Crise de la pompe à essence : « On a merdé… » Sans blague !

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« On a merdé… » Sans blague ! Franceinfo rapporte les confidences d’une conseillère ministérielle à propos de la gestion de la pénurie de carburant par le gouvernement. « Retard à l’allumage », « un train de retard », manque d’anticipation, mauvaise appréciation de la situation sur le terrain, communication mal gérée, etc. Bref, sous couvert de l’anonymat, ça se lâche dans les coursives du pouvoir pendant que le capitaine pérorait sur France 2, mercredi soir, exposant son beau profil aux embruns de la grande Histoire et des affaires du monde.

Le « on a merdé » est révélateur. « On », comme on dit, est un c…

Pardon de raconter mes campagnes, mais ça me rappelle farouchement une histoire personnelle remontant à un quart de siècle. Alors en opération extérieure, venant d’apprendre par hasard qu’une bonne centaine de militaires avait été oubliée dans la prise en compte de leur solde OPEX et que cela allait entraîner de sérieux retards dans le paiement de ce qui leur était dû, je déboule un beau matin dans le bureau de l'administratif, responsable de ce raté. Le brave officier des détails, benoîtement, me répond en haussant les épaules et levant les yeux au ciel, un peu résigné : « Désolé, on a merdé ! » Et je lui réponds tout de go, un peu agacé, d’autant que j’étais dans la centaine d'oubliés : « Non, c’est pas "ON a merdé" mais "VOUS avez merdé". »

C’est un peu le même problème avec ce gouvernement, comme avec les précédents du règne Macron : c’est jamais leur faute. D’ailleurs, Emmanuel Macron a vraiment trouvé le job qui lui convient à la perfection : président de la République, vu que le chef de l’État est irresponsable. Constitutionnellement parlant. Mais chez Emmanuel Macron, vous l’aurez noté, politiquement aussi. Quand il y a des erreurs, il a une fâcheuse tendance à passer à un « nous » qui n’a rien de majesté et qui permet de diluer sa part de responsabilité. Cela dit, sur cette affaire du blocage des raffineries, il n’y est pas pour grand-chose. Que l’État n’ait pas vocation à résoudre tous les conflits sociaux, comme l’a dit, en gros, Emmanuel Macron, dans son interview, mercredi soir, on peut le comprendre. Mais il y a tout de même des secteurs stratégiques qu’il convient peut-être de surveiller plus particulièrement et pas le nez sur l’obstacle. Cela s’appelle justement l’anticipation. Heureusement que nous ne sommes plus, ou pas encore, en guerre, car, paraît-il, les chars ne fonctionnent pas encore à l'énergie éolienne…

Autre confidence d’un conseiller ministériel, toujours révélée par franceinfo : « On ne retient pas les leçons. Dès que ça touche l’essence, il faut se saisir du sujet à la seconde. » Encore une fois, sans blague ! La crise des gilets jaunes n’aurait donc pas servi de leçon. Nous ne ferons pas les mêmes erreurs - ou presque -, nous en ferons d'autres ! Effectivement, il reste quelques Gaulois dans ce pays qui sont obligés de prendre leur bagnole pour aller bosser et conduire leurs enfants à l’école. On ne le leur a pas dit ?

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Georges Michel
Editorialiste à BV, colonel (ER)

Vos commentaires

55 commentaires

  1. Bien sur et encore une fois ils ont merde ..mais tant qu’ils seront là .notre pays ne connaîtra que les Problèmes ,les ennuis ,les embrouilles etc ils portent la poisse les pauvres gens .ils devraient agir en conséquence ces oiseaux de mauvaises augures .

  2. Moi je me demande vraiment si ON ne l’a pas voulu ! La nupes se refait une santé grâce à la CGT financé par le gouvernement au moment où ON avait parlé de dissolution qui aurait été hautement favorable au RN. Et si tout cela n’était que basse manœuvre politicienne !

  3. Plus tu es incompétent plus tu réussi en politique c’est bien ça ?
    Et les Français qui re re re votent toujours pour les mêmes.
    Le pays s’effondre devant nos yeux, Liberté, Égalité Fraternité mais aussi Laïcité, sécurité,….non c’est fini.

  4. L’essence va augmenter de trente centimes au litre au premier novembre, mais étant donné que l’Etat s’en met 70% dans la poche, je vous laisse conclure…

  5. Ils n’ont pas merdé, tout cela est voulu depuis mars 2020. Voir le rapport du Ministère de la transition écologique et solidaire intitulé « Stratégie nationale bas carbone », tout ce qui nous arrive est annoncé….

  6. Il faudrait que Macron descende de son paradis et se retrouve dans l’enfer que vivent beaucoup de Français (pas tous!) C’est l’Elysée qu’il faudrait bloquer, plus d’entrées ni de sorties de quoi que ce soit, pénurie totale de tout. Juste un hélicoptère pour que le roi puisse fuir, chez son ami Biden par exemple. Excusez-moi, je viens de vous raconter mon rêve de cette nuit.

  7. C’est normal que la macronie à « merdé » ils sont tous à coté de la réalité du monde du travail travail, ils vivent avec leurs trottinettes dans une bulle. Quand au chef qui ne serait pas capable d’être caporal joue au général, il n’est pas capable d’anticiper et surtout de ne pas reconnaitre ces âneries, afin de les réparer.

  8. Notre gouvernement traîne avant de prendre les dispositions qui s’imposent avant que notre économie en prenne encore un sacré coup. Je pense que là encore il a un plaisir sadique à em…….r les Français.

  9. Ce sera très intéressant de voir chez qui Macron va atterrir à la fin de son mandat. Nous saurons ainsi pour qui il travaille vraiment, à la manière d’un Barroso .

  10. Et ces blocages à la pompe c’est qui devrait lier les consommateurs quelque soit leur religion, sauf celle du wokisme qui semble être l’objectif du Gouvernement.
    Cette crise pétrole nous ramène aux années Mitterrand….Macron qui devait tout bouleverser, n’a rien changé, sauf de rajouter des sujets sur lesquels nous diviser….et surtout la Crise Energétique, mettant en berne, à l’arrêt, notre Nucléaire.
    J’aurai bien aimé devenir un Macroniste, c’était plus simple. Nous compterons donc sur Zemmour, car L.R. ils ont trop mentis. Ils ont trop aidés Macron. Le R.N. ne sera jamais Président, mais peuvent être Ministres….

  11. On a beaucoup parlé de lâcheté. La lâcheté n’est-ce pas être fort avec les faibles et faible avec les forts? Une définition qui naturellement ne saurait s’appliquer à ceux qui nous gouvernent. Car pour eux, il ne s’agit que d’intelligence politique du type : « les promesses n’engagent que ceux qui les reçoivent ». Dans le cas de mauvaises décisions non assumées et qui nuisent au pays, il s’agit plutôt de forfaiture.

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