Agression mortelle et violence : l’ensauvagement sur les terrains de foot

enfant pleure

Paul n’avait que 15 ans. Passionné de football depuis son plus jeune âge, ce jeune Allemand évoluait au JFC Berlin. Dimanche dernier, en marge de la demi-finale de la Germany Cup que son club disputait contre l’équipe française du FC Metz, le jeune adolescent a été mortellement agressé. Selon les différents témoignages recueillis par le parquet, une « bataille rangée » aurait éclaté entre les deux équipes. L’agresseur présumé, jeune footballeur de Metz, aurait commencé par frapper au visage l’un de ses adversaires. Rapidement, il aurait ensuite dirigé ses coups contre Paul. À l’aide ses deux poings, il l’aurait alors violemment frappé à la gorge avant de l’étrangler et de lui assener un coup dans l’estomac. Alors qu’il se libérait de la menace, le jeune Allemand aurait fini par recevoir un coup sec sur la tête et se serait effondré. Le joueur de Metz aurait alors quitté les lieux sans lui porter assistance. Malgré l’intervention rapide des secours, Paul est déclaré en état de mort cérébrale. Interpellé et placé en détention, l’agresseur présumé, de confession musulmane, aurait présenté ses excuses et assuré la famille de la victime de ses prières.

Cette violente agression, qui entraîne des réactions jusqu’au Royaume-Uni, laisse l’Allemagne et le monde du football sous le choc. Outre-Rhin, Iris Spranger, ministre de l’Intérieur de Berlin, s’est ainsi exprimée, sur Twitter : « Qu’un jeune joueur perde la vie après un match de football me laisse sans voix. Je souhaite à la famille, aux amis et à l’équipe beaucoup de courage dans ces moments obscurs. » Pour la Fédération allemande de football, cette agression mortelle est le signe que « nous avoir à faire à un problème de société ». Côté français, le FC Metz, qui a adressé ses condoléances à la famille de la victime, indique rester à la disposition des enquêteurs.

Ensauvagement

Il est loin, le temps où le football amateur n’était qu’une activité sportive et familiale des dimanches après-midi. Si les affrontements mortels sur les terrains restent encore un phénomène exceptionnel, la montée de la violence dans le milieu du football est, quant à elle, bien réelle. Dans le Pas-de-Calais, le président de l’US Noyelles-sous-Lens, las, a ainsi décidé de fermer les portes de son club. Menacé par un joueur exclu d’une rencontre, il aurait ensuite été insulté et giflé au bord du terrain avant de découvrir le local de l’auto-école, dont il est le gérant, ravagé par les flammes. Quelques semaines plus tôt, le président du club de Saint-Martin-du-Mont (Ain) était lui aussi victime d’une agression en marge d’un match disputé par ses jeunes joueurs. Dans les Côtes-d’Armor, l’US Prat est sous le choc depuis l’agression violente dont a été victime l’une de ses joueuses, en janvier dernier. À la fin du match, alors qu’elle se retrouve au sol, elle reçoit « volontairement » un coup de pied à la tête porté par l’une de ses adversaires. Transportée à l’hôpital pour des douleurs aux cervicales, ses parents décident de porter plainte. Face à cette violence, si les joueurs sont en première ligne, les arbitres ne sont pas non plus épargnés. Ainsi dans le Morbihan, sur les dix sanctions de plus de trois mois prononcées contre des joueurs la saison dernière, sept concernaient des atteintes physiques contre les arbitres. Enfin, quand elle n’est pas sur le terrain, la violence se propage dans les gradins. Des parents, prêts à tout pour voir leur enfant réussir, finissent par s’invectiver et se bagarrer dans les tribunes.

Pourtant, à en croire la Fédération française de football, la violence sur les terrains n’existe pas. Dans son dernier baromètre, elle estime ainsi qu’à peine 2 % des rencontres sont émaillées d’incidents. Mais pour Jean-Jacques Demarez, secrétaire général de l’Union nationale des arbitres de football (UNAF), interrogé par Causeur en janvier 2017, ces chiffres ne sont pas « sérieux ». « Les districts ne font pas remonter les plaintes pour préserver leur image. Tout le monde le sait. Dans le football, on se voile la face », précise-t-il.

Pour comprendre cette violence, inutile de chercher bien loin. Les terrains de football ne sont que le reflet de l’ensauvagement qui gagne notre société. Si, au lendemain de la première victoire des Bleus en Coupe du monde, le football était présenté comme un vecteur d’intégration, aujourd’hui, force est de constater qu’il n’est plus qu’un symptôme parmi d’autres de notre décivilisation.

Clémence de Longraye
Clémence de Longraye
Journaliste à BV

Vos commentaires

27 commentaires

  1. de confession musulmane, aurait présenté ses excuses et assuré la famille de la victime de ses prières.
    Nous on est mort de rire en lisant cela. Le jeune est mort tout court.
    Vous voulez des musulmans? eh bien voila, vous en avez.

  2. « Pour comprendre cette violence, inutile de chercher bien loin. Les terrains de football ne sont que le reflet de l’ensauvagement qui gagne notre société.  »
    Cette phrase résume à elle seule ce qui est en train de tuer notre civilisation et notre culture française.

  3. mettez du musulman quelque part et vous aurez la violence aveugle, les cris, les insultes, la bagarre. La preuve par les faits. Dans les HLM, les cités, les transports et maintenant le sport. Rugby et foot ball. Supprimez cette engeance et tout reviendra dans l’ordre.

  4. Comme par hasard “de confession musulmane” … rien n’a changé! Le Maghreb s’appelait autrefois la côte des Barbaresques. Tout est dit.

  5. jusqu’à quand devons nous supporter ces gens, pauvre d’esprit, peu instruit qui se permettent tout en Europe, au nom d’une « religion » qui permet de tuer n’importe qui, n’importe quand, quand on a envie

  6. inutile de chercher d’où vient l’ensauvagement de notre société : la décivilisation comme ils disent …….
    inutile de pleurer sur ce changement de moeurs sans en traiter les causes qui sont toujours les mêmes.
    mais quon ne nomme toujours pas

  7. Rendons penalement responsables les parents de tous les actes delictueux des adolescents,violence ,drogue ,vol etc .

    Les familles sont les principales beneficiaires economiques de tous ces delits

    Dans le cas de cet horrible crime ,on peux supposer que l education etait helas absente

  8. Un début de solution : grève générale du corps arbitral par périodes de 6 mois , évidemment renouvelables

  9. « Les districts ne font pas remonter les plaintes pour préserver leur image. Tout le monde le sait. Dans le football, on se voile la face » … QUE dans le football ?…

    Dans le système Hospitalier
    Dans l’Education Nationale
    dans le monde de l’Entreprise
    Vous en voulez encore des exemples de « lieux » ? …

    macron, borne t les autres coucous politicards viennent claironner des « causes nationales » alors que ce sont eux les « causes nationales » de cette décivilisation ! … encore ? ou STOP ! …

    • Vous avez raison!
      C’est surement un supporter anglais, ou bien un suédois, voire un auvergnat!

  10. Dans « ce sport » que l’on appelle foot, combien de joueurs sont d’origine et de religion musulmane ? Simple question ! Ah! oui, j’oubliais ! les stats ethniques sont interdites dans ce beau pays à la diversité minoritaire si bien « intégrée et assimilée ». Il a fallu, comme d’habitude et on l’en remercie, Boulevard Voltaire pour nous apprendre que cet individu malfaisant venait d’un autre monde, quoique pour ma part le doute n’est plus permis, s’agissant de violences en tous genres. Surtout pas d’amalgame, pas de stigmatisation !

  11. Une chance pour la France.
    Et le football, joué trop souvent par des demeurés, reste prédominant dans les médias qui en profitent largement.

  12. Metz et sa nouvelle faune non lorraine ni mosellane ; Le foot, c’est un sport de …,? (jadis de pauvres, avant la mode du jogging ) pas comme l’équitation, le fleuret ou le tennis..

  13. Et comme d habitude on parle d en sauvagement, de sentiment d insécurité et comme d habitude on occulte la vérité , on n’ose pas nommer les responsables , la majorité de ceux qui sèment la mort et le chaos dans ce pays

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