Appartenir à un parti politique s'étant récrié au sujet de la légalisation des téléphones portables en prison mais apprendre qu'une conseillère municipale Front national, à Albi, en passe un en douce à son ex-compagnon détenu, "ça la fout mal" ! Et plus que ça.

Elle a fini par se faire prendre, Glawdys Ramadji. Par l'intermédiaire du père de son enfant, incarcéré pour une affaire de vol à main armée. En raison d'appels vocaux provenant, on le suppose, de la cellule où il séjourne, la maison d'arrêt de Rodez - une fois n'est pas coutume -, paraît-il, face à cette irrégularité, a effectué un signalement à la direction interrégionale de Toulouse. Interrogée sur la provenance de ce portable, cette conseillère municipale a bel et bien reconnu être l'auteur de cette infraction. Elle n'a jamais été fouillée, a-t-elle précisé. Alors, comme chacun le sait, c'est l'occasion qui fait le larron… D'ailleurs, nous apprend France 3 Occitanie, à la maison d'arrêt de Rodez, les fouilles ne sont pas systématiques…

Et puis, ce n'est pas vraiment sa faute, à Glawdys, c'est son ex qui le lui a demandé. Elle aurait pu lui rappeler, s'il l'avait oublié, que les portables sont encore interdits en détention, lui suggérer de passer ses coups de fil grâce à l'un des huit points phone de sa prison, le mettre en garde contre les sanctions qui lui pendaient au nez comme celle d'être définitivement interdit de visite, mais non. Malgré la loi et faisant fi de son statut, Glawdys n'a pas résisté au désir de faire plaisir, elle a succombé.

Ce n'est pas tout. Si, pour l'introduction du portable, d'accord, c'est elle, sur la présence de cannabis, elle nie farouchement. DB (son ex) n'y a jamais touché. DB est pourtant également connu des services concernés pour des affaires de « stups ». "Je ne suis pas folle. Jamais je ne ferais cela. Je sais bien que si je fais cela, je risque de me faire prendre et de perdre mon fils que l'on va placer à la DDASS." Évidemment, vu comme ça…

C'est qu'elle avait déjà fait parler d'elle, cette madame Ramadji. Pour une affaire d'agression, au mois de mai, où, en raison de sa couleur politique, elle se serait fait agresser. Sauf que des témoins en désaccord avec sa version des faits se sont insurgés. C'est ce qu'on lit sur le site France 3 Occitanie le 5 mai.

Si, à la sortie du bureau de tabac, des individus l'ont questionnée sur ses choix politiques, ils l'ont fait sans la menacer. C'est cette femme, selon plusieurs témoins, qui s'en est prise à eux, les frappant – elle excelle au taekwondo - et les insultant. S'ensuivit une bagarre entraînant, pour l'élue, une interruption de travail de huit jours. Bref, les comportements de Glawdys Ramadji ne sont pas très clairs.

Ceux du FN non plus. Demande-t-il au maire de sa ville de l'exclure sur le champ du conseil municipal ? Annonce-t-il la rayer à vie du parti ? Du tout. Le FN - du Tarn - souhaite simplement qu'elle démissionne d'elle-même ! Pas de doute, la mue du Front national est bel et bien terminée. Pas sûr qu'elle y ait gagné.

8149 vues

11 septembre 2017 à 1:29

La possibilité d'ajouter de nouveaux commentaires a été désactivée.