Anne Hidalgo demande pardon aux Parisiens !

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Le Vélib' faisait le bonheur de tous, de l’étudiant à la ménagère, avec son petit porte-bagages devant et suffisamment de points relais où le déposer, sans avoir le souci d’un possible vol. Bien sûr, il y avait des ratés. Si, par malheur, un pneu était crevé ou à plat, il fallait traîner un engin très lourd jusqu’au point relais le plus proche. Parfois, il était tordu, la selle bloquée trop haut ou trop bas, mais dans l’ensemble, c’était satisfaisant. Puis vinrent les Autolib', très très vilaines dans leur gris terne, mais très utiles. Fini, le cauchemar des contredanses, du parking.

Patatras, tout ce bel acquis a été livré au caprice d’élus qui reconnaissent aujourd’hui, sentant la réélection compromise, qu’ils se sont trompés. Je suggère de ne pas accepter leurs excuses ou alors d’exiger en réparation qu’ils cessent de payer des choses beaucoup moins utiles aux Parisiens - et visiteurs ! - et qui leur sapent le moral et les incite à déserter pour des lieux plus hospitaliers : la société qui flashe à grands frais leurs plaques d’immatriculation pour leur appliquer, même cinq minutes seulement après l’heure de fin du temps de stationnement autorisé, un tarif monstrueux dit de "post-stationnement" à 50 euros, par exemple.

Paris est une merveille, une des plus belles villes du monde. Faut-il vraiment laisser les rues devenir des dépotoirs et se joncher de miséreux autochtones ou clandestins enroulés de couvertures crasseuses et accompagnés de chiens faméliques et puceux, voire de pauvres enfants ? Faut-il vraiment installer des salles de shoot qui attirent tout une pègre de revendeurs et de drogués, véritables dangers pour les passants ? Faut-il laisser le canal Saint-Martin devenir le Paris Plages sauvage de clandestins armés de barres de fer et de machettes qui agressent les passants ? La liste serait longue. Arrêtons là ! Mais plus d’excuses, Madame Hidalgo ! Et pas de seconde chance. Peut-être Manuel Valls aura-t-il besoin d’une première adjointe ?

Catherine Rouvier
Catherine Rouvier
Docteur d'Etat en droit public, avocat, maitre de conférences des Universités

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