Carburant : Et maintenant, les pénuries !
« On ne doit pas paniquer. » Cette affirmation du porte-parole du gouvernement, Olivier Véran, sur BFM TV, ce vendredi 7 octobre, risque bien de provoquer l’effet inverse. Interrogé sur les manques d’approvisionnement en carburant dans de nombreuses stations-service, l’ancien ministre de la Santé s’est voulu rassurant : « Il n’y a pas de pénurie », a-t-il affirmé. Pourtant, sur tout le territoire, des images de files d’attente, parfois de plusieurs kilomètres, sont visibles partout. Une situation qui risque d’exacerber l'exaspération des Français et d'accroître le sentiment de déclassement du pays.
La situation n’a pas manqué de faire réagir l’opposition. Ainsi, le président par intérim du RN Jordan Bardella a-t-il interpellé le gouvernement : « Des témoignages affluent sur des fermetures de stations-service dans plusieurs départements. Nous demandons au gouvernement de dire publiquement quel est l'état exact de la situation : les conséquences d'une pénurie non anticipée pourraient être catastrophiques pour les Français. »
Les Français s'interrogent : pourquoi ces pénuries ?
Pour l’énergéticien Philippe Charlez, l’explication est simple. Il n’y a pas de pénurie structurelle de pétrole et d’essence. Il y a davantage « un double problème conjoncturel ». Premier problème : les raffineries sont en grève. Depuis une grosse dizaine de jours, les salariés de TotalEnergies lèvent le pied pour obtenir une hausse de salaires. « On demande une revalorisation de 10 % des salaires cette année » ainsi que « l’embauche de nos collègues précaires », explique Thierry Defresne, secrétaire CGT du comité d’entreprise européen de TotalEnergies. Le responsable syndical pointe du doigt, sur RMC, ce 7 octobre, la hausse des « superprofits » réalisés par le groupe pétrolier. « On donne beaucoup aux actionnaires mais on oublie les salariés », poursuit-il, estimant que la grève devrait se poursuivre « sur la durée ». Deuxième problème : « La remise de 20 centimes par litre proposée par TotalÉnergies a entraîné une forte affluence d’une clientèle privilégiant les stations de l’enseigne au détriment des autres », explique Philippe Charlez.
Une situation qui crée des blocages. Elle a notamment obligé les forces de l'ordre à restreindre l’accès à certaines pompes au profit des services d’urgences (police, pompiers, ambulances). Pourtant, l’augmentation de la demande de carburant chez TotalEnergies du fait de la ristourne du pétrolier et de la grève des raffineries était prévisible. L'afflux aurait pu être anticipé par l’exécutif. Pierre Chasseray, le représentant de l’association 40 millions d’automobilistes, ne décolère pas : « On se moque de connaître le pourcentage des stations fermées, l’urgence n’est pas d’avoir des chiffres mais des informations précises sur les pompes approvisionnées. Pour cela, il est recommandé pour les propriétaires de smartphones d’utiliser des applications spécialement conçues pour signaler les stations disposant de carburant. On peut citer, par exemple, l’application Essence & Co qui a la particularité de sélectionner la station la plus proche et la moins chère la plus proche de vous. »
Si cette situation tenant davantage du couac que de la pénurie n’est pas amenée à durer, les spécialistes du secteur alertent cependant sur la situation au 1er novembre. Entre le dernier jour d’octobre et le premier jour de novembre finiront concomitamment l’aide de l’État et la remise de TotalEnergies sur le carburant. Ainsi, les prix à la pompe vont bondir de trente centimes.
« Cette remise de Total était une aberration, murmure un cadre du secteur pétrolier. C’était un gadget pour en finir avec les demandes de taxation sur les super profits. Résultat : on fait une belle opération communication à court terme et on provoque la colère des gens à moyen terme. Tout ça pour que l’exécutif relâche la pression sur les profits des pétroliers... »
Chez 40 millions d’automobilistes, on plaide pour une baisse de la TVA sur le carburant et on demande qu’elle soit ramenée à 5,5 %. Mesure qu’avait défendue Marine Le Pen dans son programme présidentiel mais qui creuserait un manque à gagner de plusieurs milliards d’euros pour les caisses de l’État. « On prend le problème à l’envers, explique Pierre Chasseray, en restreignant l’accès à l’automobile, on handicape très largement la compétitivité du marché de l’emploi. »
Quoi qu’il en soit, l’instabilité et la future flambée des prix du carburant risquent bel et bien d’aggraver la fracture sociale et de plonger davantage de foyers dans la pauvreté. Ou plutôt de les placer « en état de sobriété subie », pour réemployer la novlangue d’Agnès Pannier-Runacher. Ne dites pas non plus « pénurie » mais « population en situation de manque de ce qui est nécessaire ». Le gouvernement manque de pétrole mais il a des idées...
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19 commentaires
Et pour couronner le tout, avec les ristournes accordées par le gouvernement, ce sont les frontaliers italiens, suisses, allemands, luxembourgeois et belges qui viennent s’approvisionner dans les stations françaises, renforçant la pénurie et le déficit commercial de la France.
Si le menteur de service dit de ne pas paniquer, c’est qu’il y a lieu de le faire ! « La population en situation de manque de ce qui est nécessaire » c’est la classe moyenne programmée par Davos pour disparaitre ! Mais combien sont encore incrédules face à cet agenda !
Quelle pagaille! Macron ne sait plus où donner de la tête. Son seul objectif : instaurer LA PEUR, la panique dans la population pour mieux la soumettre. Le covid n’était qu’un galop d’essai pour évaluer le degrés de soumission du peuple. Guerre en Ukraine, électricité, pénurie alimentaire et carburant, baisse du pouvoir d’achat, insécurité, école qui part en vrille… et que diriez vous d’un petit retour du covid? Faute de carburant les soignants ne peuvent plus prodiguer leurs soins à domicile et sont obligés de « trier » les malades. Attendez-vous à grelotter cet hiver à la lueur d’une bougie en attendant le médecin ou l’infirmière pour votre petit qui a pris froid à l’école qui n’est plus chauffée normalement et où l’on ouvre grand les fenêtres toutes les heures. Mais, rassurez-vous, je ne suis qu’une affreuse complotiste!