemme, une seule voie était possible : le référendum. En octobre 2022, le député RN Nicolas Dragon proposait déjà cette solution dans nos colonnes : « Il faut organiser des référendums locaux pour que les gens décident s’ils veulent des éoliennes à côté de chez eux ! »
Un référendum sans valeur juridique, à quoi ça sert ?
Mais si les habitants se sont prononcés très majoritairement contre l'installation de nouvelles éoliennes, cela ne stoppera pas la poursuite du processus. « On ne voulait pas décider à la place de la population, souligne Patrick Bourel, maire d'Arcy-Sainte-Restitue, un des villages qui ont participé au référendum. Même si ce vote n’est pas reconnu par l’État, il a une valeur symbolique très forte auprès de la population et des élus locaux ». En réalité, cette consultation n’a pas été organisée pour faire stopper le projet mais bien pour court-circuiter le processus administratif et forcer le préfet à ne pas donner son accord à sa poursuite. Pour un élu local, les préfets craignent que cet événement fasse jurisprudence pour d’autres programmes éoliens dans l'Hexagone.
De son côté, Jocelyn Dessigny va saisir le gouvernement pour demander que l’État abandonne ce projet puisque les habitants se sont prononcés contre. Par ailleurs, il aimerait déposer une proposition de résolution pour demander une commission d’enquête parlementaire sur le financement de l’éolien. Enfin, il souhaite déposer une proposition de loi pour consulter les Français avant la construction d’éoliennes près de chez eux. Cela suffira-t-il, quand on sait que la loi pour l’accélération des énergies renouvelables a été définitivement adoptée en février dernier ? Une loi, comme le soulignait Marc Baudriller, qui vise précisément à museler les opposants à l'éolien.
Kevin Tanguy
Journaliste stagiaire à BV, étudiant en journalisme
40 commentaires
Très bien. Bonne nouvelle : on avance sur le chemin de la démocratie participative.
Ils étaient pourtant prévenus les citoyen(ne)s que toute l’énergie allait être orientée vers l’éolien d’abord, avec la fermeture de Fessenheim…….Ils savaient et ont ré élus Macron avec tout le système qui est derrière LUI… Alors ne vous plaignez pas, faites campagne en permanence, et choisissez le bon ou faites choisir le bon pour la prochaine fois…n’attendez pas 24 h avant l’urne. Maintenant en France occupée, détruite, désindustrialisée, qui a perdue son âme, c’est à chaque instant qu’il faut se mobiliser contre « l’occupant »…..La Retraite à 60 ans ne passera pas, cest du pipi de chat en Politique, il y a plus grave avec les Lois Sociétales et des implantations difficiles à supprimer, et le Frexit la majorité n’en veut pas…
Ça coûte très cher, ça ne produit de l’électricité que lorsqu’il y a du vent, c’est moche, ça tue les oiseaux, cela a une durée de vie limitée et ça coûte encore plus cher à démonter, surtout l’énorme socle en béton enfoncé dans le sol, lequel est définitivement foutu car on ne prendra jamais la décision de supprimer ce béton. Mais ça doit quand même rapporter gros à certaines sociétés et à leurs complices dans les pouvoirs publics qui accordent les autorisations. Ajoutons qu’en mer c’est pire.
Ils ont bien raison ces moulins à vent des vers de terre son nuisible .
Espérons que ce n’est que le début du rejet de ces machines infernales polluantes. Sinon il ne nous restera que la solution de fair des prières et des sacrifices à Éole.
Les Ecolos font tellement plus de mal à notre planète. Par exemple à PARIS en 3 mandats, ils ont multiplié par 2 alors que les voitures sont deux fois moins polluantes à force de bloquer partout les voitures.
Concernant les éoliennes qui ne fonctionne que lorsqu’il y a du vent, on devrait obliger les parcs à pratiquer l’hydrolyse de l’eau pour produire de l’hydrogène (le carburant le plus propre) et de l’oxygène. Résultat: la combustion produit de l’eau (H2O).
Personne n’en parle!!
Certains pays, certainement plus idiots que la France, concentrent leurs éoliennes sur des territoires bien définis. Ils évitent ainsi de polluer l’ensemble de leurs paysages avec ces moulins à vent dispersés, modernes mais disgracieux, bruyants et dangereux pour la faune. Mais leurs dirigeants sont peut-être d’une autre trempe, plus cultivés.
Ces éoliennes ne servent à rien sinon enrichir copieusement quelques uns sur le dos des consommateurs et des contribuables Elles polluent massivement produisent peu et très cher Voila l escroquerie organisée par les mafieux corrompus au pouvoir
Et dire que nous avions des centrales nucléaires qui nous permettaient même d’exporter de l’électricité. Qu’ont-ils fait?
Voilà le genre de propos contre-productifs qu’il convient d’éviter, mon cher! Les éoliennes ne servent pas à rien, vous êtes mal renseigné; leur durée de vie est d’environ 15 ans, non renouvelables tacitement, et leur rendement est de plus en plus acceptable. Si les divers mouvements écologistes n’avaient pas mis un coup d’arrêt au développement des nouvelles productions nucléaires (EPR, par exemple), nous serions certainement émancipés sur le plan énergétique européen, et on n’entendrait pas parler d’énergies renouvelables – et surtout discutables – à tout bout de champs. L’éolien peut être considéré comme un tremplin d’attente pour une production énergétique pérenne.
Bravo aux habitants de ces régions, on s’est assez fichu de nous . Ne laissons plus les écolos nous envahir avec leurs stupides idéologie.
Ne serait ce pas un marché de dupes les éoliennes certains disent qu elles sont installées sans toutefois être raccordées à un collecteur d électricité juste parce qu un marché juteux a été passé avec de très gros profits à la clef alors légende urbaine ou hélas réalité ?
Bravo à ces maires et ces habitants qui se sont mobilisés contre ce projet insensé. Mais j’ai bien peur pour eux que leurs voix ne soient pas entendus par ceux qui bafouent même la représentation nationale à l’assemblée.
La participation à la consultation locale des Axonais et des Axonaises à battu à plat de couture celle organisée par la Sainte Patronne des Rats de Paris, Madame Hidalgo, sur « ses » trottinettes électriques.
Quoi qu’il en soit, c’est résultat qui est sans appel : « NON aux expériences des escrocs écolos ! »
Que ce sout contre les trottinettes électriques d’un côté, et les horribles éoliennes à moteur électrique pour brasser l’air et tuer les oiseaux de l’autre !
On avance, doucement, mais on avance.
À quand une consultation européenne, voire un referendum, sur le : « Pour ou Contre les centrales à charbon pour la production d’électricité en Germany ? », voilà qui apporterait une légitimité à l’EU, non ?
Combien faudra il d’éoliennes pour alimenter une voiture électrique, bonne question.